Terreur d'un instant

« Suis je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut être les deux.» C'est la seule question qui passe en boucle dans ma tête depuis ce matin.
Le ciel était d'une telle beauté à mon reveil animer par un concert d'oiseaux,on aurait dit qu'ils partageaient tous ce bonheur qui m'animais. Cette journée est trop spéciale à mes yeux, cela fait déjà de longs mois que j'attends cette marchandise qui me vient de la Chine et c'est hier que le port m'a fait signe que le contenaire serait là aujourd'hui, cette affaire m'enrichira au plus haut niveau puisque j'y ai miser toute les économies qui me restait depuis que je suis chômeur. J'attend donc le retour de ma dulcinée pour m'y rendre. En effet, ma femme a éffectuer un voyage sur son village natale pour saluer sa mère qu'elle n'a pas vu depuis des lustres et lui annoncer cette nouvelle qui nous si rend fier. Nous avons discutés ce matin et elle sera là dans une heure. Je jette de petits regards futives à ma montre, j'ai si hâte de la serrer dans mes bras, humer son doux parfum. Déjà plus d'une heure que je l'attend, j'ai finis par m'assoupir. J'ai pris mon mal en patience, me disant que le bus a eu un retard mais là le ciel m'en ai temoin que je n'en peux plus de ce suspens ! Je prends mon portable et l'appelle. Quelques secondes et l'appel se coupe, c'est ainsi pendant les dizaines de fois qui suivent. Je contacte sa mère qui décroche aussitôt :
–Bonjour maman. La saluai je.
–Bonjour mon fils, comment vous allez ? me demande t'elle.
–Pas trop bien maman, en fait Iris n'est t'elle pas encore partie ?
–Depuis plus d'une heure mon fils peut être le bus a eu un retard, prend patience elle sera bientôt là.
–J'en prends note maman, merci bien.
–Je t'en prie. Et felicitations pour la nouvelle, j'en suis très heureuse.
– Merci maman passez une bonne journée.
–Au revoir mon fils.
Je raccroche en soupirant, ma belle mère a raison l'amour me fais perdre la notion de nos trafics routiers. Je m'étire de longs minutes plutard, toujours aucun signe d'Iris. Je prends mon portable et l'appelle encore une fois espérant une reponse mais rien du tout. Las d'attendre je décide d'aller à la station, j'aurai pu y aller la ramener mais je n'ai plus de moto. Je suis devant la porte quand la sonnerie de mon téléphone rétentit, je m'empresse de repondre sans vérifier au préalable le nom affiché.
–Allô, c'est bien vous le mari d'Iris LEKA ? me questionne une voix masculine au bout du fil.
–Oui c'est moi, il y a t'il un problème ? M'empressais je de lui demander surpris.
–Je vous appelle depuis le CHU et je suis désolé monsieur de vous annoncer le décès de votre femme suite à un accident de leur bus en provenance d'AGOU, merci de bien vouloir venir...
–Attendez monsieur, que venez vous de dire ? Le questionnai je avec une pointe d'ironie dans la voix.
–Monsieur je vous disais que madame LEKA a été l'une des victimes de l'accident survenue sur la route d'Agou il y a une heure.
–Vous devez sûrement vous trompez de personne monsieur. Lui répetai je. Il confondait nos noms, nos numéros avec celui d'un autre couple.
–Mes sincères condoléances. Finit t'il par ajouter avant de raccrocher.
Je m'effondre au sol ne pouvant plus tenir sur mes pieds, il ment ! Iris ne m'aurait jamais fais ça ! Je dois lui prouver qu'il ment. Je sors en trombe de la maison, hèle un taxi pour le CHU. J'y arrive et cours jusqu'a la récèption où je décline mon identité. Un infirmier me demande de le suivre pour le test au Covid-19 avant de me laisser entrer dans l'hôpital. Je le suit sans broncher,animé de plusieurs émotions qui m'ont fait oublier les gestes barrières liés à ce mal qui met le monde à genoux actuellement. Quelques secondes, le test est fait mais je ne veux aucun resultat sauf savoir où est ma femme.
