Mademoiselle Barnier ne bénéficiait que d’une modeste retraite, mais vivait si chichement, qu'elle finissait par accumuler beaucoup d’argent.
Elle lésinait sur tout, tirait profit de la... [+]
Oncle Paul se demandait si, avant Noël, il lui serait possible de décorer l'épicéa qui trônait au centre de la pelouse.
La neige était tombée en abondance, accablant de trop de poids le vieil arbre, qui se hissait très haut vers le ciel. La température avait chuté fortement, surtout pendant la nuit. Autour de la maison, tout dormait, engourdi par la morsure du froid.
Voici qu'au petit matin, un vent violent se mit à malmener l'épicéa, à secouer ses branches, jusqu'à ce que son long tronc blanc craque au ras du sol, et s'affaisse en giflant l'air glacial.
Oncle Paul, alerté par ce vacarme sinistre, sortit et contempla navré, le géant terrassé.
En soupirant, il tronçonna les restes de l'arbre et les rangea dans un coin du jardin.
Dans l'après-midi, il décida de creuser le sol pour extraire la souche, et arracher une partie des racines qui s'étalaient, et finiraient par pourrir.
Cela marquerait l'emplacement de la future piscine.
Un pâle soleil s'efforçait en vain de réchauffer l'atmosphère. Sur la terrasse, le thermomètre en forme de chat, affichait moins quinze degrés. Le vent furieux s'étant enfin calmé, plus aucun nuage ne troublait l'horizon.
Après bien des efforts, ce que découvrit oncle Paul, le pétrifia d'horreur.
Épouvanté, il eut l'impression que ce froid inhabituel, transperçait l'épaisseur de ses vêtements, pour lui geler les sangs, et démultiplier les battements de son cœur.
À la terre brune, se mêlaient les ossements de deux squelettes!
Des squelettes d'enfants!
Submergé par l'émotion, il hurla: "Mais que diable m'arrive-t-il? C'est quoi ce cauchemar? Il faut contacter la police.
Les gendarmes arrivèrent très vite, et la machine judiciaire se mit en branle.
Aussitôt ressurgit l'affaire des deux sœurs ROUMIER.
Une affaire vieille de plus d'un demi-siècle qui, à l'époque, avait fait grand bruit, plongé une famille dans la désespérance, et conservé tout son mystère.
Agathe, âgée de onze ans, et sa sœur Claire, âgée de neuf ans, avaient disparu un certain soir, sans laisser de traces, en revenant de l'école.
Malgré les multiples recherches, nul indice ne vint étoffer le dossier, et la justice ne put être rendue.
La propriété appartenait alors à Maître PARINEAU, un homme respecté et respectable, même si parfois, il buvait un peu trop.
Qui aurait pu imaginer que derrière cette respectabilité, se cachait un meurtrier!
L'autopsie révéla que Claire serait morte sur le coup, suite à un choc, probablement dû à un véhicule. Agathe, témoin de l'accident, aurait été étranglée.
Maître PARINEAU se serait débarrassé des corps, en les enterrant profondément dans le jardin, au pied de l'épicéa.
Quand il mourut, il emporta son terrible secret dans la tombe.
Le jardin fut entièrement fouillé. Fort heureusement, aucune autre découverte macabre ne fut faite!
Oncle Paul eut très envie de quitter ces lieux devenus hostiles. Mais, le temps passant, il se fit une raison.
À l'emplacement du vieil épicéa, il installa un superbe massif de fleurs, qu'il entretenait avec soin.
À sa manière, il honorait la mémoire de celles, qu'il appelait ses "ANGES".
La neige était tombée en abondance, accablant de trop de poids le vieil arbre, qui se hissait très haut vers le ciel. La température avait chuté fortement, surtout pendant la nuit. Autour de la maison, tout dormait, engourdi par la morsure du froid.
Voici qu'au petit matin, un vent violent se mit à malmener l'épicéa, à secouer ses branches, jusqu'à ce que son long tronc blanc craque au ras du sol, et s'affaisse en giflant l'air glacial.
Oncle Paul, alerté par ce vacarme sinistre, sortit et contempla navré, le géant terrassé.
En soupirant, il tronçonna les restes de l'arbre et les rangea dans un coin du jardin.
Dans l'après-midi, il décida de creuser le sol pour extraire la souche, et arracher une partie des racines qui s'étalaient, et finiraient par pourrir.
Cela marquerait l'emplacement de la future piscine.
Un pâle soleil s'efforçait en vain de réchauffer l'atmosphère. Sur la terrasse, le thermomètre en forme de chat, affichait moins quinze degrés. Le vent furieux s'étant enfin calmé, plus aucun nuage ne troublait l'horizon.
Après bien des efforts, ce que découvrit oncle Paul, le pétrifia d'horreur.
Épouvanté, il eut l'impression que ce froid inhabituel, transperçait l'épaisseur de ses vêtements, pour lui geler les sangs, et démultiplier les battements de son cœur.
À la terre brune, se mêlaient les ossements de deux squelettes!
Des squelettes d'enfants!
Submergé par l'émotion, il hurla: "Mais que diable m'arrive-t-il? C'est quoi ce cauchemar? Il faut contacter la police.
Les gendarmes arrivèrent très vite, et la machine judiciaire se mit en branle.
Aussitôt ressurgit l'affaire des deux sœurs ROUMIER.
Une affaire vieille de plus d'un demi-siècle qui, à l'époque, avait fait grand bruit, plongé une famille dans la désespérance, et conservé tout son mystère.
Agathe, âgée de onze ans, et sa sœur Claire, âgée de neuf ans, avaient disparu un certain soir, sans laisser de traces, en revenant de l'école.
Malgré les multiples recherches, nul indice ne vint étoffer le dossier, et la justice ne put être rendue.
La propriété appartenait alors à Maître PARINEAU, un homme respecté et respectable, même si parfois, il buvait un peu trop.
Qui aurait pu imaginer que derrière cette respectabilité, se cachait un meurtrier!
L'autopsie révéla que Claire serait morte sur le coup, suite à un choc, probablement dû à un véhicule. Agathe, témoin de l'accident, aurait été étranglée.
Maître PARINEAU se serait débarrassé des corps, en les enterrant profondément dans le jardin, au pied de l'épicéa.
Quand il mourut, il emporta son terrible secret dans la tombe.
Le jardin fut entièrement fouillé. Fort heureusement, aucune autre découverte macabre ne fut faite!
Oncle Paul eut très envie de quitter ces lieux devenus hostiles. Mais, le temps passant, il se fit une raison.
À l'emplacement du vieil épicéa, il installa un superbe massif de fleurs, qu'il entretenait avec soin.
À sa manière, il honorait la mémoire de celles, qu'il appelait ses "ANGES".
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