Le moment venu, cet homme a toujours affirmé qu'il souhaitait être incinéré. Il ne supportait pas l'idée que son corps soit enfoui sous terre. Il avait trop peur de ne pas être vraiment mort et d'être enterré vivant. Et puis imaginer se faire dévorer par les vers le répugnait. Il disait toujours que les flammes le purifieraient. Il n'avait qu'une exigence, que le feu soit alimenté par un mélange de bois de cèdre et de vétiver, pour qu'à cet instant précis, l'atmosphère environnante soit délicatement parfumée par ces senteurs subtiles qu'il aimait tant. Il pensait également que ses cendres seraient ainsi imprégnées de ces parfums et qu'une fois recueillies dans l'urne, ceux qui l'aimaient pourraient, en ouvrant le couvercle, reconnaître son parfum préféré et en ressentir un certain plaisir en le faisant revivre quelques instants rien que pour eux.
Une délicate attention en quelque sorte !
Une délicate attention en quelque sorte !