Bleue, sa robe
dentellise les yeux des hommes
Elle marche comme une déesse, une panthère
souple et sauvage,
elle
... [+]
Il se nommait Raymond Malnui. C'était un érudit, un ancien professeur de grec classique, un passionné, un de ceux dont le discours est un voyage.
J'avais été l'une de ses étudiantes, il y a fort longtemps et je ne l'avais jamais oublié. Il adorait son métier et rebelle à la société, à ses conventions, il disait qu'il finirait bien sa vie sur une île, dans un arbre, un champ, au bord d'un ruisseau... qu'importe la cabane ou le palais, pourvu qu'il puisse regarder l'absurdité du monde et de temps en temps, sa beauté.
Le hasard a voulu que j'emménage dans le même immeuble que lui. J'étais folle de joie à l'idée de le croiser, de le voir, de l'entendre à nouveau, mais les jours passaient et pas de Monsieur Malnui ! Cela me troublait et m'intriguait. Le gardien m'avait dit qu'il se promenait tous les jours vers midi or depuis quelque temps, il n'avait pas refait sa promenade quotidienne. Cela ne dérangeait pas l'immeuble, ni même le gardien. La solitude a ses droits en ville, elle est une drôle d'excuse. Bref, je questionnais le concierge sur mon ancien professeur et il me fit le portrait que j'attendais : un monsieur à l'esprit cynique, mais teinté d'humanité, moqueur et insolent, mais si généreux, un vieil homme élégant, un rien dandy qui s'offusquait pour une poubelle éventrée et un rat qui traversait maladroitement les couloirs des caves.
Je le croyais.
Décidée à le revoir, je préparai un gâteau et allai lui rendre une visite de courtoisie. Je me présentai à lui comme sa nouvelle voisine et ancienne élève. Peut-être m'avait-il oubliée ? Je n'étais pas lumineuse et ma culture allait de pair avec ma paresse. Je faisais peu de choses, mais je l'avais toujours écouté avec admiration. Élève anonyme du premier rang de l'amphithéâtre, j'étais discrète et paradoxalement présente, si présente, ma manie était d'applaudir à la fin de chacun de ses cours et cela le faisait sourire !
Peut-être se rappellerait-il alors du bazar que je déclinais à chaque fin de séance ? Je le croyais.
Les étudiants de ma promo ne se permettaient pas ce genre de démonstration et leur admiration était muette. Moi, j'avais besoin d'exprimer la mienne.
J'arrivai donc devant sa porte, presque intimidée et un rien bécasse avec mon gâteau maison, enveloppé d'aluminium. Je sonnai. De longues minutes d'attente suivirent et habillèrent un trouble que je n'avais pas auparavant. J'allais repartir quand j'entendis un verrou puis deux se désarticuler lentement.
Il ouvrit. Peu... si peu... un petit coin de porte que j'essayais de pousser. Monsieur Malnui avait vieilli, mais ses yeux racontaient encore, ils brillaient de sagesse, celle qui doit conduire à la sérénité.
Je le croyais.
Je me présentai et il acquiesça. Oui, il se rappelait de cette jeune fille mal coiffée qui perturbait le calme de l'espace et qui, sans qu'il ne l'eût jamais dit, lui avait apporté tant de joie en l'applaudissant ! Souvenir joli qui barbouillait la mémoire d'un sourire sincère !
— Entrez, me dit-il, enfin, essayez ! Je range !
Je l'avais toujours imaginé vivant dans un appartement soigné, un lieu de culture où chaque livre aurait sa place, posé presque avec amour !
