Les yeux fermés, pour toujours

« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermé ? Peut-être les deux »
JUNIOR et PAPI sont des frères jumeaux qui ont perdu leur parent dans un accident de voiture quand ils avaient 4ans. Ils furent recueillit par leur oncle du côté de leur mère qui s’occupa d’eux comme s’ils étaient ses propres enfants; d’ailleurs lui et sa femme n’ont jamais connus ce bonheur, car Dieu ne l’est a pas donner d’enfant.
JUNIOR et PAPI c’étaient jurés de ne jamais se quitter, d’être toujours présent l’un pour l’autre pour toujours et à jamais. Leur amour et leur complicité était incommensurable.
Cependant, ils ne partageaient pas la même passion ce qui est sans doute à l'origine de leurs différents caractères. JUNIOR voulait devenir explorateur et voulait parcourir le monde; quant à PAPI lui, il voulait devenir photographe.
Ils grandirent et eurent une belle vie, jusqu'au jour où tout a basculé.
C'était un jour magnifique avec du soleil. Les jumeaux en profitèrent et prirent leur petit-déjeuner dans le jardin tout heureux, pleine de vie.
Mais ils n'étaient pas les seuls à jouir de cet bonheur, car de loin, leur oncle les épiait tendrement et prenait part à cet instant de délectation qu'ils vivaient.
Perdu dans ces pensées, il n'a pas pu se rendre compte qu'il était espionné lui aussi à son tour par sa femme.
Elle s'était rendu compte que son mari n'était plus sur le lit à son réveille, donc elle était partie à sa recherche et c'est là qu'elle le trouva sur le balcon qui donnait sur la terrasse; l'endroit idéal pour avoir un œil sur l'ensemble de la maison.
Elle prit son temps avant de décider de le rejoindre. Elle s'adoucit sur son épaule en enroulant son bras au-dessous de celui de son mari puis poussa un grand soupir accompagné de ces mots :
- c'est fou comme ils ont grandi et dire qu'ils vont fêter leurs 18 ans demain
- ce fameux jour tant attendu. Tu crois qu'ils sont prêts?
- ce que je crois, c'est que tu t'inquiètes trop
- normal que je m'inquiète. Nous tous nous avons eus à passer par cette étape de notre vie; et tous, à cet âge, on a eu cette envie de déployer nos ailles et de découvrir ce bonheur de voler tout seul et de choisir notre propre destination.
- je comprends ce que tu veux dire, mais le plus important c'est de les laisser découvrir qu'ils ont des ailles.
- oui t'as raison. Bon je vais les rejoindre
Bizou sur le front et le mari quitta sa femme pour aller rejoindre les jumeaux. Ils passèrent la matinée en famille bien joyeux.
Le soir vers l'après-midi, alors qu'ils s'apprêtaient à sortir en famille, TATI M annonça que la mère de ONCLE P était malade et qu'ils devaient y aller.
- je te confie la maison PAPI, je t'appellerai pour voir comment vous vous en sortez et attention vous ne sortez pas, s'il y'a des courses à faires tu t'en charge. Dit ONCLE P
- non mais mon oncle je suis arrivé dans ce monde cinq minutes avant lui, donc logiquement c'est moi l'ainé; c'est moi qui devrait être responsable de tout en votre absence. Objecta JUNIOR
- très vite tu comprendras qu'être mature et responsable n'a rien à voir avec l'âge. Répondit ONCLE P avant de prendre la route avec sa femme.
Cette fois-ci, l'idée d'une éventuelle fête d'anniversaire était vraiment rayer de leurs esprits et fût remplacé par de l'anxiété chez PAPI et de comment compenser cette perte chez JUNIOR.
Quelques heures après leur départ, ONCLE P appela PAPI pour lui dire que la météo avait annoncée une forte pluie cette nuit, qu'il devait s'assurer de bien fermer à clé toutes les issues, surtout les portes et les fenêtres.
PAPI le rassura en l'expliquant en détail ce qu'il avait fait et il s'avère que même son oncle n'aurait pas mieux fait.
Jusque-là, tout se passait bien, JUNIOR dans sa chambre, PAPI dans le salon.
La pluie avait commencée et était vraiment forte mais c'était normal avec le temps. Par contre ce qui ne semblait pas normal, c'est qu'il percevait que le bruit d'un seul générateur; donc PAPI décida d'aller vérifier pour en avoir la certitude; il se dirigea vers l'autre bâtiment.
