Massacre

Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés? Peux-être les deux. Bien peut-être je ne suis pas au bon endroit où je croyais y être. Non je n'y crois pas du tout. En cette fin d'après-midi de ce moi novembre je rentrai chez moi. Sortant de la faculté de droit et des sciences économiques où je suis en deuxième année de sciences juridique. Pendant que j'étais en salle de cours, un ami m'écrivait un texto pour m'informer sur ce qui se passait dans mon quartier. C'était alors même que je suivais un cours de droit pénal. Je prêtais peu d'attention à son message jusqu'à ce qu'un nouveau massacre vienne d'être annoncé dans mon quartier qui était depuis quelques heures à feu et à sang. J'ai eu soudain l'esprit confus et la tête ailleurs. J'ai pris la route d'une course folle aux jambes pour retrouver ma famille.

J'habite le quartier populaire de la saline, situé dans les périphéries de la capitale, depuis un certain nombre de temps. De ce jour du moi de novembre, il semblait que tout les maux du monde tombaient sur cette zône marginalisée. Et elle portait toutes les peines du monde entier. Ce quartier est réputé pour avoir abrité des bandits et des chefs gangs notoires. De la mauvaise vie ça poussait comme des champignons. La misère horrible. Pas de château ni de bonne rues. Il n'y avait que des gens qui vivaient dans des mauvaises conditions. Des enfants crasseux avec la mauvaise vie inscrite à leur visage. Il avait, le quartier, des cahutes en surnombres. Il y en avaient qui se construisaient avec des morceaux de cartons. Des playoods. Sauf quelque peu qui se construisaient avec des blocs. De ce même endroit il y avait la cahute de mes parents qui était située jusqu'au fonds du quartier. Si on continue la petite ruelle en face de cette cahute, on arrivera exatement au marché de la croix-des-bossalles.

Je franchis un petit corridor conduisant à la case où habitent mes parents avec frénésie. Une peur qui envahissait tout mon corps sans relache. Car le quartier était sombre comme une mer étendue sans sarcasme des vagues. Pourtant comme d'habitude des gens circulaient tout le temps. Mais de cet après-midi là, tout était différent. Une perte de température surchaufé au regain d'un froid énorme qui s'ablatie sur le visage des gens que j'ai rencontré en entrant dans le quartier. Un calme apparent y régnait. Soudainement sous les semelles de mes chaussures je marchai sur des douilles des fusils de grands calibres de partout éparpillé au sol. Pendant que j'étais à deux pas de la case. Je lançai mes yeux en direction de celle-ci, je voyais des grands trous en gravures sur les murs. Je n'étais pas trop sûr de ce que je voyais. Je m'approchai avec mon sac sur le dos pour être plus près, afin de bien observer. Ma vision devenait plus claire à cet instant. Puis je fit de même pour les autres case sur le quartier. Ce fut tout aussi pareil. Il y avait plus pire que cela. Des cases incendiées jusquau sol. Alors subitement, je précitai d'un seul coup à l'interieur de la case avec la porte défoncée. En arrivant de l'intrieur, je vis maman naviguer dans son sang par terre au milieu de cette case. La bouche ouverte. Là-bas sur le lit il y avait mon petit frère âgé de deux ans avec une balle collée dans son front et plusieurs plantées dans ses poumons. Je tomba en sanglot sur le champs. Mes yeux pompaient des larmes comme une rivière. J'entendis des gens de l'exterieur qui pleuraient. C'étaient nos voisins. Leurs cris se sont perdus dans le ventre du monde. Ils criaient jusqu'à trancher leurs gorges. Vite, je sortis pour aller voir au déhors dans les autres cahutes. A ce moment là, je voyais plus de cadavres que chez moi. Je n'avais pas encore bien saisi la situation. On disait que les bandits étaient venus et semés la mort about portant. Même les enfants n'étaient pas épargnés. C'était un sacré massacre qui a eu lieu dans mon quartier de la Saline. Et nous comptâmes des cadavres sur nos bras.