Et là, grand fut ma surprise, ma peur, mon affolement. Le professeur que j'admirais tant vivait dans un taudis ! On ne pouvait avancer ; chaque pièce était envahie d'un fatras insensé, de choses ébréchées, sales, inutilisables ou trop utilisées... j'étais effarée ! Une benne en colère avait éclaboussé l'ensemble de l'appartement, c'était un enfer urbain ! Par terre, il y avait des pièces anciennes, des statues cassées, de vieux draps... du bois qui avaient dû appartenir à des tiroirs oubliés, des publicités qui n'avaient plus cours, des journaux anciens et d'autres du jour ! Des habits étaient disséminés un peu partout et des cintres maltraités déguisaient les couleurs passées d'un tapis sans âge. Une odeur désagréable, animale, forte tapissait les murs et les fenêtres fermées, parce qu'inaccessibles, ne remplissaient pas leur rôle.
J'avais mal au cœur et envie de m'enfuir. Je jetai un coup d'œil vers la cuisine, c'était pire ! L'évier était de l'autre côté d'un monde civilisé : tant de choses hétéroclites empêchaient d'aller jusqu'à lui. J'avais envie de crier. C'était si peu pensable ! Ce professeur, « mon » professeur descendait de l'Olympe sur lequel je l'avais installé !
— Voulez-vous que je vous aide à ranger ? me hasardai-je d'une voix tremblotante parce que j'étais si déstabilisée.
— Non, non, fit-il, j'avance à mon rythme, je mets de l'ordre !
J'étais ennuyée et déçue. Je lui tendis mon gâteau qu'il posa avec soin sur un tas de vieux cours jaunis et poussiéreux. Il me remercia et comme il n'y avait pas moyen d'aller plus loin dans son couloir, j'allais me retirer quand, soudain, une foule de questions m'assaillit.
— Mais comment vivez-vous, Monsieur ? Comment mangez-vous ? Où dormez-vous ? C'est insalubre et dangereux. Je peux vous aider, vous savez... ça me fera plaisir !
Monsieur Malnui changea de couleur et protesta avec véhémence. Non, il n'avait pas besoin d'aide et il vivait très bien avec son vieux chat Socrate, personne ne le commanderait ! Il savait ce qu'il faisait et chaque chose avait sa place ou finirait par la trouver.
Je réalisai que l'odeur était celle de la caisse du chat. La caisse peu souvent nettoyée avait dû décourager le fameux Socrate et il avait trouvé d'autres coins intimes, plus confortables dans l'appartement !
Je n'insistai pas plus, ramassai un collier de perles noires, cassées et ternes, il bloquait la porte. Je le tendis à Monsieur Malnui. Il murmura :
— Ah ! C'était à ma femme... Je vais le ranger !
Et il le glissa dans une coupe fissurée où une mouche avait jeté sa vie... confiture de fraises, sûrement !
Il me poussa presque dehors et referma sa porte. J'étais figée sur le palier. Personne de l'immeuble ne devait être au courant, car quelque chose, très certainement, aurait été fait.
J'avais peur pour lui, peur de moi aussi. Devais-je le dénoncer pour le protéger ? Le mot « dénoncer » était si dur, si fort, si lourd de vérités ou de mal-dits. Saurais-je me reconnaître si je faisais ça... et si quelque chose arrivait à monsieur Malnui, je me sentirais responsable et qui sait ce qui pouvait se passer ici !
Quelques jours passèrent... d'une lenteur irrationnelle... Je ne pouvais effacer ce que j'avais vu et ressenti, j'étais triste et incertaine. Que devais-je faire ?
La réalité m'avalait et j'étais confuse. Il y avait le décor et son envers, je ne trouvais pas l'endroit de mes pensées. Cela me prit du temps, je finis par me renseigner, mais l'indécision m'habitait encore.
Des aubes nouvelles arrivèrent et me laissèrent inerte. Puis un matin, armée d'un courage désespérant, je contactai les services sociaux du quartier pour signaler qu'un de mes voisins vivait dans de tristes conditions, le mettant en péril, lui, et peut-être les habitants de l'immeuble. Je n'étais pas fière, seulement en accord avec ma peur. Je l'aimais, ce monsieur et ne pouvais rester passive face à son déséquilibre. On m'assura que tout serait fait avec tact et discrétion.
