Cœur sans faille d'une mère contrie

Me lire pour se mettre dans mon contexte. Sinon, me poser la question en vue de connaître le pourquoi... Merci d'avoir visité ma page!

Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Ou peut-être les deux.
Celle que j’appelais belle-famille hier, s’affiche en protestataire ce bon matin. Quand je leur regarde me gronder,
m’insulter ça m’écœure. Car jamais avec hargne, je ne pouvais m’imaginer dans
cette pire des situations. Ainsi mon être entier, complètement affaibli ; surtout
quand j’essaie de me souvenir à peine il y’a deux mois passés :des compliments
élogieux, des regards bénins de ses frères, avant qu’il ne tire révérence. Mais l’atmosphère qui présage ce jour dans cette cour, prouve à suffisance que seule la présence de feu, mon époux donnait l’illusion d’une vie harmonieuse entre Frères.
C’est donc ma raison de soutenir l’idée selon laquelle, ’l’ironie est une affaire de
tous, car elle permet aux Hommes d’être de connivence avec tous.
La réalité est telle, que la lumière du jour ne brille seulement lorsque le soleil
apparait encore. En effet, je crois être dans l’obscurité sans détour ; mes yeux
obnubilés par ce qui se passe visiblement. Ma seule préoccupation en ce moment précis reste nos enfants, les miens chèrement acquis. Oh, quels pères incongrus !
loin d’avoir un cœur sur ces pauvres mineurs qui n’ont nulle part où allés.
Il est vrai que je n’ai certainement pas pu jouer pleinement mon rôle de femme hospitalière, la coquette de certains frères de mon époux, dont l’un parmi les hâbleurs ici, m’aurait courtisé.
Moi-même, actuellement orpheline de père et de mère, sans ressource ; j’ignore où partir. Combien d’amies peuvent m’héberger chez soi. Si
c’est le cas, mes trois enfants y compris bénéficieront- ils ce privilège ?
Oh mon Dieu ! Qu’ai-je donc fait pour mériter ce sort ?
L’autre motif à cet effet, ce sont des hommes politiques du régime actuel. La
chasse aux sorcières, tel est son crédo ; depuis la sortie de ce conflit sordide,
civilement macabre et pitoyable.
Mon époux de son vivant était un acteur politiquement engagé. Tous les déboires à son sujet avaient commencé lors du Putsch orchestré, hélas ! Ainsi, à cause justement du changement de régime et du système légalement établis. Même si la mort n’arrête pas la mort.
La trame d’une histoire mélancolique débuta à minuit : nous dormions à trois
moi, mon époux malade et notre petit-fils. Quand soudain, retentit de façon
itérative un TOC-TOC-TOC ! Brutal non seulement, aussi mut par un
comportement de vandalisme.
Effectivement dans le noir nous étions, puisqu’ à cette époque-là, l’obscurité
prédominait dans les sillages du quartier. Oui, comme dans une grande majorité de nos périphéries, l’accès à l’électricité publique principalement n’était pas du tout chose facile. Ensuite, sortant prudemment de la chambre, je me dirigeais vers la fenêtre du salon ; à peine je lorgnai devant moi, à
l’extérieur de la maison étaient projetés les phares de leurs véhicules. Bien
entendu, s’agissait-il des agents de l’ordre ou encore d’une milice privée.
Par conséquent, d’une voix vive répétée sans cesse par un agent peut-être, un
milicien : c’est la énième chance, ouvrez la porte ! Sinon nous allons y entrer de
force.
Que de la peur au ventre ! Ceci étant, j’ai été astreinte d’ouvrir la porte ; sans
mandat de perquisition, fourbes, maladroits, déviants et mesquins, ont été ces hommes.
Le chef de la bande ordonnait à ces éléments de fouiller partout, dans la
pièce : Où est-il ? N’a-t-il pas d’armes par ici ou bien par-là ?
Oh, pauvre de mon époux ! Lui-même alité, ne pouvant marcher, car ses jambes étaient enflées. La promiscuité de leur agissement, comme s’il y avait de quoi à retirer dans la maison. Encerclant la concession, alors même qu’il n’y avait aucune issue de sortie ; parce que la pièce était hermétiquement fermée, en grille
de fer tout autour.
Par ailleurs, je ne comprenais guère leur mobile. Et malheureusement, sans
à se soucier de la fébrilité de Gaspard, ils l’ont soulevé manu militari. Puis
l’embarquant au petit matin, tout le voisinage était étourdiment éveillé. Ainsi, j’opiniâtrais le leader de la bande de l’endroit où devrait débarquer mon conjoint.
Lequel aura tenté de me persuader heureusement, de ne pas s’inquiéter, car il partait pour une simple audition, et devrait revenir au bercail. A travers cette réponse assez malveillante à mon égard, j’ai intenté une action en mouvement ; voulant monter à bord de la 4*4 grise. Cependant, ils ne m’ont pas laissé faire.
Alors je suis resté dans une indifférence totale, ayant un mauvais pressentiment
qui portait à croire qu’un mauvais sort serait réservé à mon époux.
L’impuissance dans mes propos en ce jour franc, face aux gens qui n’osaient
m’écouter, ça me désolait. La tyrannie de certains leaders Politiques empêche de nombreux jeunes gens de croire en leur rêve, donc en leurs ambitions. Dans ce cas, mes enfants ne sont pas épargnés.
C’est aussi vrai que la paresse intellectuelle serait la conséquence lointaine de l’ignominie, ainsi que de la brutalité humaine immédiate. Oui ! Pendant fort longtemps, j’ai été aux cotés de Gaspard, lui apportant tout le soutien nécessaire
que possible. Et quand je me souviens encore d’une décennie écoulée : ce
baltringue de Mizélé son frère, qui jargonne sans gêne, fut-il qu’un chaud lapin, grand dépensier ; alors pouvait même s’acheter un terrain. Mais qui peut bien être ce bon Samaritain à notre égard ?

