Sans toi

« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux» Je me pose cette question depuis si longtemps maintenant qu’elle fait je pense parti de moi à présent. Pour moi le soleil ne se lève plus. Point de répit pour mon âme accablée et mon cœur dévasté. Je regarde le monde autour de moi vibrer de cette énergie qui avant me fascinait tant et qui aujourd’hui n’arrive plus à me toucher. L’obscurité, la véritable obscurité s’est abattu sur moi cet après-midi de juin ou tu es parti. Sans cesse je t’ai cherché sans savoir que je ne te reverrai plus jamais. Aujourd’hui encore je te cherche ; frénétiquement, furieusement car ne pas te chercher c’est accepter ce que mon esprit essaye tant bien que mal de faire comprendre à mon cœur : tu n’es plus.
Comment vivre sans toi ? Je ne sais pas. Et comment le saurais-je ; tu ne m’as jamais appris à vivre sans toi, à me débrouiller sans toi, à respirer sans toi. Alors depuis trois ans je suffoque tel un poisson échoué sur la plage. Je souris pour maman, pour mon frère, pour mes amis, je continue d’avancer comme cela se doit mais en vérité cette lumière que tu aimais tant dans mes yeux s’est éteinte avec toi. Je ne savais pas que l’on pouvait avoir si mal. Je ne savais que je pouvais te perdre et je ne savais pas que vivre sans toi serais si douloureux. Aujourd’hui je n’ai plus de force. Le noir qui m’entoure est si opaque et si dense ; je ne peux plus lutter. Je veux te revoir, juste une fois, une toute dernière fois pour te dire tout ce que je n’ai jamais su te dire ; te prendre dans mes bras et retrouver cette sérénité qui n’est plus. Pourquoi m’avoir abandonné ? Tu m’avais pourtant promis de toujours être avec moi. Et si tu savais que c’était une chimère pourquoi m’aimer autant pour ensuite me laisser avec seulement des souvenirs ? J’ai tellement besoin de toi, de nos discussions et de nos fous rires. Aujourd’hui je ferme les yeux, j’accepte que cette noirceur, cette obscurité a gagné. Je viens te retrouver. Attend moi. J’arrive. Prend ma main et partons ensemble. Enfin le noir s’en va petit à petit gagné par la lumière des cieux. Là à tes cotés je retrouve la paix.