Apparence

«Maître ? Vous plaisantez ? Vous pouvez me cogner, comme l'ont fait tous les autres, mais je ne vous appellerai pas maître.» Cette phrase m'est sortie de la bouche avec beaucoup de hargne et d'impétuosité. Mais j'avais raison de le dire comme ça, j'étais dépité. Laissez moi dont vous narré ce qui s'est passé ce jour là...
Bienvenue à NISHASA, ville de toutes les tendances. Ville festive, rempli de joie et de bonne humeur. Chaque soir habillé de son plus beau manteau, elle se devait d'être la plus belle, la plus chic, et la plus classe. Devant elle, toutes les autres villes devenaient rouges de jalousie, tellement qu'elles eussent nul autre choix que de s'accoutrer de la même manière que celle-ci. Mais ce qu'elles ne savaient guère, derrière toute cette grâce et tout ce charme, se trouvait tapis dans l'ombre, le côté sombre de cette demoiselle belle en apparence. Les tréfonds de ses entrailles dénoncés autres choses que ce qu'elle se donner tant de mal à vouloir mettre à nue.
Je m'appelle NATASHA, j'ai 25 ans. De mon adolescence jusqu'à mes 22 ans je vivais dans un bordelle. N'ayant pas pu étudié correctement et suffisamment, je n'avais aucun diplôme, aucun brevet. Je me tournais alors vers un métier qui ne requiert aucune connaissance avancée pour pouvoir mieux gagner sa vie. Je n'avais pas le droit d'utiliser mon cerveau, pas le droit de réfléchir, la seule chose que j'avais à faire c'était d'exécuter les ordres. Cela ne me déranger pas tellement vu la position dans laquelle je me trouvais, mais il y avait quand même quelque
chose d'assez irritant. Pourquoi nous le dire si ouvertement ? Pourquoi nous l'imposer ? On savait pertinemment bien que ces facultés ne nous servirait pas à grand chose si ce n'est que manipulé les hommes. Mais pourquoi nous le rappeler ? Notre hareng, craignait-elle une rébellion ? Toutes ces questions aussi inquiétante soit-elle n'avait aucun lieu d'être dans mon esprit, je devais me contenter d'obéir et c'est tout.
Le ciel était toujours revêtit de son voile noir bleuté, orné de quelques étoiles qui faisaient encore surfaces. Le brouillard, celui-ci rendait les lieux imperceptibles. De la petite fenêtre de ce taudis humide et crasseux dans lequel je vivais, les environs paraissaient plutôt désert. Comme si aucune vie n'y avait foulée les pieds depuis longtemps. Le grillon continuant son solo, ne semblait pourtant pas être distrait par toute cette ambiance digne d'un cimetière. Sur l'horloge, il sonnait déjà 5h. Je venais de passé une fois de plus une nuit atroce en compagnie d'un malpropre qui, une fois de plus m'avait souillé. Oui, même étant une femme de petite vertu, je me sentais indignée d'être touché par un tel personnage. Mon destin, lui, était déjà tout tracé, du moins c'est ce que je pensais. Je ne m'attendais pas à une lueur dans les ténèbres dans lesquels je vivais. Je n'avais pas le choix, je me devais de satisfaire le client en faisant tout ce qu'il me demandais. Dans ma tête je voyais déjà comment je recevrai encore des remontrances de la part de ma patronne suite à mon comportement afficher envers le client. Celui-ci voulait que je me laisse faire pendant qu'il me roué de coups, ce que je n'ai pas pu faire. Son insatisfaction se montrer clairement sur son visage. C'était le genre de personne qui ne supporté pas l'insoumission. C'était un homme d'état qui venait de perdre le respect de ses vassaux suite à des multiples promesses non réalisé. Et pour refouler toute cette frustration, il lui fallait un bouc émissaire. J'étais la personne idéale à ses yeux et il revenait de temps en temps me rendre une petite visite. Des comme lui j'en voyais très souvent. Leurs passages, s'afficher très clairement sur tout le long du corps : des bosses, des bleus et la plupart du temps quelques entailles. L'astre du jour finit par faire son apparition, des nouvelles tâches nous attendaient : la lessive, le ménage, etc... Nos journées n'étaient pas de tout repos. Nous n'avions pas des jours de congé