Nana

❝Comme Laurent Albarracin, j'aimerais saisir tous les prénoms des choses.❞ ★ Mon actualité : facebook.com/mikky.muandali

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Image de Très très courts
Émission du 06/01/2050
HAPPY HAND
présentée par Karine Lantier
pour la chaîne All Sports

« Bonjour, Naïma Pérez – anciennement Bensalah – appelée plus communément "Nana, La Patte de Velours".
— (sourire) Oui, bonjour.
— Vous avez eu une belle carrière de handballeuse, et aujourd'hui, nous aimerions découvrir votre secret ! Quelle a été la source de votre motivation ? Qu'est-ce qui vous a maintenu au top pendant toutes ces années ?
— Alors, pour la p'tite histoire : "Toute jeune, je me disais déjà que je pouvais être aussi forte que mes frères aînés.
Avec sa vision d'escrimeur, Farid a été un phare, dans le sens où il m'a appris à anticiper les mouvements adverses. D'autre part, Hakim – acteur et romancier – a complété avec sa touche artistique, en façonnant ma philosophie à l'aide d'ateliers de Leadership".
— Et oui, comme on peut le voir sur les photos qui défilent – dans tous les grands clubs européens où vous êtes passée – vous avez toujours réussi à vous imposer en tant que capitaine.

À présent, on va remonter dans le temps, pour que vous puissiez nous faire part de vos impressions – à propos de votre première saison en D1 – lors du match PSG-Metz, avec cette équipe parisienne créée seulement trois ans auparavant.
— (sourire) Et bien, comme le montre les images, ça a été un honneur pour moi de débuter aussi jeune sous le maillot parisien. Je sortais à peine de l'U20 St-Denis.
— (sourire) Et vous aviez déjà un fort tempérament. Car même votre équipe dominée au score, vous avez sonné la révolte en la remettant sur les rails par ces deux buts – rageurs – égalisateurs juste avant la pause.
— Au moment où j'ai intégré l'équipe, la rivalité était naissante entre ces deux clubs. Paris avait déjà ôté deux titres de champions de France à Metz qui les cumulait depuis deux décennies. C'était donc LE match le plus attendu. Mais c'est ce qui a fait tout le charme de la rencontre car chacune des joueuses sur le terrain voulait gagner !
— Justement, qu'est-ce qui explique ce revirement ?
— Selon moi, c'est avant tout un travail collectif. Avec les filles, on était très attachées à cette notion que le coach nous a inculquée dans sa philosophie de jeu.
— Et tout de suite après l'égalisation, votre équipe a déroulé.
— On était en confiance. Le discours du coach à la mi-temps nous a galvanisé. Et à cette époque, le handball commençait à être très populaire. Paris était "tenant du titre", mais restait sur une défaite à domicile face à Metz la saison précédente. Donc, on était vraiment revanchardes. On se devait d'arracher les trois points chez nous devant notre public. Vous vous rendez compte si on avait encore perdu ! Même la tour Eiffel nous en aurait voulu (rire).
— (rire) Là, votre équipe était clairement dans un temps fort, et vous avez su l'exploiter.
— Oui c'est sûr. La capitaine a donné le bon tempo, en nous faisant faire ce qu'on sait faire de mieux : JOUER NOTRE HAND. »


Focus vidéo du match PSG-Metz du 08/10/25
Commentatrices : Linda Romain & Jacqueline Michel

[22–22, 34ème minute]

« La vague bleue prépare son tsunami  ! La demi-centre Faludet a dépassé la ligne médiane et décale Bergström sur sa gauche.
— Les parisiennes ont le contrôle du ballon.
Faludet. Lopez. Bensalah.
Ça combine en essayant de trouver la faille !
Beaucoup de mouvements entre les passes !
Charpentier. Bergström. Martin.
Le ballon tourne bien !
— Les supporters parisiens ne sont pas en reste. Ils tonnent en applaudissant la prestation du PSG !
— Attention, les dragonnes ont récupéré la balle !
— Ooh ! Ballon contré par Charpentier ! Contre-attaque parisienne ?
— Voilà, c'est parti ! Faludet lance Nana qui court à grande vitesse sur son côté droit mais, est rejointe illico par Duval.
— La Patte de Velours est dans ses œuvres.
Elle va encore frappeeeeer ! OH !! Astucieux ! Elle a fait une passe aveugle dans la zone !
— BUT !!
C'est sa partenaire Lopez qui s'est chargée de mystifier la gardienne messine. "La Fléchette" a encore tiré dans le mille !
— Linda, quelle facilité elle a eu à se dénouer de son vis-à-vis pour battre – tout en suspension – Girard en lui déposant le cuir dans la lucarne. Quelle action !
— Un régal pour les supporters ! »