–Monsieur ? M'appelle un infirmier habillé comme un apiculteur en venant vers moi un masque et des gans à la main. Votre test est positive, je suis désolé, vous êtes contaminer par le Covid-19. Comment est ce possible ? Ma seule préoccupation tout de suite c'est ma femme alors je prends le masque et les gans, les porte et le suit jusqu'a leur chambre froide. Je prie si fort pour que ce corps sous ce drap ne soit pas le sien mais mes espoirs s'étiolent dès que j'aperçois son visage méconnaissable détruit par les blessures. Je vacille, la mort venait de m'arracher mon souffle de vie. N'a t'il pas vu qu'elle portait une vie en elle ? Cette épée est trop tranchante pour mon cœur, je ne peux le supporter. Mes larmes se forment en cascade et trainent jusqu'à mes génoux. Je suffoque et c'est compréhensible, ma boîte d'oxygène vient d'être perforer par un être avide de malheur, je me rélève d'un coup et commence par la reveiller en criant :
–Chérie lève toi ! Iris tu ne peux me faire ça, Tu m'a dis que tu revenait alors lève toi et rentrons. Mais rien elle refusait de m'écouter, me trahissait, deçevait notre amour et bafouait nos promesses. Je sens des bras me tirer fermement hors de la salle malgré mes menaces, mes supplications.
–Vous êtes complices de cet acte poser contre ma femme. Vous êtes tous les disciples de la mort, rendez moi ma femme ! Hurlais je tandis qu'ils me tiraient toujours. J'étais nostalgique de tous ces moments que nous avions partagés, je revoyais la joie sur son visage à l'annonce de sa grossesse, je n'ai jamais vu une femme être si heureuse de porter une vie en son sein, elle dansait sa joie et m'entraînait dans sa folie. Elle était débordante de vie alors pourquoi elle ? J'en avais oublier mon diagnostic, j'aurai pu surmonter cette maladie si mon espoir était à mes côtés ! je vois flou et tombe dans les pommes. J'ouvre les yeux et parcours du regard la salle dans laquelle je suis, puis me recroqueville sur moi même et recommence à pleurer, je croyais que j'allais ouvrir les yeux et voir ma femme près de moi, nous serions chez nous mais mon souhait ne se réalisera pas puisque je suis toujours à l'hôpital et Iris est toujours morte. Je n'ai jamais autant pleurer, elle avait reussi à extraire le bien du mal. Quoi de plus méchant que de me l'arracher.
–Je ne peux vivre avec cette douleur,administrez moi du poison ou tout ce que vous voulez mais tuez moi c'est l'essentiel ! J'hurlais, mettais tout à l'envers à la recherche d'un objet tranchant mais rien, pas de rasoir ni même lame. J'étais devenu un auto vampire, alors que je continue dans ma quête, un bip me fit stopper mon prochain élan, c'était mon téléphone professionnel, j'avais complètement oublier mon rendez-vous. Je le sort et lit le message :« Bonjour monsieur LEKA, le contenaire 022 enregistré à votre nom qui devait arriver au port ce matin à couler avec le navire. Nous sommes vraiment navrés pour cet accident qui est independant de notre volonté et de nos compétences. Recevez nos sincères excuses.»
Il ne manquait plus que ce malheur pour rendre mon vin plus amer. Est ce mes péchés passés qui me font un retour de flamme ? Quel est cet éclipse qui engloutie ma vie ? Même ma maison a été hypothéquer pour ce contenaire. C'est le jour le plus horrible de ma vie. On aurait cru que le mauvais sort me dédicacait cette journée.
–Chéri...
Je suis sécouer doucement par des mains qui se font plus insistants.
–Chéri réveille toi.
Je réconnais cette voix ! Elle me sécoue encore plus fort en criant, j'ouvre mes yeux et voit Iris qui me regarde avec plein d'incompréhension.
–Chéri pourquoi pleure tu ?
Je la regarde étonné, et me jette sur elle pour la serrer aussi fort que possible dans mes bras. Elle est là ! Elle commence par s'étouffer pourtant je ne veux pas la lâcher, j'ai peur qu'elle ne disparaisse de nouveau.
–Dan tu peux m'expliquer ce qui t'arrive ?
–Rien mon cœur, c'était un cauchemar.
–Il doit être très horrible ton cauchemar pour que tu me serre ainsi.Remarque t'elle en se détachant de moi.
Tu ne peux imaginer, la peur de ma vie pensais je. Je la serre de nouveau dans mes bras en humant fort son parfum. Était ce un horrible cauchemar ou une réalité ? Mon trouble ne me laissent aucune réponse !