L'histoire du jeune Mariano

« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. »


Mariano est un jeune homme âgé de 22ans. Orphelin de mère dès les premiers instants après sa naissance, Mariano avait été confié à sa grande mère paternelle dans une maison familiale. Celle-ci assura son éducation jusqu'au moment où par un cruel concours de circonstances, le père de Mariano fut , lui-même frappé d'une mort accidentelle. Mariano avait alors 16ans. Ce décès inattendu de son père rendît encore plus rude et dure sa vie d'orphelin. En effet, un mois après les cérémonies d'inhumation de son père, suite à une querelle familiale dont il ignore les racines, il fut expulsé de la demeure familiale.
Personne n'entreprit de prendre sa défense, même pas son grand oncle *Ziguidi* qui beaucoup sage que cupide s'était empressé de présenter Mariano comme la «graine charançonnée» dont il fallait se débarrasser au plus tôt. C'était à vrai dire par ce seul moyen qu'il pourrait mieux s'accaparer des maigres ressources laissées par le disparu.
De plus, son échec au baccalauréat survenu au cours de la même année l'abattit profondément mais il s'arma d'optimisme et décida de se rapprocher d'un Orphelinat. Ce qu'il fit. Les compatissants responsables dudit Orphelinat prenant en compte sa requête lui garantissaient l'hébergement et la scolarisation. Ainsi soulagé de ses peines silencieuses , Mariano reprit la classe de terminale avec une application si grande qu'au bout de l'an il décrocha brillamment son baccalauréat avec une excellente moyenne de 17,66. Il était, avec une telle moyenne, le 1er au plan national, cette année là. Ses parents, informés par le biais de la télévision de cet éclatant succès, n'ont pas eu l'humilité de se réconcilier avec lui mais ont plutôt continuer à ternir son image.
Après quelques années d'expérience à l'Université, Mariano se lança dans le marketing de réseau. Il s'aida pour ce faire des ressources
prélevées sur les bourses antérieurement acquises. Il put ainsi ouvrir à l'âge de 21ans une entreprise très rentable. Quand lui vint l'idée de créaction d'une seconde entreprise , il lança officiellement un appel d'offre dans l'objectif de recruter le personnel qualifié pour mener à bien une société de production de pagne. Désireux de saisir cette ultime occasion pour fuir à jamais le chômage dont il était victime depuis fort longtemps, l'un des fils de Ziguidi avait aussi postulé lui aussi. Vu que le directeur de l'entreprise était son cousin rejeté, le postulant demanda à son père d'aller présenter ses excuses afin d'obtenir plus de faveur dans le traitement de son dossier. A leur grande surprise , Mariano leur fit croire ouvertement qu'il n'avait plus rien contre eux et que le fait fait d'avoir été rejeté avait d'ailleurs participé à son autonomie actuelle. Cela dit il fut favorable à la demande d'emploi de son cousin en le recrutant à contre cœur comme le plus bas des agents fonctionnaires de la nouvelle entreprise.

L'expérience de Mariano ainsi narrée, se veut très instructive pour nous à deux égards. Premièrement toutes les situations de la vie, y compris celles qui sont malheureuses, ont leur raison d'être, et servent bien souvent de tremplins à notre propre évolution : inutile donc de céder au désespoir ou au pessimisme face aux difficultés.
Deuxièmement, ne permettons jamais que quelqu'un perde la confiance qu'il a placée en nous car même s'il décidait de nous l'accorder à nouveau, ce ne serait plus avec la même sincérité qu'au départ.