— Durand. Louise. À cause de Mme de Rênal.
L’officier de police lève un sourcil circonspect. Louise songe à l’incongruité de tout ceci. De cet officier au visage poupin. De ce sapin... [+]
Le moralisateur, l'avocat du pire
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O vile moralisateur.
Tu viens nous verser de ta sagesse ignorante, à nous rabattre de notre insignifiance quand comme toi nous n'avons pas connu le pire.
Mais toi qui n'as jamais connu comment peux tu juger? Comment peux-tu souffrir ce que tu n'as pas perdu?
Certes notre sort est plus enviable que le tien mais notre désarroi est plus immense encore. Comment la femme peut-elle négliger la perte d'une mère et se sentir enviable qu'elle ait connu l'enfant? Comment le paysan peut-il se montrer moqueur du prince déchu et faire de sa mauvaise fortune son bon cœur au prix de sa justice surtout quand elle lui a toujours paru être de bonne compagne. Cette compagnie est plus mal assorti à l'un qu'à l'autre et lui est moins vivable. Le premier, prompt, aguerri par le sort, le second inexpérimenté doit encore en faire éducation. Le premier s'en sortira mieux que le deuxième. Jamais il ne faut reprocher à celui qui n'a pas connu la guerre de ne pas être un bon soldat car au final dans ta situation son sort sera encore plus triste que le tien, et à l'injustice réparée, une nouvelle naît. Sois heureux du bien de ton prochain, élève-toi et fais-toi la même miséricorde au lieu de le jalouser et le rabaisser à toi. Créons le monde de demain où l'homme sera envieux des cieux sans avoir le regard bas. Tout comme la vie n'est pas sous la terre, tout comme l'herbe ne pousse pas sous elle; faisons comme elle, émergeons et cherchons de nos plus hauts sommets à atteindre les Dieux.
Au plaisir de te lire,
Ton ami d'à propos,
Tu viens nous verser de ta sagesse ignorante, à nous rabattre de notre insignifiance quand comme toi nous n'avons pas connu le pire.
Mais toi qui n'as jamais connu comment peux tu juger? Comment peux-tu souffrir ce que tu n'as pas perdu?
Certes notre sort est plus enviable que le tien mais notre désarroi est plus immense encore. Comment la femme peut-elle négliger la perte d'une mère et se sentir enviable qu'elle ait connu l'enfant? Comment le paysan peut-il se montrer moqueur du prince déchu et faire de sa mauvaise fortune son bon cœur au prix de sa justice surtout quand elle lui a toujours paru être de bonne compagne. Cette compagnie est plus mal assorti à l'un qu'à l'autre et lui est moins vivable. Le premier, prompt, aguerri par le sort, le second inexpérimenté doit encore en faire éducation. Le premier s'en sortira mieux que le deuxième. Jamais il ne faut reprocher à celui qui n'a pas connu la guerre de ne pas être un bon soldat car au final dans ta situation son sort sera encore plus triste que le tien, et à l'injustice réparée, une nouvelle naît. Sois heureux du bien de ton prochain, élève-toi et fais-toi la même miséricorde au lieu de le jalouser et le rabaisser à toi. Créons le monde de demain où l'homme sera envieux des cieux sans avoir le regard bas. Tout comme la vie n'est pas sous la terre, tout comme l'herbe ne pousse pas sous elle; faisons comme elle, émergeons et cherchons de nos plus hauts sommets à atteindre les Dieux.
Au plaisir de te lire,
Ton ami d'à propos,