Je le croyais.
Ce ne fut pas vraiment la réalité. Une équipe médicale lui rendit visite, un psychologue lui parla. Le verdict tomba : syndrome de Diogène. Quelle ironie pour ce professeur de grec ! Devant l'ampleur du désordre et pour faire face à l'insécurité qui entourait monsieur Malnui, il fut interné et son appartement nettoyé. Ne restaient plus que du vide et des murs blancs, si blancs. Je voulus aller le voir, mais il refusa les visites et se laissa glisser lentement... Plus rien n'avait de couleurs à ses yeux, ni de sens à son cœur, il était pauvre de tout et anéanti.
On me félicita et je me mis à pleurer.
Monsieur Malnui perdit la mémoire peu à peu, je prenais régulièrement de ses nouvelles. Il vivait dans un passé qu'il s'inventait... à Sinope, à Athènes, ou ailleurs... cela le rendait calme et serein. Je le croyais. Il n'était plus d'ici.
Le chat Socrate s'habitua très vite à moi et s'installa facilement dans mon vieux fauteuil d'osier. Il ronronnait souvent.
La vie se continuait. Rien ne l'arrête, elle est plus forte que tout et si elle désordonne certaines choses, elle entrouvre des vérités qui font grandir. Je ne savais pas si j'avais bien agi. Est-ce que c'était mon droit ? Mon devoir ? Les limites sont fragiles.
Les soirs de lunes blanches et de nuits d'opale, quand le monde a ses silences et qu'on a l'impression de les entendre, j'ai un serrement à l'âme...
J'ai vieilli et je range mes souvenirs avec soin. Monsieur Malnui reste pour moi l'image d'un merveilleux professeur et à l'heure où je finis ce récit, je l'entends encore sublimer ce qui n'aurait été qu'un cours ennuyeux ! Alors j'applaudis en moi, du cœur et de la tête, Socrate me regarde avec ses yeux d'or. Il sait.
Enfin, je le crois !
J'avais été l'une de ses étudiantes, il y a fort longtemps et je ne l'avais jamais oublié. Il adorait son métier et rebelle à la société, à ses conventions, il disait qu'il finirait bien sa vie sur une île, dans un arbre, un champ, au bord d'un ruisseau... qu'importe la cabane ou le palais, pourvu qu'il puisse regarder l'absurdité du monde et de temps en temps, sa beauté.
Le hasard a voulu que j'emménage dans le même immeuble que lui. J'étais folle de joie à l'idée de le croiser, de le voir, de l'entendre à nouveau, mais les jours passaient et pas de Monsieur Malnui ! Cela me troublait et m'intriguait. Le gardien m'avait dit qu'il se promenait tous les jours vers midi or depuis quelque temps, il n'avait pas refait sa promenade quotidienne. Cela ne dérangeait pas l'immeuble, ni même le gardien. La solitude a ses droits en ville, elle est une drôle d'excuse. Bref, je questionnais le concierge sur mon ancien professeur et il me fit le portrait que j'attendais : un monsieur à l'esprit cynique, mais teinté d'humanité, moqueur et insolent, mais si généreux, un vieil homme élégant, un rien dandy qui s'offusquait pour une poubelle éventrée et un rat qui traversait maladroitement les couloirs des caves.
Je le croyais.
Décidée à le revoir, je préparai un gâteau et allai lui rendre une visite de courtoisie. Je me présentai à lui comme sa nouvelle voisine et ancienne élève. Peut-être m'avait-il oubliée ? Je n'étais pas lumineuse et ma culture allait de pair avec ma paresse. Je faisais peu de choses, mais je l'avais toujours écouté avec admiration. Élève anonyme du premier rang de l'amphithéâtre, j'étais discrète et paradoxalement présente, si présente, ma manie était d'applaudir à la fin de chacun de ses cours et cela le faisait sourire !
Peut-être se rappellerait-il alors du bazar que je déclinais à chaque fin de séance ? Je le croyais.
