I
Nous dansions un soir sous un arbre vert.
Souffle tristement, vent des nuits d’hiver.
J’avais mon long voile aux plis diaphanes,
Nous dansions le soir au chant des
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Elena Văcărescu ou Hélène Vacaresco est une aristocrate (boïar) roumaine. C'est la reine Elisabeth de Roumanie qui, prise d'affection pour la jeune fille, l'envoya en France après avoir chaperonné son éducation. En France elle rencontra notamment Victor Hugo et commença à écrire en français.
Ce n'est qu'en 1925 que l'autrice fut consacrée par l'Académie Française dont elle fut deux fois Lauréate, et fut récompensée pour Les Chants d'Aurore (1886) et Le Rhapsode de la Dâmbovitza (1889). En 1921, elle fut nommée chevalier de la Légion d'honneur par Aristide Briand.
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Nous dansions un soir sous un arbre vert.
Souffle tristement, vent des nuits d’hiver.
J’avais mon long voile aux plis diaphanes,
Nous dansions le soir au chant des
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Le cobzar* a chanté à ma porte
Et j’ai écouté sa chanson.
Et je lui ai dit : chante encore.
Mais le cobzar ne sait qu’une chanson.
L’enfant voulait se faire un beau collie
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Dans ta douce et fière nature
Tout me charme, tout a du prix,
Aussi j’aime ton écriture
Autant que ce que tu m’écris.
Elle est hautaine, elle est virile.
Fine, élégante, et
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Elle est morte, elle est morte,
La gloire des jours s’en est allée,
Qui maintenant ira le matin réveiller le vieux puits sonore ?
Oui répondra le soir en chantant à la voix dolente des
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Le vent gémit, le vent apporte
L’immense rumeur des combats !
Vois passer la noire cohorte,
Le sol tressaille sous ses pas.
L’air est rouge, les cieux livides,
Sous le vol des
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Comme tu dors, comme tu dors,
Le cheval a henni
La plaine l’a entendu,
La plaine s’en est étonnée.
Pourquoi hennis-tu si matin, bon cheval ?
Le maïs s’est penché vers la terre
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Route qui vas vers lui, route à l’ornière large,
Puisses-tu posséder toujours des arbres frais !
Que le pas des oiseaux les plus chanteurs te charge !
Que les oiseaux pour toi désertent
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La cloche pour les morts a retenti ce soir.
Qui donc s’en est allé dans la tombe attirante ?
Quel sombre dédaigneux de la vie, âme errante ?
La cloche pour les morts a retenti ce soi
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Le soleil s’est caché derrière les saules.
Les saules ont frémi d’avoir caché le soleil.
Si l’on frappait le soir à la porte, je croirais qu’il revient.
Puis je me
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Rien qu’une heure, être encor triste comme autrefois,
D’une tristesse immense et douce par les bois,
Avec l’herbe et les fleurs, sous la pitié des branches,
Ou bien devant l’autel
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