Ce matin, Camille a téléchargé l'appli BBX. Cela fait des années qu'elle a cette idée en tête : retrouver ses parents biologiques. Cela ne remet nullement en cause l'affection qu'elle porte ... [+]
Baskettons la vie
il y a
1 min
1 061
lectures
lectures
924
Finaliste
Public
Public

« Tout se passe dans la semelle », nous assura la vendeuse. « On ne plaisante pas avec les chaussures », ajouta-t-elle, et elle semblait avoir un clou dans les siennes. Pour la couleur, nous hésitions un peu avec mes cousines. Rose, un peu kitch ; blanc, salissant ; jaune, elle déteste ; bleu, classique mais pratique, dans le ton du ciel et de la mer. Nous options donc pour un peu d'évasion dans les pieds.
Dans l'après-midi, nous arrivons chez Joséphine, notre tante. Veuve et sans enfants, nous lui rendons souvent visite. Elle nous raconte ses histoires de troisième âge. Mais attention, elle a une pêche d'enfer. Elle dit faire partie des « young-old ». Tous les vendredis, elle « scrabble », histoire d'entretenir ses neurones. Une fois par mois, elle danse, histoire de ne pas rester les deux pieds dans le même sabot. Et tous les jours, quand le temps lui permet, elle marche. Aussi lui faut-il des chaussures adaptées. D'où l'idée de notre cadeau pour ses quatre-vingts ans.
Les yeux pétillants, elle ouvre le paquet. Quand elle découvre les baskets, elle pousse des « oh, oh, oh ». En chœur, nous lui chantons : « si tu ne portes pas des baskets, tu n'es pas une nénette ». Trop contente, elle s'empresse de les enfiler à ses pieds. Elle hasarde quelques pas et à notre grande surprise, les chaussures se mettent à clignoter. Scouic scouic, bling bling, flash flash... et les petites lumières papillotent toujours sous nos regards à la fois étonnés et amusés. « J'adior », nous lance-t-elle avec un clin d'œil taquin.
Devant l'enthousiasme de notre tante, nous n'osons pas lui avouer être victimes de la supercherie de la vendeuse. Nous jouons donc les nièces un peu chipies pour ne pas casser son plaisir. Elle s'imagine déjà sur les chemins faire fuir les petites bêtes et sur les pistes de danse faire le buzz, suscitant la jalousie de ses copines.
« Viens murmurer, au creux de mes pieds, tes mots de cœurdonnier. Accroche-toi à mes baskets, plus rien ne s'oppose à la nuit... », chantonne notre tante en esquissant quelques pas de valse.
Joséphine aura peut-être bientôt deux amours : ses baskets et un galant !
Dans l'après-midi, nous arrivons chez Joséphine, notre tante. Veuve et sans enfants, nous lui rendons souvent visite. Elle nous raconte ses histoires de troisième âge. Mais attention, elle a une pêche d'enfer. Elle dit faire partie des « young-old ». Tous les vendredis, elle « scrabble », histoire d'entretenir ses neurones. Une fois par mois, elle danse, histoire de ne pas rester les deux pieds dans le même sabot. Et tous les jours, quand le temps lui permet, elle marche. Aussi lui faut-il des chaussures adaptées. D'où l'idée de notre cadeau pour ses quatre-vingts ans.
Les yeux pétillants, elle ouvre le paquet. Quand elle découvre les baskets, elle pousse des « oh, oh, oh ». En chœur, nous lui chantons : « si tu ne portes pas des baskets, tu n'es pas une nénette ». Trop contente, elle s'empresse de les enfiler à ses pieds. Elle hasarde quelques pas et à notre grande surprise, les chaussures se mettent à clignoter. Scouic scouic, bling bling, flash flash... et les petites lumières papillotent toujours sous nos regards à la fois étonnés et amusés. « J'adior », nous lance-t-elle avec un clin d'œil taquin.
Devant l'enthousiasme de notre tante, nous n'osons pas lui avouer être victimes de la supercherie de la vendeuse. Nous jouons donc les nièces un peu chipies pour ne pas casser son plaisir. Elle s'imagine déjà sur les chemins faire fuir les petites bêtes et sur les pistes de danse faire le buzz, suscitant la jalousie de ses copines.
« Viens murmurer, au creux de mes pieds, tes mots de cœurdonnier. Accroche-toi à mes baskets, plus rien ne s'oppose à la nuit... », chantonne notre tante en esquissant quelques pas de valse.
Joséphine aura peut-être bientôt deux amours : ses baskets et un galant !

C'est gentil d'être passé par ici. Merci, Jérémy.
C'est chouettard!
C'est la fête
Des panards,
Avec ça!
L'est fiérote,
La tata!