Mon âme, il faut partir. Ma vigueur est passée,
Mon dernier jour est dessus l'horizon.
Tu crains ta liberté. Quoi ! n'es-tu pas lassée
D'avoir souffert soixante ans de
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Voltaire lui-même écrit de François Maynard « on peut le compter parmi ceux qui ont annoncé le siècle de Louis XIV. Il reste de lui un assez grand nombre de vers heureux. » C'est dire qu'il était important ! Monsieur Maynard, était un académicien, mais d'après nos sources, il préférait passer son temps à l'hôtel Rambouillet plutôt qu'à l'Académie...
Mon âme, il faut partir. Ma vigueur est passée,
Mon dernier jour est dessus l'horizon.
Tu crains ta liberté. Quoi ! n'es-tu pas lassée
D'avoir souffert soixante ans de
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Cloris, que dans mon temps j'ai si longtemps servie
Et que ma passion montre à tout l'univers,
Ne veux-tu pas changer le destin de ma vie
Et donner de beaux jours à mes derniers
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Que j'aime ces forêts ! que j'y vis doucement !
Qu'en un siècle troublé j'y dors en assurance !
Qu'au déclin de mes ans j'y rêve heureusement !
Et que j'y fais des vers
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Adieu Paris, adieu pour la derniere fois !
Je suis las d'encenser l'autel de la fortune
Et brusle de revoir mes rochers et mes bois
OÙ tout me satisfait, où rien ne m'importune.
Je ny
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Alcippe, reviens dans nos bois.
Tu n'as que trop suivi les rois,
Et l'infidèle espoir dont tu fais ton idole.
Quelque bonheur qui seconde tes voeux,
Ils n'arrêteront pas le temps qui
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Je touche de mon pied le bord de l'autre monde,
L'âge m'oste le goust, la force et le sommeil ;
Et l'on verra bien-tost naistre du sein de l'Onde
La premiere clarté de mon dernie
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Ton Mary paroist plus vieux
Que les murailles de Rome ;
Et tu dis qu'il te sert mieux
Que ne feroit un jeune homme.
Lisette, je n'en croy rien.
Seme ailleurs tes artifices :
Tu
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Cache ton corps soubs un habit funeste ;
Ton lict, Margot, a perdu ses chalans,
Et tu n'es plus qu'un miserable reste
Du premier siecle, et des premiers Galans.
Il est certain que tu
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Je suis dans le penchant de mon âge de glace.
Mon âme se destache et va laisser mon corps ;
En cette extremité que faut-il que je face,
Pour entrer sans frayeur dans la terre des
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Déserts où j'ai vécu dans un calme si doux,
Pins qui d'un si beau vert couvrez mon ermitage,
La cour depuis un an me sépare de vous,
Mais elle ne saurait m'arrêter davantage.
La vertu la
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Il n'est homme en l'Univers
Qui ne me couvre de blâme,
S'il estime que mes Vers
Soyent l'image de mon Ame.
Ils appellent le blanc, blanc.
Leur langage net et franc
Fait la figue à la
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