A pas de tortue il marchait, seul la lumière des éclairs l'aidait. Il profitait de chaque coup d'éclair pour s'orienter et se rapprocher plus du générateur jusqu'au moment où celui-ci mit beaucoup plus de temps pour arriver et pourtant la pluie continuait de tomber avec une forte intensité, mais PAPI resta immobile et patienta; puis, un instant, celui-ci surgit. Alors qu'il essayait de s'orienter et de bien se positionner, quelque chose traversa devant lui sous forme d'une silhouette.
Là il avait peur, vraiment peur; il ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Il patienta; puis l'éclair frappa de nouveau; cette fois-ci s'était clair, cette silhouette était belle et bien réelle.
Elle se tenait devant lui, la tête baissée, une corpulence moyenne, une taille égale à lui.
PAPI était pétrifier de peur, il était catalysé, impuissant, il ne savait vraiment pas quelle était cette chose, d'où ça venait et pourquoi elle était là. Ce qu'il savait avec certitude c'est que cette chose n'arrêtait pas d'avancer vers lui; incapable de prononcer un seul mot, il se mit à reculer en traînant ces pieds parterre comme s'il se faisait bousculer par quelque chose de plus fort que lui.
A force de reculer, PAPI heurta avec ces pieds un objet en métal assez dure pour le faire tomber; mais cette fois-ci il n'eut pas le temps de se relever car la chose était au niveau de ces pieds et s'apprêtait à se pencher sur lui et sur un coup de réflexe, PAPI mit la main sur l'objet en métal, le saisit et s'en servit pour la frapper avec. Il le frappa d'un coup sec et la silhouette tomba sur ces pieds.
Il prit un moment pour souffler avant de constater que la silhouette était un être humain normal comme lui mais il ne pouvait distinguer clairement son visage alors il accourut pour relancer le générateur et rallumer les lampes du bâtiment.
Il eut la confirmation que c'était bel et bien un homme. Il était allongé sans réaction. Est-ce que je l'ai tué? se demandait PAPI Lui qui n'avait jamais fait du mal, même pas à une mouche.
Il se mit à culpabiliser et à avoir des remords. Il voulut appeler son frère et cria de toutes ces forces mais rien la chambre de JUNIOR était trop loin et la musique l'empêchait de l'entendre surement. Il était seul face à son problème; pour une fois dans sa vie, PAPI devait se débrouiller sans son jumeaux.
Perdu dans ces lamentation et ces murmures, il entendit des toux; il vit l'homme qui bougeait et tentait de se relever mais il n'y arrivait pas. Il accourut pour lui venir en aide lui qui culpabilisait à l'idée d'avoir tué un homme, il ne pourrait se le pardonner si cet homme venait à mourir.
Il arriva à son niveau, il était couvert de sang; le coup lui a été porté sur la tête, y'avait du sang partout, il ne pouvait à peine respirer et avait le visage face contre terre.
Il se mit en position accroupi et tente de le retourner; à sa grande surprise, la silhouette ne lui était pas inconnue.
Là il ne pouvait plus contenir ces larmes; comment il a fait pour ne pas le reconnaître. C'était une personne qu'il avait connu toute sa vie, car c'était nul autre que son frère JUNIOR.
Lui qu'il croyait dans chambre, était là étendu sur le sol entrain d'agoniser.
Il essayait de le réanimer et le tenir éveillé parcequ'il allait perdre connaissance.
PAPI pleurait de toutes ces forces; ce qu'il venait de faire était imaginable, il venait de frapper à mort son propre sang.
Il se mit à crier à l'aide mais hélas personne n'accourut.
Soudain son frère reprit connaissance et glissa sa main sur sa joue.
- pardonne moi mon frère je ne sais pas ce qui m'a pris. Répétait PAPI sans cesse
- t'en fait pas petit frère ce n'est rien faut juste que je me repose un peu
- t'endorme pas frère, ton sommeil risque d'être long
- alors ferme les yeux et tiens moi compagnie
Ainsi PAPI ferma les yeux et ne l'est réouvrit jamais.
Il n'a toujours pas su pourquoi JUNIOR était à cet endroit en ce moment et pourquoi il ne l'a pas parler au lieu d'avancer vers lui.