Enserre tes bras
m’emprisonner j’y consens
saison d'une cage
Enserre tes bras
m’emprisonner j’y consens
saison d'une cage
Regarde ton fils
serre le fort dans tes bras
il part pour l'Europe
Oiseaux mazouté
englouti par l'océan
ailes inutiles
Le vent a séché
tes doux baisers sur mes lèvres
a jamais scellées
Un enfant noir dort
fort serré entre ses bras
sa kalachnikov
Océan des draps
entre roulis et tangage
nos corps sont une île
Le cœur déchiré
dans un silence de fleur
ultimes baisers
Maman dans tes bras
petit bébé apeuré
sitôt rassuré
Courant l'un vers l'autre
deux amis perdus de vue
s'enlacent enfin
Tes bras me consolent
un courant chaud m'envahit
m'embrase le corps
Au fond du jardin
les branches seules s’enlacent
lune pour témoin
Torrent déferlant
l'enfant sauvage des sources
a brisé ses chaînes
Au déclin des lunes
la lumière enserre l'ombre
consume la nuit
Doudou dans mes bras
je retrouve ses poils rêches
de pleurs enfantins
Elles étaient douces
les deux mains qu'il déposa
là sur mes épaules
L'anneau au doigt fin
enflamme mon avenir
de tendres caresses.
Bel oiseau de proie
crispées tes serres s'emparent
râle lent du râble
Départ quai de gare
accolade et embrassade
regard plein de larmes