Vous avez raison, le titre de cette histoire n’est pas très sexy, on aurait du mal à en faire un Disney ou un Pixar. Pourtant ne vous méprenez pas, c’est une belle histoire d’amour, de celles... [+]

« Je savais qu'il ne m'écrirait jamais. Je le savais tellement... Je savais aussi que j'attendrais plus longtemps qu'il n'était raisonnable, comme on laisse une porte entrouverte en sachant que seul le vent pourrait la pousser. Je savais tout ça et j'ai attendu. »
La vieille femme souriait et son regard clair suivait les mouvements incessants des nuages. L'orage était proche et je ne trouvais rien à lui dire pour apaiser le feu que je sentais la consumer doucement. Elle dut se rendre compte de mon trouble et me prit la main en plongeant ses yeux magnifiques dans les miens.
« Ne croyez pas que je n'ai pas aimé, que je n'ai pas goûté au bonheur de l'être en retour. Non... mais au travers de chaque voyage, de chaque amour, ce serait mentir que de prétendre que je ne l'attendais pas ne serait-ce qu'un peu. Au creux d'une main, dans le plissement d'un regard ou l'éclat d'un sourire. »
Je la regardais s'éveiller, s'éclairer tandis qu'elle parlait de lui, de ce qu'elle en avait précieusement gardé. Tout en elle semblait vibrer. Elle n'avait plus le poids des années sur ses épaules frêles et chaque ride s'effaçait mot après mot. Elle était si belle... Elle se saisit de mes deux mains et les serra très fort.
« C'est quand les choses sont incroyables qu'il faut y croire le plus, jeune demoiselle. »
Elle se leva alors, s'éloigna doucement dans le grand jardin. Elle alla s'asseoir aux côtés d'un vieil homme qu'on n'apercevait que de dos. Bien installée, elle se tourna et me fit un petit signe de la main vers son cœur en souriant.
Je suis revenue souvent dans le parc sans plus jamais les revoir ni l'un ni l'autre.
La vieille femme souriait et son regard clair suivait les mouvements incessants des nuages. L'orage était proche et je ne trouvais rien à lui dire pour apaiser le feu que je sentais la consumer doucement. Elle dut se rendre compte de mon trouble et me prit la main en plongeant ses yeux magnifiques dans les miens.
« Ne croyez pas que je n'ai pas aimé, que je n'ai pas goûté au bonheur de l'être en retour. Non... mais au travers de chaque voyage, de chaque amour, ce serait mentir que de prétendre que je ne l'attendais pas ne serait-ce qu'un peu. Au creux d'une main, dans le plissement d'un regard ou l'éclat d'un sourire. »
Je la regardais s'éveiller, s'éclairer tandis qu'elle parlait de lui, de ce qu'elle en avait précieusement gardé. Tout en elle semblait vibrer. Elle n'avait plus le poids des années sur ses épaules frêles et chaque ride s'effaçait mot après mot. Elle était si belle... Elle se saisit de mes deux mains et les serra très fort.
« C'est quand les choses sont incroyables qu'il faut y croire le plus, jeune demoiselle. »
Elle se leva alors, s'éloigna doucement dans le grand jardin. Elle alla s'asseoir aux côtés d'un vieil homme qu'on n'apercevait que de dos. Bien installée, elle se tourna et me fit un petit signe de la main vers son cœur en souriant.
Je suis revenue souvent dans le parc sans plus jamais les revoir ni l'un ni l'autre.
Crédible et émouvant.
+1
et une attente
pas vaine
quoique tardive
une patience
d'ange^^
+1
Si vous avez un peu de temps, je vous invite à lire : http://short-edition.com/oeuvre/nouvelles/poussiere-de-pierre