Innocence pendue

« Maître? Vous plaisantez? Vous pouvez me cogner, comme l'ont fait tous les autres, mais je ne vous appellerai pas maître.» C'était les derniers mots de Clarita après que son professeur de mathématique lui avait donné des fessées pour leçons non sues. Le professeur avait oublié que déguster la chair de son élève pouvait les amener à ce stade. En fait, il y avait une petite histoire écrite sur les seins de Clarita par son professeur qui sacrifiait son professionalisme, pendait au bois l'innocence de la pauvre fille de quatorze ans au profit de l'ouverture de sa braguette.
La classe était un cimetière pendant quelques minutes, car le deuxième professeur qui enseigne le Français était absent. On attendait encore impatiemment la récréation lorsque le directeur se présenta dans la salle de classe avec son regard sombre qui effayait les élèves, portant une chemise à railures bleues et une cravate noire... Il fallait seulement qu'un élève éternue en sa présence pour l'assaisonner d'injures. Il cita le nom de chaque élève qui n'avait pas encore payé les frais d'entrée et leur demanda de rentrer chez eux.
-L'école n'est pas faite pour les pauvres! Bande de cons! Allez dire à vos parents qu'on ne reçoit pas les parasites ici. Cria le directeur!
Clarita rentra de l'école, et elle devait rejoindre son sugar daddy accompagnée de sa meilleure amie. Elle devait aller à la vitesse du vent afin de rentrer tôt à la maison, parce qu'il ne fallait pas que sa mère qui travaillait à la SONAPI, révendiquant tous les jours un salaire minimum sache que sa fille participait à des orgies, des shows de sexe. Mais parfois, elle y gagnait de quoi s'acheter un plat durant la récréation, et avec ce peu elle était comme la salvatrice de plus d'un. Pour les frais de transport, elle avait un abonnement avec un chauffeur de motocyclette qu'elle devait payer en monaie sexuelle.

Se trouvant dans la jolie maison du vieux qui se trouvait à Torcel, sous l'odeur des roses du jardins, elle sentit les douces brises de l'après-midi déjointé qui piétinaient son visage fané au regard sombre. Elle portait une petite jupe bleue qui tamisait les lueurs rayonnantes de ses cuisses qui cachait à peine à trente pourcent un postérieur de taille. Elle exercait une ondulation de ses hanches géantes. il y avait un champs magnético-sensationnel autour de ses mouvements. Les sensations s'emballaient dans une musique contrepuntique des gémissements polytonaux avec une dextéritité des déhanchements polyrythmiques de la demoiselle qui s'était fait aguicheuse. Il y avait une petite dièse sur les notes sensibles de leurs voix faisant appel à une éjaculation mélodieuse.

Les plaisirs se donnaient chair, chaque étincelle de désir se voyait mettre en feu dévorant. Les deux filles s'étaient données à fond pour satisfaire les fantasmes du vieux. Mais sur le visage de Clarita, on lisait en majuscule une timidité échaudée. Ce n'était pas quelque chose qu'elle aimait trop, mais bon... après avoir mangé des barbecues et boire des bières à satiété, les deux petites impubères se mirent en chemin pour rentrer chez elles. La rue était quasiment vidée de sa substance humaine, il n y avait que quelques petites âmes esseulées qui jouaient comme à cache-cache pour rentrer dans leurs ajoupas. Clarita traversait la rue lentement lorsqu'une voiture Toyota Land Cruiser freinait à ses talons. La nouvelle de cette tragédie parvint à crisper des coeurs. L'ami de Clarita s'était fait tuer tout de suite après une tentative de s'échapper. La mère de la fille, après cette nouvelle avait pris du poison et mis fin à sa pauvre vie, comme s'il ne s'agissait que d'un sac de viande.

Une semaine plus tard, la mère de Clarita se rendit à la radio Caraïbe pour demander de l'aide.
-Des mains sauvages ont patiné le corps de Clarita, ces va-et-vient de ses ravisseur dans son entre-jambe étaient si cauchemardesques pour elle. Je sens ma fille, de là où elle se trouve, en train de goûter la mort. C'est un enfant! Pleurait la mère.