Malgré ses tonnes de cadavres, trois jours étaient écoulés sans même voir la présence des autorités. Même la police n'était pas venue sur les lieux. Pendant que les cadavres n'étaient pas encore levés; on attendait arriver des juges de paix pour faire le constat de tous ces morts qui ne savaient même pas peut-être de quoi ils sont victimes.

On voyait à la fin de la semaine qui précédait celle du massacre des corps en putréfaction dévorés par des porcs. Et le quartier devenait nauséabonde par des odeurs qui se dégageaient. Les immondices faisaient un avec ces corps dépourvus des signes vitaux. Mais moi, de mon côté je prenais garde de ne pas laisser le corps de ma mère et ce mon petit frère sans rien faire pour ne pas les enfouire en terre. Parce que je ne laissais jamais leurs corps pour être dévoré par des porcs. C'était ainsi que j'avais utilisé tous les moyens possibles pour les mettre dans une fosse. Sans enterrement. Parce que le moment exigeait cela dans une telle situation pareille.

Vers le lendemain, je pensais à mon père qui n'était pas rentré à la case. Je croyais qu'il avait la vie sauve lors du massacre. Pourtant son cadavre a été retrouvé quatre jour après quelque part, puis sacagé par les porcs. En voyant son corps, je sentais mon coeur déchiré. Mon corps avide de support pour me tenir. Je pris les restes de son cadavre, les enfouis dans un trou dont je cresais pour en finir avec tous ces tracas à mes yeux.

Ce massacre vilopendé par l'Etat avait fait la Une des jounaux durant toute la semaine suivante. Des informations circulées partout, de bouche à l'oreille et dans les médias faisant croire que des personnalités du gouvernement en place avaient leur mains trempées dans ce massacre en complicité avec des chefs gangs. Il y avait plusieurs versions des faits sur l'événement. Mais, on ne savait pas encore laquelle des versions la plus authentifiées. Pendant que des organisations des droits humains nationaux et internationaux demandèrent justice et réparation pour les victimes. C'était bien malheureux que la justice ne traine pas sur les toits des masses. Elle ne flânait pas dans les rues des quartiers populaires.

Depuis des mois après cet événement, je me sentais miséreux. A tel point je ne pouvais plus vivre comme avant avec ma paix. Mon âme déchirée d'angoisse. J'attendais avec impatience que justice soit faite. Et que les coupables soient punis de leurs actes. Mais le dossier trainait dans les tirroirs de la justice. Ce pendant, tous les juges qui s'instruisaient sur ce dossier étaient menacés de mort comme souvent arriver. Pendant que je suis devenu un laisser pour compte. Une victime d'un crime perpétré par l'Etat. Je suis comme un pauvre largué dans les rues. Je suis maintenant un enfant sans parenté. sans frère. On avait plus l'envie d'habiter encore le quartier. Depuis lors, j'ai abandonné mes études de droit pour changer de camps. Je ne suis plus au camps des gentilles. Du coup je suis devenu un bandit. Un criminel notoire assoiffé de vengeance pour tous ces pauvres gens morts sans défenses. J'ai soif surtout de venger mes parents, mon petit frère mort d'une balle dans la tête et plusieurs à ses poumons.
Je mourais de faim et cette vengeance devait être la seule à m'alimenter. Je la porte dans mon âme et je resterai imtrépide quoi qui arrivera. Je n'ai rien à perdre après tout. Je veux voir le sang de tous ces coupables giclés sous mes mains.
Voici que cette année marquera les deux ans du massacre. Pourtant l'enquète se poursuit. Après ces jours terribles, un petit matin vient d'accoucher à la suite de l'aurore. De ce moment là, je réfléchissais pendant quelques instants. Je me frotta les yeux pour voir si je dors. Je prenais mon temps de bien observer avant de prononcer quoi que ce soit. Alors je me suis rendu compte que je n'étais pas ni dans le noir ni avoir les yeux fermés. C'était la réalité de mon pays qui faisait face à mes yeux. Et, je suis victime.