Dans mon jardin rêvé, j’ai cueilli du lilas.
Mauve, blanc, du lilas en larges brassées, aux tiges tordues et aux feuilles en cascade.
Dans mon jardin rêvé, je peux courir pieds nus et boire à la fontaine.
Dormir à la belle étoile. Mes nuits ont la douceur de l’herbe aux boutons d’or.
Dans mon jardin rêvé, je sais faire des roulades. En avant, en arrière, je sais grimper aux arbres. Les arbres ont deux cents ans et leurs branches sont solides.
Je m’élance, j’étire mes bras, cale mon pied, soulève mon corps tout entier pour enfin me hisser. C’est moi l’amazone perchée, le jardin et la ville à mes pieds.
J’aperçois la rue en enfilade, les toits en ardoise, le coq sur le clocher...et bien plus loin encore, que de rues inconnues...
J’ai appuyé ma tête sur le tronc, j’ai fermé les yeux, les bras flottant dans l’air, j’ai laissé le soleil tiédir ma peau.
Le vent me rapporte les cris victorieux d’une sortie d’école. C’est ici le royaume des jeux et des belles promesses. J’ai levé les yeux vers le ciel pour que s’envole ma prière.
Un coup de sifflet. Deux, trois coups stridents.
Les enfants détalent en une volée multicolore.
Et je suis débusquée.
On m’ordonne de descendre. Sur le champ. D’en haut, le gardien est ridiculement tassé dans son uniforme, son sifflet en collier.
Mais l’homme est en colère. Un, deux, trois, je descends.
Oui, je suis une grande personne... Non, je ne suis plus une gamine....
Oui, c’est le square du quartier... Non, ce n’est pas mon jardin...
Oui, je me rends bien compte... Non, je n’ai rien bu...
Finissons-en, voulez-vous ?
Pardon pour le lilas, pardon pour l’escalade, pardon pour la fontaine et l’herbe tiède.
Et pardon pour le printemps !
Puisque tout fout le camp !
Mauve, blanc, du lilas en larges brassées, aux tiges tordues et aux feuilles en cascade.
Dans mon jardin rêvé, je peux courir pieds nus et boire à la fontaine.
Dormir à la belle étoile. Mes nuits ont la douceur de l’herbe aux boutons d’or.
Dans mon jardin rêvé, je sais faire des roulades. En avant, en arrière, je sais grimper aux arbres. Les arbres ont deux cents ans et leurs branches sont solides.
Je m’élance, j’étire mes bras, cale mon pied, soulève mon corps tout entier pour enfin me hisser. C’est moi l’amazone perchée, le jardin et la ville à mes pieds.
J’aperçois la rue en enfilade, les toits en ardoise, le coq sur le clocher...et bien plus loin encore, que de rues inconnues...
J’ai appuyé ma tête sur le tronc, j’ai fermé les yeux, les bras flottant dans l’air, j’ai laissé le soleil tiédir ma peau.
Le vent me rapporte les cris victorieux d’une sortie d’école. C’est ici le royaume des jeux et des belles promesses. J’ai levé les yeux vers le ciel pour que s’envole ma prière.
Un coup de sifflet. Deux, trois coups stridents.
Les enfants détalent en une volée multicolore.
Et je suis débusquée.
On m’ordonne de descendre. Sur le champ. D’en haut, le gardien est ridiculement tassé dans son uniforme, son sifflet en collier.
Mais l’homme est en colère. Un, deux, trois, je descends.
Oui, je suis une grande personne... Non, je ne suis plus une gamine....
Oui, c’est le square du quartier... Non, ce n’est pas mon jardin...
Oui, je me rends bien compte... Non, je n’ai rien bu...
Finissons-en, voulez-vous ?
Pardon pour le lilas, pardon pour l’escalade, pardon pour la fontaine et l’herbe tiède.
Et pardon pour le printemps !
Puisque tout fout le camp !
:-)
Comme il ne nous reste que 4 jours pour voter,
je vous invite maintenant à venir voir et apprécier
mon “Bal populaire” si le cœur vous en dit, merci!
http://short-edition.com/oeuvre/poetik/bal-populaire
Je vous invite à découvrir mes propres écrits. Si la longueur de ma nouvelle "Le tas d'os et la grenouille éclatée" (http://short-edition.com/oeuvre/nouvelles/le-tas-d-os-et-la-grenouille-eclatee) ne vous effarouche pas, vous pourriez entrer dans mon monde par cette porte.