Perdu

« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? peut-être les deux. » je n’arrive pas à savoir dans qu’elle situation je suis, c’est tellement difficile. Je n’ai aucune sensation m’indiquant ma situation. Je me demande bien comment je peux faire pour le savoir. Est-ce en créant la sensation ? ou devrais-je simplement me concentrer davantage pour sentir cette sensation ? l’ambiguïté réside dans le fait que je ne sais pas si la sensation existe déjà. Il se pourrait qu’elle soit là mais que je n’arrive pas à la sentir. Mais alors, dans ce cas comment faudrait-il faire. Je pourrais me concentrer pour voir si j’arriverais à l’apercevoir même de peu. Si je suis vraiment dans le noir ou que j’ai les yeux fermés ou si je me retrouve dans les deux cas, alors la concentration devrait être facile. Je me rappel avoir vu dans les films que pour se concentrer il suffit de se fixer sur une chose ou d'avoir les yeux fermés. En ce moment, la concentration est plus facile et les sens sont bien aiguisés. Cela permet de voir clair dans l’esprit et de pouvoir décanter des situations par la vivacité. L’esprit devenu affuté permet de comprendre beaucoup de choses qui lui échappaient jusqu’à lors. Aussi, les yeux fermés et le corps dans une position confortable plonge la personne dans la méditation quand la concentration est poussée. Et, la méditation est un exercice qui peut produire une paix intérieure mais aussi, la vacuité de l’esprit. Dans son aspect de paix intérieure, la méditation s’avèrerait être un sauveur à ma pauvre personne meurtrit de peur. C’est vrai que mon cœur ne s’emballe pas trop mais j’arrive à savoir que je suis terrifié, je sais que c’est paradoxal mais en fait non, car mon corps la manifeste. J’ai tellement peur que j'ai la chair de poule, mes poils sont tellement tendus que je risque de les perdre par arraché. Mais d’où peu bien venir cette peur ? je ne ressens rien autour de moi, peut-être par faute de mes sens ou se pourrait-il qu’il n’y ait vraiment rien à proximité. Cependant, il est bien normal que mon corps soit dans cet état avec cette impression de noir. Quoique, il est possible que ce soit mon imagination et que je ne sois pas dans le noir. Néanmoins, même n’étant pas vraiment dans le noir corporellement parlant, si j’ai les yeux fermés alors cela signifie que je suis dans le noir. Quand on ferme les yeux on ne voit rien que du noir même s’il est vrai qu’au début de leur fermeture on arrive à voir des flashs blancs mais qui disparaissent avec le temps. Ces flashs blancs donnent l’impression d’avoir une ouverture et donnent envie d’ouvrir les yeux. Il est vrai que le noir fait peur et nul ne veut vraiment y rester, du moins surement pas pour longtemps. Et ce noir que procure la fermeture des yeux donne l’impression qu’on est dans un noir complet et ce même si notre corps est lui dans la lumière car tout se passe dans la tête et de ce que les yeux nous projettent. Et de cette peur, je suis sûr que l’aspect de paix intérieure de la méditation m’aiderait grandement. Alors, comment ça va se passer ? c’est la question. La méditation va-t-elle agir au niveau de mes yeux pour me faire croire que je suis dans la lumière et non le noir que je pense ? ou bien, c’est la sensation de paix qui va prendre le dessus sur la peur ? l’un dans l’autre, pour moi l’essentiel est de me sentir en sécurité. Mais, ce qui m’effraies le plus, c’est l’autre aspect de la méditation. La vacuité de l’esprit ne va pas me servir. En fait si, elle va me servir mais dans le sens de me nuire. Chose que je n’aimerai pas subir. Alors l’idéal serait de ne pas succomber à la médiation. Mais comment s’y prendre ? et si j’y succombe, je devrais pouvoir contrôler son aspect dominant qui va agir sur moi. (Rire), bien facile d’avoir ces pensées, difficile la mise en œuvre quant il faut faire dominer la vacuité de l’esprit par la paix intérieure. Evidemment, cette dernière doit triomphée sur l’autre. Par ce que, la vacuité de l’esprit me privera surement de mes facultés de réflexion. Et c’est des facultés dont j’ai grandement besoin pour me sortir de cette impasse. Il faut alors que j’arrive à réfléchir au lieu d’avoir la tête vide. Il faut que je sache dans qu’elle situation je suis et comment je vais m’en sortir.