Outre le fait pour nous (moi et mes quatre enfants), de n’avoir vu le cadavre de Gaspard, cela porte à croire que le nouveau régime s’incruste de fond en comble dans l’anarchie.
Comment peut-on concevoir avec aisance un tel désarroi  ? Un père de
famille, responsable, l’ainé dans sa fratrie à l’instar de mon époux, qui disparait comme si de rien ne c’était passé. Ensuite, en apprenant la nouvelle de son décès par le biais de la presse écrite ; tandis que son arrestation serait l’œuvre d’un pouvoir illégalement établi, donc illégitime. Quoi de plus anormal ?
Naturellement, j’ai comme les yeux fermés, une réalité à peine imaginable,
presqu’invivable.
Qui plus est, ma fille ainée saura certainement préserver le titre foncier. Elle, tout au moins se trouvant dans un foyer conjugal ; non pas au sens strict, elle vit maritalement avec un quidam X.
Tout ceci n’est arrivé qu’entre la période
d’arrestation et de parution sur la presse écrite, l’annonce du ‘’soit disant’’ décès de Gaspard. Non ! Jusqu’à preuve contraire, j’ose croire qu’il s’agissait d’une mort martyrisée, odieuse et crapuleuse.
En revanche, ses frères et consorts devraient normalement se constituer partie civile, pour le moindre intenter une action contre un tel pouvoir arbitraire.
Néanmoins, ils ne cessent de terrifier de plus belle, pauvres enfants sans émoi.
Suis-je en droit de dire que l’Etat n’existe plus à cet instant-là.
Après un quinquennat dans les coups de la vie, l’espoir a renait au cœur de mes enfants. Ouf ! L’autorité de l’Etat aura été rétabli, alors, c’est à dès lors,
qu’apparu un bon Samaritain. Lequel n’était rien d’autre qu’un ami de
longue date de mon feu époux. En effet, Hilaire aura compati au chagrin de la
petite famille dorénavant incomplète. Car au regard des menaces légion,
perpétrées par ceux qui devraient en assurer protection et à garantir la sécurité des enfants. Hilaire, c’en était porté garant. Celui-ci aura retourné les mêmes menaces aux fameux parents. Ah quand bien, matérialiste !
Que cette fois-ci, avec l’ultimatum de leur ester en justice. En fin, le jour nouveau apparu, une lueur d’espoir devenait visible pour mes enfants. Apparemment, d’avoir acquis pour Bien indivis, la propriété laissée par leur géniteur.
Moi-même, Jeanne ! La vie ne m’a pas été si rose depuis que j’ai été congédiée
de la concession laissée par Gaspard. Laquelle, fut autrefois mon foyer conjugal.
A force de travailler en bonne ménagère chez les particuliers, aujourd’hui j’ai ma
propre petite concession : un appartement de deux chambres, salon et sanitaires. Il n’y a de pire situation que la paresse. Vanité de vanité tout est vanité !