Les chroniques de papa

Suis je dans le noir ou ai je les yeux fermés ? Peut-être les deux!
Un crépuscule, alors que le soleil couchant, dissimulait derrière les hautes cimes des nuages qu'il
rosissait, les artistes de la nature fêtaient la soirée. La voix magnifique des oiseaux m'accompagnait dans
une démarche drolatique et je créais dans le vide des figures épouvantables qui me faisaient frémir
d'aise. J'étais sur les sentiers qui menaient à ma maison. Ce fut mon plus grand envahissement, lorsque
j'aperçus à quelques mètres, ma maison qui partait en fumée. Ma femme mourait au milieu d'un monde
qui grouillait devant ma maison dans l'espoir de la consoler. Plus rien ne me restait que de jetter cette
maudite houe que je tenais accrocher à mon épaule et de me mettre à hurler comme un fou furieux afin
de compartir à ma douleur. La nouvelle même n'était pas ce que mes yeux croyaient mais mon enfant
qui se faisait calciner à l'intérieur par l'incendie calamiteux. Les gens criaient mon nom avec des voix
dissonantes. Cela m'agaçait de plus en plus et pendant un laps de temps, je vis mon âme sortir de mon
corps et rencontra au paradis celui de mon enfant. Au ciel, nous étions triste et heureux, on croyait déjà
échapper à la mort les crient m'abasourdissaient et j'étais revenu dans le monde réel avec pleine de
force.
C'était horrible, le destin ne m'a pas eu de commisération et le temps me malmenait. Peut être des
erreurs que je payais de mes deniers. Pendant que la cour offrait une population clairsemée, j'ai serré
Assibâ-nô contre ma poitrine pour la charmer encore. Assibâ-nô qui chantait un chanson en langue fon
avec une voix mélancolique qui frappait de toute tristesse.
« Le feu à déjà tout brûlé c'est finir. Il n'y a plus de bien matériel ni de toile où s'abriter, même mon
enfant est partie en fumé pour former dans le ciel des nuages criminels. Alors, qu'est ce qui me reste ?
Vais je me jetter dans le puit ? Mon mari aussi est abattu et veut se plonger dans un sommeil éternel,
mais, moi, je ne le laisserai pas faire».
La compréhension de sa chanson me faisait verser un torrent de larmes. Mais j'étais incité à la faire
calmer.
Quelques années se sont écoulées et je m'étais retrouvé chez un ami d'enfance avec ma femme
enceinte. Un soir, aux environs vingt heures, parce que Assibâ-nô devrait accoucher le lendemain, j'avais
accompagné Dotou pour qu'il me fasse un prêt chez un ami. Arrivés à mi-chemin où on identifiait des
camions se ranger pour laisser passer, il m'avait fait attendre pour un souci personnel. Comme c'était lui
qui me guidait, je n'avais pas le choix. Mais, ce qui devenait effrayant, je l'avais attendu pendant deux
heures sans voir son signe. J'étais dans un abîme de désespoir et mourait d'impatience quand je vis trois
heures après, la police qui s'approchait de moi. L'un d'entre eux avait interrogé mais je n'avais pas le
panique car j'étais sûr de moi-même.
- Héé monsieur..... Que faite vous ici à cette heure ci ?
J'avais répondu avec toute hâtesse car la réponse était avec moi.
- j'attends un ami, il a prit par-là pour une affaire personnelle mais cela fait plus de deux heures que je
n'ai pas vu ses traces.
- il a prit quelle direction vous venez de dire ?
- par là monsieur......... J'avais indiqué la direction avec un large mouvement de mon bras droit et ils
partirent à sa recherche.