Un bon matin, le chef était venu voir Clarita dans la chambre où elle était. Il dissimulait ses regards enflammés qui dénudait la jeune fille, alors qu'il avait une très jolie cousine, Jennifer, qui mattait elle aussi Clarita. Cette cousine était responsable de nourrir les hôtages. À chaque fois qu'elle entrait dans la pièce où était Clarita, ses yeux poussaient des dents, et toute la chair de son corps se dilataient...

Au cours d'une nuit très froide, alors que des étincelles de frayeur envahirent la pièce, des pas rythmaient sur les battements du coeur de Clarita. C'était les pas de la cousine du chef. Elle trouva la fille en train de se noyer dans des vagues lacrymales... d'un bond, ella la prit dans ses bras et Clarita sentit tout de suite quelque chose d'humide sur ses lèvres...l'embrassade n'a pas duré puisque le chef entrait dans la pièce. Clarita ne pouvait pas étouffer ce penchant lesbien qui se développait en elle. Mais elle avait autant de doutes de se livrer que des envies d'aprofondir...

De longues journées s'entassaient. Un matin, le soleil enlevait son soutien gorge pour concilier beauté et chaleur pour une matinée langoureuse, la cousine du chef était entrée auprès de Clarita, la salua à voix découpée, en souriant. Déjà quelque secondes, et leurs langues s'entremêlèrent. Une cuisson de désirs diverses était à l'heure, lorsque Sonson, un soldat du chef qui était amoureux de la cousine les vit et rapporta tout au chef qui devint roux.
Le chef eut l'idée de les tuer toutes les deux, mais il aima beaucoup sa cousine, Jennifer, et ses désirs envers Clarita étaient si musclés qu'il doutait de ce qu'il voulait vraiment faire. Le lendemain, il les fit venir pour les réprimander. En les voyant, il grincait ses dents comme voulant les dévorer de ses crocs. Son regard vers elles donnait l'impression qu'il était vidé de ses dernières gouttes d'humanité...
As-tu idée de ce dont j'ai souffert depuis mon tendre enfance? les misères atroces... tu m'as arrachée du sein de ma mère qui, jusqu'à présent s'affolle, pensant peut-être que je suis morte, tu as profité de ma chair, tu as fait éclater ma dignité en mille et un morceaux, et maintenant tu veux éteindre cette petite lueur de bonheur qui me caresse la vue du fond de cette tombe de vivant. Vous n'avez pas de coeur... dit Clarita
D'un moment, le chef s'était fondu en larmes...
J'étais enfant dans les rues, abandonné sous le seuil de l'entrée de l'hôpital général après l'acouchement. Un médecin m'a pris et m'a confié à une dame qui n'avait pas d'enfants. J'avais sept ans quand cette mère adoptive avait avalé son acte de naissance, et j'étais en proie sous les dents de la faim dans les rues de Port-au-Prince, jusqu'à ce qu'un jour un homme m'avait offert un plat chaud chaque jour pour l'informer de la position des agents de la police dans les rues, et ils m'avait remis un téléphone pour se faire... raconta le chef en bavant.

Ils passèrent la journée à se faire des confessions. Le chef décida qu'il allait renvoyer Clarita, et que les deux filles peuvent disposer de leurs sentiments. Pour fêter ça, il envoya acheter de la bière et des plats délicieux.
La nuit venait à peine de tomber, une nuit qui empestait les désirs sauvages. Des agents de la police nationale avaient organisé une intervention spéciale, envahit le gang, faisant beaucoup de morts, mais Jennifer, entre les odeurs crues de la mort, déchiquetait le parfum de Clarita. Entre les goûts d'une bière, des salives épicées, leurs papilles se faisaient aprivoiser et, dans la polyphonie de doux gémissements et des torpides détonations d'armes meurtrière, leurs tympans se donnaient l'extase d'un amour tacheté de détresses. Elles s'enivraient du vin d'un amour tacheté de sang, un amour tacheté de mort, puis rendirent l'âme trouées de projectiles aux côtés du chef qui gisait dans son sang, et plus tard allait être exécuté sur la route pour aller se faire soigner dans un hôpital qu'ils ont pris en hôtage afin de forcer des médecins...