Les étudiants de ma promo ne se permettaient pas ce genre de démonstration et leur admiration était muette. Moi, j'avais besoin d'exprimer la mienne.
J'arrivai donc devant sa porte, presque intimidée et un rien bécasse avec mon gâteau maison, enveloppé d'aluminium. Je sonnai. De longues minutes d'attente suivirent et habillèrent un trouble que je n'avais pas auparavant. J'allais repartir quand j'entendis un verrou puis deux se désarticuler lentement.
Il ouvrit. Peu... si peu... un petit coin de porte que j'essayais de pousser. Monsieur Malnui avait vieilli, mais ses yeux racontaient encore, ils brillaient de sagesse, celle qui doit conduire à la sérénité.
Je le croyais.
Je me présentai et il acquiesça. Oui, il se rappelait de cette jeune fille mal coiffée qui perturbait le calme de l'espace et qui, sans qu'il ne l'eût jamais dit, lui avait apporté tant de joie en l'applaudissant ! Souvenir joli qui barbouillait la mémoire d'un sourire sincère !
— Entrez, me dit-il, enfin, essayez ! Je range !
Je l'avais toujours imaginé vivant dans un appartement soigné, un lieu de culture où chaque livre aurait sa place, posé presque avec amour !
Et là, grand fut ma surprise, ma peur, mon affolement. Le professeur que j'admirais tant vivait dans un taudis ! On ne pouvait avancer ; chaque pièce était envahie d'un fatras insensé, de choses ébréchées, sales, inutilisables ou trop utilisées... j'étais effarée ! Une benne en colère avait éclaboussé l'ensemble de l'appartement, c'était un enfer urbain ! Par terre, il y avait des pièces anciennes, des statues cassées, de vieux draps... du bois qui avaient dû appartenir à des tiroirs oubliés, des publicités qui n'avaient plus cours, des journaux anciens et d'autres du jour ! Des habits étaient disséminés un peu partout et des cintres maltraités déguisaient les couleurs passées d'un tapis sans âge. Une odeur désagréable, animale, forte tapissait les murs et les fenêtres fermées, parce qu'inaccessibles, ne remplissaient pas leur rôle.
J'avais mal au cœur et envie de m'enfuir. Je jetai un coup d'œil vers la cuisine, c'était pire ! L'évier était de l'autre côté d'un monde civilisé : tant de choses hétéroclites empêchaient d'aller jusqu'à lui. J'avais envie de crier. C'était si peu pensable ! Ce professeur, « mon » professeur descendait de l'Olympe sur lequel je l'avais installé !
— Voulez-vous que je vous aide à ranger ? me hasardai-je d'une voix tremblotante parce que j'étais si déstabilisée.
— Non, non, fit-il, j'avance à mon rythme, je mets de l'ordre !
J'étais ennuyée et déçue. Je lui tendis mon gâteau qu'il posa avec soin sur un tas de vieux cours jaunis et poussiéreux. Il me remercia et comme il n'y avait pas moyen d'aller plus loin dans son couloir, j'allais me retirer quand, soudain, une foule de questions m'assaillit.
— Mais comment vivez-vous, Monsieur ? Comment mangez-vous ? Où dormez-vous ? C'est insalubre et dangereux. Je peux vous aider, vous savez... ça me fera plaisir !
Monsieur Malnui changea de couleur et protesta avec véhémence. Non, il n'avait pas besoin d'aide et il vivait très bien avec son vieux chat Socrate, personne ne le commanderait ! Il savait ce qu'il faisait et chaque chose avait sa place ou finirait par la trouver.
Je réalisai que l'odeur était celle de la caisse du chat. La caisse peu souvent nettoyée avait dû décourager le fameux Socrate et il avait trouvé d'autres coins intimes, plus confortables dans l'appartement !
Je n'insistai pas plus, ramassai un collier de perles noires, cassées et ternes, il bloquait la porte. Je le tendis à Monsieur Malnui. Il murmura :
— Ah ! C'était à ma femme... Je vais le ranger !
