— Je ne voudrais nullement influencer Votre Altesse, mais je pense que revenir sur votre décision serait catastrophique.
Le roi me tournait le dos. Il regardait par le hublot les nuages
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Les douze coups frappés au clocher de l'église ne font même pas vibrer l'air, épais comme un matelas de laine. La place écrasée de soleil n'est qu'un mirage, ceinturée de l'ombre des arcades. Le silence est de rigueur, l'heure est au repos. Pas une âme ne se risquerait à traverser ce désert, au risque de mourir d'insolation.
Pourtant, une silhouette titubante semble projetée en travers de la place, où elle s'écroule face contre terre. Le couteau fiché dans son dos, donne naissance a un filet de sang qui rigole sur les dalles de grès, de noir et de blanc alterné. Quelques volets entrouverts sont vite refermés, comme autant d'yeux se refusant à voir la mort à l'œuvre. Seul un chien errant vient flairer la blessure et repart trottinant vers la fraîcheur des arcades.
Quand le soleil déclinant étendra l'ombre des demeures en travers de la place, il faudra bien se résoudre à accepter l'inacceptable et prendre des dispositions pour redonner quiétude à ce lieu profané.
*****
On dirait que tous les villageois se sont donnés rendez-vous au centre, comme pour les foires de printemps, l'écho de leurs voix renvoyé d'arcade en arcade. Massés dans cet espace clos, ils se gardent bien d'approcher le cadavre qui gît au centre d'un cercle d'évitement, comme s'il risquait de les contaminer. Peu de questionnements, tous ou presque sont au fait de son identité, des raisons qui ont abouti à ce meurtre et ils ne se font aucune illusion quant à l'impunité des meurtriers.
La foule s'écarte pour livrer passage à un homme de haute stature, accompagné d'une créature aux cheveux de feu tenant en laisse un couple de lévriers. Ils s'avancent jusqu'au cadavre, que l'homme retourne sur le côté d'un mouvement brusque de sa botte, afin de s'assurer de son identité. La femme a un petit sursaut, vite maîtrisé. Souvenir d'étreintes passées ? Ils se détournent et sans un mot regagnent les arcades.
Les autorités se concertent pour dégager au plus vite, le corps qui encombre la place. Ce n'est pas un spectacle pour les enfants qui viennent y jouer à la marelle et demain les commerçants l'investiront pour le marché hebdomadaire.
Demain le nouveau roi et sa dame, prendront les commandes de ce fief où leur autorité fera force de loi. Le roi est mort, vive le roi !
Pourtant, une silhouette titubante semble projetée en travers de la place, où elle s'écroule face contre terre. Le couteau fiché dans son dos, donne naissance a un filet de sang qui rigole sur les dalles de grès, de noir et de blanc alterné. Quelques volets entrouverts sont vite refermés, comme autant d'yeux se refusant à voir la mort à l'œuvre. Seul un chien errant vient flairer la blessure et repart trottinant vers la fraîcheur des arcades.
Quand le soleil déclinant étendra l'ombre des demeures en travers de la place, il faudra bien se résoudre à accepter l'inacceptable et prendre des dispositions pour redonner quiétude à ce lieu profané.
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On dirait que tous les villageois se sont donnés rendez-vous au centre, comme pour les foires de printemps, l'écho de leurs voix renvoyé d'arcade en arcade. Massés dans cet espace clos, ils se gardent bien d'approcher le cadavre qui gît au centre d'un cercle d'évitement, comme s'il risquait de les contaminer. Peu de questionnements, tous ou presque sont au fait de son identité, des raisons qui ont abouti à ce meurtre et ils ne se font aucune illusion quant à l'impunité des meurtriers.
La foule s'écarte pour livrer passage à un homme de haute stature, accompagné d'une créature aux cheveux de feu tenant en laisse un couple de lévriers. Ils s'avancent jusqu'au cadavre, que l'homme retourne sur le côté d'un mouvement brusque de sa botte, afin de s'assurer de son identité. La femme a un petit sursaut, vite maîtrisé. Souvenir d'étreintes passées ? Ils se détournent et sans un mot regagnent les arcades.
Les autorités se concertent pour dégager au plus vite, le corps qui encombre la place. Ce n'est pas un spectacle pour les enfants qui viennent y jouer à la marelle et demain les commerçants l'investiront pour le marché hebdomadaire.
Demain le nouveau roi et sa dame, prendront les commandes de ce fief où leur autorité fera force de loi. Le roi est mort, vive le roi !
Pour ceux qui ont des interrogations, l'action comme le lieu sont indéfinis. Toutes les options sont permises.