Assis sur le pont, je patiente en attendant de percer à jour ce mystère aussi épais que l'obscurité qui m'entoure. Pour seule lumière les astres, tâches scintillantes aussi petites que ... [+]
Ça gratte!
Saloperie de virus! Fichus parasites! Vous auriez pu vous trouver un autre souffre douleur!
S'énerver. Le seul moyen pour moi de tenir encore.
Résister, encore et toujours face à l'infection. Espérer aussi.
Le toubib a dit que c'était incurable, mais qu'il y a une petite chance de rémission.
Tout ça dans la même phrase.
Les chances sont faibles, mais il faut espérer, il me dit. Et c'est ce que je fais, j'espère. Un peu.
Qu'est-ce qu'il me reste sinon ?
Tout ce qu'il peut me donner ce sont des comprimés pour les éliminer localement.
Ça fonctionne, mais ils se multiplient tellement vite que l'effet est vite passé. Cependant, ça me soulage. La conséquence est immédiate: je les avale comme un enfant des bonbons.
Le médecin me dit que ce n'est pas prudent.
Vu mon état cependant, il n'insiste pas. Il continue à essayer de me rassurer, il me dit que le virus peut muter et devenir inoffensif, il me dit aussi que cette mutation est en marche, qu'elle est lente, mais sûre.
Foutaise, j'ai horreur du ton faux des médecins. Je sais très bien que d'ici que cette "mutation" soit achevée, j'aurais déjà clamsé. Le toubib me dit qu'il peut aussi s'autodétruire. Mais avant, je l'ai bien compris, il m'aura achevé.
Les effets ne sont pas difficiles à voir; température, fièvre, fatigue, sans compter qu'il me détruit petit à petit le système respiratoire.
À part m'énerver, je ne peux rien faire. Alors je crie, j'insulte, je maudis ce fichu virus.
Ah tiens, mon toubib, enfin! Non pas que j'espère un jour qu'il arrive avec un remède miracle sous le bras, mais c'est lui qui me fournit en pilules. Et justement, je suis à sec.
"Comment vous sentez vous?"
À ton avis ? Comme quelqu'un qui sent qu'on le détruit à petit feu, j'ai envie de te dire.
Pourtant, je m'efforce d'être agréable, il ne faudrait pas vexer mon dealer.
"Ça peut aller, avez vous mes médicaments?"
Je ne vais pas tourner autour du pot, il sait très bien de toute façon que c'est la seule chose que j'attends de sa part.
"Laissez-moi vous examiner avant."
J'aquiesce, même si je n'ai pas envie d'attendre plus longtemps.
"Et bien! Vous êtes aussi chaude que Bételgeuse!"
Ça je le sais déjà merci! J'insiste tout de même:
"Mes médicaments."
"Oui bien sûr... Les voilà"
Dit-il, en me tendant deux boîtes bleues que je m'empresse d'ouvrir pour avaler deux pilules de la même couleur.
Devant lui, je m'efforce de respecter les doses. Il sait pourtant que c'est loin d'être le cas quand il est absent.
Cependant il insistait quand même:
"N'oubliez pas, deux comprimés le matin, deux le soir, essayez de respecter les prescriptions."
Encore une fois, j'aquiesce.
"Bon, très bien. Je reviendrai vous voir, ménagez vous surtout!"
De toute façon ce n'est pas comme si j'avais le choix!
"Au revoir, madame Terre, et n'oubliez pas, soyez prudente avec les doses!"
Oui c'est ça, au revoir !
Saloperie de virus! Fichus parasites humanoïdes!
Et bon sang, qu'est-ce que ca gratte!
Saloperie de virus! Fichus parasites! Vous auriez pu vous trouver un autre souffre douleur!
S'énerver. Le seul moyen pour moi de tenir encore.
Résister, encore et toujours face à l'infection. Espérer aussi.
Le toubib a dit que c'était incurable, mais qu'il y a une petite chance de rémission.
Tout ça dans la même phrase.
Les chances sont faibles, mais il faut espérer, il me dit. Et c'est ce que je fais, j'espère. Un peu.
Qu'est-ce qu'il me reste sinon ?
Tout ce qu'il peut me donner ce sont des comprimés pour les éliminer localement.
Ça fonctionne, mais ils se multiplient tellement vite que l'effet est vite passé. Cependant, ça me soulage. La conséquence est immédiate: je les avale comme un enfant des bonbons.
Le médecin me dit que ce n'est pas prudent.
Vu mon état cependant, il n'insiste pas. Il continue à essayer de me rassurer, il me dit que le virus peut muter et devenir inoffensif, il me dit aussi que cette mutation est en marche, qu'elle est lente, mais sûre.
Foutaise, j'ai horreur du ton faux des médecins. Je sais très bien que d'ici que cette "mutation" soit achevée, j'aurais déjà clamsé. Le toubib me dit qu'il peut aussi s'autodétruire. Mais avant, je l'ai bien compris, il m'aura achevé.
Les effets ne sont pas difficiles à voir; température, fièvre, fatigue, sans compter qu'il me détruit petit à petit le système respiratoire.
À part m'énerver, je ne peux rien faire. Alors je crie, j'insulte, je maudis ce fichu virus.
Ah tiens, mon toubib, enfin! Non pas que j'espère un jour qu'il arrive avec un remède miracle sous le bras, mais c'est lui qui me fournit en pilules. Et justement, je suis à sec.
"Comment vous sentez vous?"
À ton avis ? Comme quelqu'un qui sent qu'on le détruit à petit feu, j'ai envie de te dire.
Pourtant, je m'efforce d'être agréable, il ne faudrait pas vexer mon dealer.
"Ça peut aller, avez vous mes médicaments?"
Je ne vais pas tourner autour du pot, il sait très bien de toute façon que c'est la seule chose que j'attends de sa part.
"Laissez-moi vous examiner avant."
J'aquiesce, même si je n'ai pas envie d'attendre plus longtemps.
"Et bien! Vous êtes aussi chaude que Bételgeuse!"
Ça je le sais déjà merci! J'insiste tout de même:
"Mes médicaments."
"Oui bien sûr... Les voilà"
Dit-il, en me tendant deux boîtes bleues que je m'empresse d'ouvrir pour avaler deux pilules de la même couleur.
Devant lui, je m'efforce de respecter les doses. Il sait pourtant que c'est loin d'être le cas quand il est absent.
Cependant il insistait quand même:
"N'oubliez pas, deux comprimés le matin, deux le soir, essayez de respecter les prescriptions."
Encore une fois, j'aquiesce.
"Bon, très bien. Je reviendrai vous voir, ménagez vous surtout!"
De toute façon ce n'est pas comme si j'avais le choix!
"Au revoir, madame Terre, et n'oubliez pas, soyez prudente avec les doses!"
Oui c'est ça, au revoir !
Saloperie de virus! Fichus parasites humanoïdes!
Et bon sang, qu'est-ce que ca gratte!
Merci beaucoup :)
Mais enfin, parler de virus il y a quatre ans!!! Je crains vos prochaines nouvelles... mais j'ai hâte de les lire quand même...
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