Les extraterrestres à Conakry

Lunatique, j'aime la lecture et l'écriture, le voyage et le cinéma, par-dessus le tout, les mangas!! Médecin de formation, je combat les maux physiques et psychologiques !!

« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? peut-être les deux. »
En les ouvrant, je me souviens que l’on m'a toujours dit, qu'on ne choisit pas son histoire et que le destin est déjà écrit. Cela, je l’ai compris assez tôt via cette histoire. Il est dit que les contes deviennent souvent des légendes, et les légendes des mythes. Mais cette histoire que je m’apprête à vous raconter n’a jamais eu la chance de suivre ce cycle perpétuel de transformation au cours des ans et j’espère qu’elle restera ainsi pour le bien de tous. Hawa Diallo, c’est ainsi qu’elle s’appelait. Je m’apprête à vous raconter son triste et palpitante histoire.
Il était 8h30 minutes quand le staff médical venait de finir, subitement, il vit en face de lui cette beauté sublime en blouse lui disant bonjour docteur Michel ! bonjour mademoiselle, répond-il. Je viens de la part du docteur Raoul, il voudrait que vous mettiez mon nom dans le tableau de garde et de permanence, dit-elle. Etonné, il lui demanda : où étiez-vous tout ce temps mademoiselle ? Tout poliment et avec un sourire qui laissait apparaitre la blancheur de ces dents, elle lui dit ceci : j’étais encore à Conakry. Toujours d’un air étonné, il n’a pas manqué de lui dire : bien écoutez, vous avez accusé énormément de retard vous savez ? restez au pays c’est bien, mais à un moment donné va falloir choisir entre objectifs et loisirs, ce n'est pas que je vous fais un procès, continuait-il. Avec le même sourit aux lèvres, elle lui fit savoir qu’elle a eu des soucis assez énormes qui l’auraient empêché de venir à temps pour les cours, curieux, il désirait savoir de quels soucis il s’agissait, alors il continuait à lui poser des questions, et elle toujours avec un air de sérénités continuait de lui répondre. À un certain moment, elle lui dit ceci : docteur je vous expliquerais et vous donnerais plus de détails un autre jour si cela vous intéresse. Sans hésitation, et d’un mouvement de tête, il fit OK.
Une fois chez lui, il n’arrêtait pas de penser à ce sourire qu’elle avait, que cachait-il ? qu’a-t-elle eu comme soucis à Conakry ? Le regard vide, perdu dans ces pensées et réflexions, il fut emporté par le sommeil.
Quand le téléphone sonna, Il était à peine 8h30 minutes et sur l’écran s’affichait un numéro inconnu, dans la précipitation il décrocha, Allô, bonjour Dr, disait la voix dans le téléphone, c’est Hawa ! Euh, bonjour Hawa, tu as passé une agréable nuit j’espère ? après quelques minutes d’échanges, il rétorqua, mademoiselle que diriez-vous de prendre un verre ce soir ensemble dans un bar en bordure de mer à 20 h afin de me raconter votre histoire. Ok docteur, avec plaisir. Heureusement pour lui, il n’était ni de permanence ni de garde à l’hôpital. À 20 h, alors qu’il venait à peine de commander une place pour deux, il vit une silhouette qui avançait dans le noir, la silhouette prenait forme au fur et à mesure qu’elle se rapprochait. Il comprit que c’était elle dès qu’elle fut à 5 mètres de lui, il ne pouvait s’imaginer un instant qu’elle paraîtrait aussi belle dans une tenue de soirée, ce n'était plus la jeune dame qu’il avait vu à l’hôpital, elle semblait devenu une autre personne. Bonsoir, prenez place ! lui dit-il en arrangeant la chaise.
Après qu’ils eurent commandé chacun un cocktail de fruits, elle commença à parler. J’ai été portée disparue, kidnappée par des hommes verts (extraterrestres) dit-elle subitement ! Quoi ?? dit-il, dans un air plus qu’étonné. Je peux vous tutoyer reprit-elle en demanda à Dr. Michel, oui ne vous gênez pas, repris-il ! tu sais, continua-t-elle. Je suis ivoirienne, enfin guinéo-ivoirienne, vue que mon père est d’origine Guinéenne et ma mère une Ivoirienne d’ethnie Baoulé et je vis avec mes parents à Abidjan. Ils possèdent une villa au bord de la mer à Conakry, plus précisément au quartier Camayenne.