Et il le glissa dans une coupe fissurée où une mouche avait jeté sa vie... confiture de fraises, sûrement !
Il me poussa presque dehors et referma sa porte. J'étais figée sur le palier. Personne de l'immeuble ne devait être au courant, car quelque chose, très certainement, aurait été fait.
J'avais peur pour lui, peur de moi aussi. Devais-je le dénoncer pour le protéger ? Le mot « dénoncer » était si dur, si fort, si lourd de vérités ou de mal-dits. Saurais-je me reconnaître si je faisais ça... et si quelque chose arrivait à monsieur Malnui, je me sentirais responsable et qui sait ce qui pouvait se passer ici !
Quelques jours passèrent... d'une lenteur irrationnelle... Je ne pouvais effacer ce que j'avais vu et ressenti, j'étais triste et incertaine. Que devais-je faire ?
La réalité m'avalait et j'étais confuse. Il y avait le décor et son envers, je ne trouvais pas l'endroit de mes pensées. Cela me prit du temps, je finis par me renseigner, mais l'indécision m'habitait encore.
Des aubes nouvelles arrivèrent et me laissèrent inerte. Puis un matin, armée d'un courage désespérant, je contactai les services sociaux du quartier pour signaler qu'un de mes voisins vivait dans de tristes conditions, le mettant en péril, lui, et peut-être les habitants de l'immeuble. Je n'étais pas fière, seulement en accord avec ma peur. Je l'aimais, ce monsieur et ne pouvais rester passive face à son déséquilibre. On m'assura que tout serait fait avec tact et discrétion.
Je le croyais.
Ce ne fut pas vraiment la réalité. Une équipe médicale lui rendit visite, un psychologue lui parla. Le verdict tomba : syndrome de Diogène. Quelle ironie pour ce professeur de grec ! Devant l'ampleur du désordre et pour faire face à l'insécurité qui entourait monsieur Malnui, il fut interné et son appartement nettoyé. Ne restaient plus que du vide et des murs blancs, si blancs. Je voulus aller le voir, mais il refusa les visites et se laissa glisser lentement... Plus rien n'avait de couleurs à ses yeux, ni de sens à son cœur, il était pauvre de tout et anéanti.
On me félicita et je me mis à pleurer.
Monsieur Malnui perdit la mémoire peu à peu, je prenais régulièrement de ses nouvelles. Il vivait dans un passé qu'il s'inventait... à Sinope, à Athènes, ou ailleurs... cela le rendait calme et serein. Je le croyais. Il n'était plus d'ici.
Le chat Socrate s'habitua très vite à moi et s'installa facilement dans mon vieux fauteuil d'osier. Il ronronnait souvent.
La vie se continuait. Rien ne l'arrête, elle est plus forte que tout et si elle désordonne certaines choses, elle entrouvre des vérités qui font grandir. Je ne savais pas si j'avais bien agi. Est-ce que c'était mon droit ? Mon devoir ? Les limites sont fragiles.
Les soirs de lunes blanches et de nuits d'opale, quand le monde a ses silences et qu'on a l'impression de les entendre, j'ai un serrement à l'âme...
J'ai vieilli et je range mes souvenirs avec soin. Monsieur Malnui reste pour moi l'image d'un merveilleux professeur et à l'heure où je finis ce récit, je l'entends encore sublimer ce qui n'aurait été qu'un cours ennuyeux ! Alors j'applaudis en moi, du cœur et de la tête, Socrate me regarde avec ses yeux d'or. Il sait.
Enfin, je le crois !
Et qui pose un problème éthique "pouvons-nous vouloir "le bonheur" des gens malgré eux ?
Il était bien avec son syndrome de Diogène qui remplissait sa fonction, défense contre la séparation (ici de sa femme, probablement).
Mais ce syndrome dont le sens est mal connu, peut faire peur, en effet... 🌹