– Retour sur l'interview –

« Là, vous avez fait la passe alors que vous auriez pu marquer.
— Oui clairement, mais je ne suis pas adepte du jeu en solo. Même si on était bien physiquement, le p'tit plus a été le Moral au sein du groupe. Après, c'est vrai que Lopez et moi, on était au coude à coude pour la troisième place au classement de buts. D'ailleurs, on se chambrait pas mal à ce propos (sourire). Mais au-delà de ce duel, on était très complices sur le terrain, et ça s'est confirmé avec Metz. Les dragonnes n'ont pas vu venir ma passe décisive dans leur dos. Et quand Lopez a fait trembler les filets, toute l'équipe a été enchantée, car pour la première fois dans cette partie on menait au score.
— À la fin du match, on vous voit saluer l'attaquante adverse, Claudine Lemaitre.
— (sourire) C'était mon premier match contre Cloclo. J'ai aimé sa prestance sur le terrain. Puis, à cet instant du championnat, son agilité face au but l'a catapulté au sommet du classement des buteuses... Ce genre de rivale aide à rester au top.
— Dans tous les cas, ces images annoncent une grande complicité entre vous. Et, qui va grandir davantage quand vous jouerez ensemble la saison suivante en équipe de France.
— L'équipe de France, c'est la consécration : "la Fierté du coq". C'est ce que toute joueuse incarne quand elle porte ce maillot.
— (sourire) C'est ainsi que le monde du handball féminin se souviendra de Nana Bensalah et de Cloclo Lemaître. Deux joueuses exceptionnelles avec un palmarès à la hauteur de leur étoffe.

Maintenant, on va passé à un tout autre sujet. Vous avez fait vos tous premiers pas dans le handball à St-Denis. Et dans cette même ville, vous avez créé il y a deux ans l'association "Mind Set". Vous pouvez nous en parler un peu ?
— Je pars du fait que quand la vie nous donne, il faut savoir rendre en retour. C'est une question d'équilibre. Si J'ai créé cette association avec mes frères, c’est pour promouvoir "l'art de se dépasser". Vous voyez, dans ces quartiers, il y a l'énergie, il y a le talent, mais les structures manquent pour pouvoir l'exprimer. C'est pour ça qu'on est là. Le but n'étant pas que les jeunes deviennent tous sportifs, mais qu'ils apprennent à être artisan de leur vie par le biais de la littérature et le sport.
— Donc cette belle initiative vous a préparé à un avenir dans le management, notamment avec le club de la capitale...
— Je viens d'avoir 43 ans et j'ai la chance d'entraîner le PSG. C'est une nouvelle aventure ! Je débute pas à pas, sachant que j'ai aussi porté les couleurs du club où j'officie actuellement.
— (sourire) On sent l'émotion ! Ça vous réussit plutôt bien pour le moment ! Les stats de la mi-saison indiquent que vous n'avez perdu que trois matchs toutes compétitions confondues. Bravo à vous ! On souhaite que votre carrière d'entraîneuse soit aussi exaltante que celle de l'ancienne joueuse.
— (sourire) Oh, mais je suis encore sur le terrain ! Et puis, je pense que.. on ne peut pas entraîner sans vision de jeu, même si là, en l'occurrence, ce sont les filles qui la mettent en pratique.
— Alors, en parlant de terrain, dans tous les clubs où vous avez évolué, on a remarqué que vous portiez toujours le n°7.
— Figurez-vous que je le porte même à l'entraînement avec les filles (sourire). Non, c'est parce que je suis née en 2007. Mais c'est aussi parce que ça veut dire "Nana" en japonais.
— (sourire) Original !

Dernière question un peu loufoque. On a contacté vos anciennes coéquipières parisiennes qui nous ont dévoilé votre dessert préféré : le Paris-Brest.
— Hmm.. Ce que je peux en dire, c'est qu'il n'a plus du tout la même saveur. Depuis la gifle (11 à 23) contre Brest, je n'en mange plus ! (rire)
— (rire) Tonnerre de Brest !!

Merci Nana pour votre participation. On marque une page de pubs avant d'entamer la deuxième partie : vos débuts en Ligue des Champions. »

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