Chaque année j’y passe mes vacances, c’est le seul endroit au monde où j’aime passer mes vacances. Là-bas, je suis souvent bercée par le va-et-vient des vagues de mer, le chant des oiseaux perchés sur les cocotiers verdoyants me remplit le cœur d’immenses bonheurs. Étant fille unique, depuis ma naissance, mes parents de peur que je sois très éloignée d’eux, ont préféré que je reste à leurs côtés à Abidjan. Ainsi à chaque période de vacances, nous nous rendions en Guinée. Mais cette année-là, j’y suis allé avec ma meilleure amie Léonie, accompagné du garde de corps de mon papa, vu que maman et papa avaient un voyage d’affaires.
Nous sommes arrivés un peu plus tôt vers 18 h, contrairement aux autres fois où j’arrivais tard dans la nuit. Après que le gardien ait débarqué mes affaires, je filai directement dans la douche pour prendre un bain chaud. J’avais promis à Léonie de l’amener faire un tour dans la boîte de nuit, à partir de minuit. Après le bain nous avons commandé des pizzas qui nous ont été livrées à domicile. Après le diner, nous avons décidé de faire une sieste pour être en forme avant minuit.
Soudainement, je fus réveillée par un bruit fort et étrange, sur l’écran de mon téléphone, il était déjà 02h du matin, subitement j’aperçu une lueur étrange à la fenêtre. A mes côtés dormait toujours Léonie, je tentai de lui réveiller, mais en vain. Tout effrayée, j’entre en courant dans la chambre du garde de corps qui dormait aussi d’un sommeil de plomb, la tentative de lui réveiller échoua, pendant ce temps la lueur s’agrandissait de plus en plus. Je décide de prendre mon courage à deux mains tout en fonçant vers la porte et en l’ouvrant. Je vis dans la cour une sorte de vaisseau spatial.
Et d’ailleurs ce n’était pas le seul vaisseau, il était certes le plus grand, mais dans le ciel y en avait plusieurs, je me souviens plus combien ils étaient. J’ai voulu m’enfuir, mais j’étais comme retenue par une main invisible qui m’empêchait de bouger et de crier, ensuite un grand bruit de craquement se fit entendre, comme si un portail était en train d’être ouvert, c’était effectivement le grand vaisseau qui s’ouvrait. Après quelques minutes, je vis une créature descendre les marches du vaisseau, elle mesurait environ 3m de haut et elle avait 3 yeux qui sortait de leur orbite. Elle portait une tunique étrange et tenait dans sa main gauche un bâton au bout duquel était placé un Crystal vert émeraude. Elle m’aborda dans une langue que je ne comprenais pas, mais dès qu’elle tendit son bâton vers moi, je fus comme si j’avais reçu une décharge électrique, à la seconde d’après j’étais en mesure de comprendre ces expressions.
Je m’appelle SNOB, je suis la reine de mon peuple disait-elle, mon peuple est en extinction, une maladie mystérieuse a rendu stérile toutes nos femelles, nos divins nous ont fait savoir que seules les femelles humaines, filles uniques, étaient capables de porter en elles nos œufs, c’est pourquoi nous avons effectué ce voyage depuis une galaxie lointaine pour enfin nous rendre sur la terre. Nous avons retrouvé les autres réceptacles, tu étais la dernière, maintenant que nous t’avons capturé nous t’amènerons sur notre planète. Elle me pointa du bâton qu’elle tenait en main et proféra quelques incantations et tout d’un coup je lévitais dans le ciel dans la direction du vaisseau amiral.
Dans le vaisseau, des centaines de fille de même âge que moi étaient dans des cryptes, je pouvais voir des insectes géants qui les liaient a eu avec une sorte d’organe, je ne peux dire si c’était leur organe reproducteur ou pas. Je fus à mon tour mise dans une crypte, un insecte géant s’approcha de moi et me lia à son organe, c’est en ce moment que j’ai compris qu’il s’agissait d’un organe sexuel, vierge depuis ma naissance, je venais d’être souillée par un insecte extraterrestre, sous l’action de la douleur je m’évanouie. A mon réveil, j’étaisen salle de réanimation au CHU DONKA. 500 ans, voilà le temps que j’avais passé dans le vaisseau, ce qui fait 2 années terriennes.