mais, il arrivait que je puisse trouvé un échappatoire en m'arrangeant avec une collègue pour qu'elle me couvre lorsque qu'il fallait que j'aille faire des achats ou envoyer de l'argent à ma famille. Je venais d'épargner un peu d'argent que je m'apprêtais à envoyé à mon frère et ma sœur qui vivent chez nos grands parents. C'est pour eux que je fais tout ça, c'est pour qu'ils ne connaissent pas la même situation que moi, c'est pour qu'ils ne finissent pas comme moi que je fais tout ça. Un soir un incendie se déclara dans notre maison alors que nous étions en vacance chez nos grands parents. Une bougie avait atteint un rideau du salon. Le feu se propagea à grande vitesse dans la maison, empêchant nos parents de trouver une issue de secours, ils étaient pris aux pièges. Ils virent devant eux le chemin de leur trépas. Il n'y a jamais eu de retour, c'était là des vacances définitives que nous avons eu. Mes grands parents ne travaillent plus, il était devenu compliqué pour eux de subvenir à tous nos besoins quotidiens. Alors, j'ai dû prendre les devants portant mes 16 ans tout haut et sortir me débrouiller. Ils ne savent pas que je fais le trottoir, sinon ils en mouraient ; ils savent juste que je fais la ménagère, rien de plus décent pour une fille de mon niveau. Et voilà déjà 8 ans que je traine dans ce circuit sans aucun moyen d'en sortir. Ce foutu travail ne me permet pas de voir ma famille, cela fait déjà plusieurs mois que je ne les ai pas vu. La semaine dernière j'ai reçu un appel de mon frère disant « c'est plus la peine de revenir, désormais c'est moi l'homme de la maison », cela m'inquiète beaucoup, depuis que Max a atteint la majorité, il n'en fait qu'à sa tête. J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. Emporter par mes pensées un appel me fît sursauté.
—Allô, c'est qui s'il vous plaît ?
—Grande sœur, c'est grave. Me disa la voix dans mon téléphone avec panique, il est arrivé quelque chose à Max.
—Noëlli c'est toi ? -ma sœur au téléphone- Que se passe t-il avec Max ?
Cette nouvelle me secoua. Elle venait de m'apprendre que mon frère s'était fait amoché lors d'une baston entre Gang. Et que depuis quelques temps, il était devenu dealer. Ce que je craignais est arrivé. J'ai laissé ma famille seule sans me soucier de ce qu'elle pouvait ressentir. J'ai cru que je pouvais tout faire seule sans avoir besoin d'aide et voilà les conséquences de mes actes. Ma décision est prise, je vais changé de vie et me trouver un travail plus décent qui me permettra d'être auprès de ma famille.
— Bonjour patronne. Lui aborde-je sur une voix un peu tremblotante.
— Qu'est-ce que tu me veux ? Me disa t-elle, comme si je pollué son air, J'ai mieux à faire donc sois brève.
— Je ne veux plus de cette vie, j'arrête tout.
— Si tu n'as rien d'autres à faire, me répondit-elle avec un air sévère, dégage le plancher.
— je suis sérieuse.
Depuis que je suis là personne n'avait encore osé lui faire face, elle était exaspéré. D'un coup sa respiration changea. Elle se leva subitement comme si elle voulait me sauter dessus.
— Petite effronté ! Pour qui te prends tu idiotes, me tonna t-elle, tu me dois tout.
— Je vous en remercie mais ma décision est prise.
— Je t'ordonne de resté ici, me cria t-elle avec autorité, je suis ta maîtresse.
— Maîtresse ? Vous plaisantez ? Vous pouvez me cogner, comme l'ont fait tous les autres, mais je ne vous appellerai pas maîtresse.
Je ne pouvais pas le croire, cette femme nous prenais pour ses esclaves. Des personnes sans valeurs qui ne méritaient même pas de l'empathie. J'en avais plus que marre de vivre ainsi. Elle n'avait jamais fait face à une telle résistance. Elle ne pouvait pas laisser passé un tel affront. Alors, elle se jetta sur moi, une bagarre s'en suivit. Elle ramassa un couteau qui trainait et essaya de me poignardé avec... Tout à coup... elle s'est mise à cracher du sang. J'avais réussi à retourner son arme contre elle. Ce n'était que de la légitime défense mais aux yeux de tous j'étais devenue une meurtrière.