Vivre, tout simplement !

En noir sur blanc...

Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. L'un ou l'autre, les deux, peut-être...

"Aimer les autres comme soi-même !"
Bien de larmes ont été refoulées et des maux camouflés pour éviter de blesser en retour d'une blessure, pour maintenir des relations ? Des gens... Des avantages ? Se soucier des autres par le mépris de soi ?
"Mental d'acier, caractère fort !"
Réplique contre coup, lien brisé dès le premier orage. Ne pas être indulgent ? Ne pas se laisser faire ?
Ils sont convaincus de la nécessité de devoir suivre le modèle, la manière de faire. Normes, règles de conduite, coutume, devoir, loi, principe... Se conformer pour vivre en société ? Perdre sa liberté ?

Antagonisme !

J’étais persuadée qu'ils avaient vécu assez pour avoir la raison pour acquis ; rationalité, bonheur, belle vie, réussite ? Ils ont un avis sur tout : habitudes alimentaires, finances personnelles, secrets de développement. Ils savent tout, ils ont tout. Théories de l'amour, règle des 90 jours, les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus. Mode de vie, style de vie. Ils parlent de tout, ils comprennent tout, ils prétendent tout maîtriser...

Les uns parleraient de destin, d'autres trouveraient tout ça absurde, dans tous les cas, nous en sommes l'artisan. Nous vivons pour devenir et nous nous habituons au présent, aux répercussions du passé. Nous en sommes conscients, stratégies nouvelles. Nous irons tous là où nous craignons d'être, ce sera subit ou escompté avec tristesse. Même dépourvu de remords, ces espèces qui tiront profit de notre chair nous rappelleront nos plaintes, nos humeurs maussades, notre existence gaspillée.

Il y a rien à regretter de ces nuits où à 2h, les yeux peinent à se fermer et le cerveau toujours en activité. Heure selon l'hypnogramme d'un sommeil réparateur, il faut attaquer le stade le plus important, stade 4 : sommeil profond. Conseil rejeté, douceur de nuit, projets de vie, moments d'études. Profiter de soi, savourer ces choses quand on y pense qui font sourire. Nuit blanche, idées fraîches, raisons de vivre.
S'adonner de temps à autre à des folies, pas folies, à des plaisirs procure une bonne dose de dopamine, c'est positif comme sensation.

Se réveiller à l'aube, inhaler la rosée, marcher, s'attarder sur le bruit des pas écrasés par le poids du corps, s'arrêter devant le miroir, s'en aller, retourner devant le miroir, pétillant, tout comme le feu qui crépite avant d'être réduit en cendres. Y en a qui dirait tout simplement c'est voir en chaque instant l'occasion idéale, de profiter de tout, sans souci ni inquiétude.

Ah, l'inquiétude... Les suppositions ne sont point des assises. Ce ne sont que des hypothèses biaisées, en fait, vraisemblables et fallacieuses. Elles vous empêcheront de déclarer votre flamme et de rater ce qui devait vous appartenir. On finit toujours par avoir ce qui est à soi. Ah bon ?

Et de tout ça nous retenons qu'il faut se secouer, se ranimer. Nous avons point besoin qu'ils s'incrustent dans nos affaires pour nous montrer comment en prendre soin. Ils donnent l'impression de nous connaître plus que nous-mêmes, nous nous connaissons. Un seul être est déjà si difficile à gérer, ils prétendent pouvoir prendre soin de sept milliards. C'est notre vie, notre identité et nous pouvons tous et chacun en faire ce dont nous voulons.

Qui a dit qu'il fallait renoncer à ses désirs pour satisfaire ceux des autres ? Ça procure un bien fou de raviver ses passions !

Faut commencer à prendre soin de soi, à s'occuper de sa personne, à flatter son ego.
Faut se libérer des barrières imposées, des routines, des gens, des occasions... du toxique.
Faut penser à sortir pieds nus dans la pluie, criant son énergie, partageant son excitation.

Vous connaîtrez des regards perplexes en vous déambulant près d'eux tout souriant. Vous êtes dans le même monde mais vos perspectives sont différentes. Rappelez-vous que vous avez choisi d'être vous et vous devez rien à personne.

Vous continuerez à les entendre vous commander, ils diront vous conseiller ou qu’ils sont de la science, ils connaissent le chemin. Défiance ! Méfiance !

Je suis peut-être dans le noir, les yeux fermés, il se pourrait que j'en sorte pas vivante mais vivez, vivez... Vivre, tout simplement !