Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut être les deux.

Suis je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ?
Peut être les deux .
Qui l'aurait cru ? Pas moi en tout cas...
À aucun moment de ma vie je me suis imaginée enfermée entre quatre murs , privée de liberté , dans un noir total .Avant , je me disais que j'avais peur du noir .Ces temps-là , je ne pouvais dormir seule à cause de ma phobie quand tout est sombre .Aujourd’hui , j’aimerais tellement écrire une lettre à grand-père , afin de lui dire que j'ai vaincu la phobie mais malheureusement , j'aurai pas la satisfaction que j'attendais .Il ne sera pas content comme je le voulais .Parce-que , je l'ai cette mes surmonté mais pas dans les conditions qu'il faut .Oui , je l'ai vaincu mais dans un endroit où je ne m'imaginais jamais être , entrain de purger une peine , d’être privée de ce béa soleil d’été .J’aurais pu leur dire que le coup est parti comme ça , soudainement, tout seul , je n'ai même pas fait exprès .Je ne pensais pas pouvoir le faire .Mais on sait tous ici que cet argument ne tient pas devant la barre des accusés. Il n'est pas soutenu .Le plus lourd des sentiments est la tristesse .Se sentir vide et seule aussi intérieurement qu'exterieurement , ne plus voir la lumière du jour , ne plus pouvoir serrer fort ses proches à chaque fois qu'on le désire , c'est juste triste. C'est comme si vous étiez morts de l’intérieur , plus rien n'avance .
J'aurai aimé me direque ce n’est qu'un cauchemar , que j'allais me réveiller .Au fond j’espérais fort que je n'avais qu'a fermer profondément les yeux pendant un long moment , puis les réouvrir ; et après cela , ce mauvais rêve disparaitra .Je ne pouvais le croire , donc , je fermais peu à peu mes lourdes paupières gonflées par les heures de sommeil accumulées . À peine cet acte fait , les souvenirs revenaient , je la voyais allongée , son corps sans vie , entrain de tremper dans une marre de son propre sang vidé par le coup de feu que je lui ai porté et qui a fini par l'atteindre en plein coeur .Cette scène me tourmantait , m'affolait , mais c'etait tout de même mon forfait , l'acte le plus ignoble qu'un être humain puisse faire : ôter la vie d'une personne .Le seul point positif dans l'histoire , c'est que je n'ai point fui mes responsabilité , je n'ai pas été lâche , j'ai assumé et me suis rendue .J'ai tout reconnu .Ce qui m'a valu cette inculpation .
Les seules questions qui me préoccupent en ce moment sont les suivantes :
«Aurai-je les yeux fermés ?» , «Serai-je entrain de rêver ?».
Le garde pénitencier me sort de mes hallucinations en réveillant les autres .C’était déjà l'aube .
En conclusion , à la question «suis-je dans le noir ou ai je les yeux fermés ?», j'ai essayé d'apporter moult réponses .J'ai essayé de trouver une seule solution à cette question qui me préoccupe tant .À un moment donné je fus confuse .Je me suis dis , que d'une part , les deux hypothèses étaient valables , que tantôt j’étais dans le noir , que tantôt j'avais les yeux fermés .Du moins , c'est ce que je pensais . Jusqu’à ce que je puisse me rendre compte que j’étais effectivement dans un trou noir , au fin fond du gouffre , dedans comme dehors . Je suis consciente qu’à présent je ne sentirai plus le soleil taper fort sur mon front . À présent tout est sombre , et je avais encore pour des années à venir .Je ne sais même pas quand est ce que je vais sortir de là .Ce noir , ne laissera pas place à la clarté ou à la lumière si tôt...