Depuis ma fenêtre au-dessus de la ville, j’aperçois la porte d’entrée de la maison d’Izia. La façade est jaune comme un citron bien mûr. D’ici, je ne vois pas sa petite frimousse, mais je... [+]
Le parfum des autres
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Posé sur le rebord d'une fenêtre, un papillon décide de prendre son temps. Il dodeline de la tête tout en remuant ses pattes savamment disproportionnées. L'été est chaud. Mes idées se promènent dans l'armoire à souvenirs. Tu étais là, à côté de moi, sur ce canapé trônant au fond de la cour.
Le papillon y était peut-être aussi !
Je ne me souviens pas de lui, seulement de toi. Mon ange perdu. Mon amour insouciant. Je t'attendais depuis toujours, et puis tu es passée, juste passée, laissant derrière toi un parfum irremplaçable.
Aujourd'hui, je sens à nouveau cette odeur de volupté flotter au-dessus de moi, comme un vent inépuisable. Un vent de mirage. Un vent de rêveries.
J'ai mal. J'ai froid. J'ai peur de ne jamais te revoir, de ne jamais plus te toucher, de ne jamais te respirer à nouveau.
Je hais le parfum des autres.
Il me semble si fade. Il me semble si faux.
Peut-être que je ferai mieux de ne plus y penser. Si cela était possible, je n'hésiterais pas une seconde. Mais ta peau m'obsède. Ton odeur me réveille chaque nuit. Et ici, face à ce come-back inutile, tu me manques tellement. Se rappeler, c'est souvent injuste. Se rappeler, c'est parfois déstabilisant. Cette impression d'être près de toi en sachant que c'est une illusion fragile. La vérité est une présence olfactive. La douleur se confond avec ton absence. En cet endroit que tu as embelli un soir d'été inoubliable.
Et puis ces petites choses qui font tout. Ces petits gestes doux. Nos mains qui se rejoignent comme par miracle. Nos regards si complices.
Mes doigts qui ôtent les mauvaises herbes sur la tombe de ton père. Les bords de l'eau captivant notre libido. Les draps froissés par la folie incontrôlable de nous aimer.
Je fais semblant d'oublier tout ça pour ne pas mourir. Je fais semblant de me contenter du parfum des autres.
Le parfum des autres ?
Inodore. Dénué de tout sens. Dénué du plaisir de sentir ton corps contre le mien.
Le parfum des autres ?
Torturé au pinacle des ombres de toi !
La foudre peut bien me tomber dessus.
Je m'en fous comme du parfum des autres...
Le papillon y était peut-être aussi !
Je ne me souviens pas de lui, seulement de toi. Mon ange perdu. Mon amour insouciant. Je t'attendais depuis toujours, et puis tu es passée, juste passée, laissant derrière toi un parfum irremplaçable.
Aujourd'hui, je sens à nouveau cette odeur de volupté flotter au-dessus de moi, comme un vent inépuisable. Un vent de mirage. Un vent de rêveries.
J'ai mal. J'ai froid. J'ai peur de ne jamais te revoir, de ne jamais plus te toucher, de ne jamais te respirer à nouveau.
Je hais le parfum des autres.
Il me semble si fade. Il me semble si faux.
Peut-être que je ferai mieux de ne plus y penser. Si cela était possible, je n'hésiterais pas une seconde. Mais ta peau m'obsède. Ton odeur me réveille chaque nuit. Et ici, face à ce come-back inutile, tu me manques tellement. Se rappeler, c'est souvent injuste. Se rappeler, c'est parfois déstabilisant. Cette impression d'être près de toi en sachant que c'est une illusion fragile. La vérité est une présence olfactive. La douleur se confond avec ton absence. En cet endroit que tu as embelli un soir d'été inoubliable.
Et puis ces petites choses qui font tout. Ces petits gestes doux. Nos mains qui se rejoignent comme par miracle. Nos regards si complices.
Mes doigts qui ôtent les mauvaises herbes sur la tombe de ton père. Les bords de l'eau captivant notre libido. Les draps froissés par la folie incontrôlable de nous aimer.
Je fais semblant d'oublier tout ça pour ne pas mourir. Je fais semblant de me contenter du parfum des autres.
Le parfum des autres ?
Inodore. Dénué de tout sens. Dénué du plaisir de sentir ton corps contre le mien.
Le parfum des autres ?
Torturé au pinacle des ombres de toi !
La foudre peut bien me tomber dessus.
Je m'en fous comme du parfum des autres...
Je profite de mon passage pour vous inviter à soutenir mon "Papy Rolling Stones" dans la dernière ligne droite du Prix d'été : https://short-edition.com/fr/oeuvre/nouvelles/papy-rolling-stones
Merci pour ce texte, Didier :)
Dans un autre contexte, mon très très court "Gu'Air de Sang" est actuellement en finale du Prix Court et Noir ! Si tu le souhaites, n'hésite pas à aller le lire et le commenter, j'en serai ravi :)
https://short-edition.com/fr/oeuvre/tres-tres-court/gu-air-de-sang