Le monde m'a trahi

Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. Car personne ne m'avait enseigné les méfaits du mariage.
En réalité je me prénomme Raïssa, femme africaine de 28 ans aujourd'hui, avec une peau ébène , des cheveux crépus et un très jolie Visage. Je me suis mariée à Roger, africain bantou de 35 ans aujourd'hui, il a un teint chocolat et un corps d'athlète. Cela fait déjà 5 ans que nous nous sommes dit oui , devant Dieu et les hommes. On a une jolie petite fille de 3ans à qui on a donné le prénom d'Anaïs.

À nos débuts nous étions si heureux, comme tout jeunes mariés. Roger avait un travail de chargé de la clientèle dans une microfinance de la place. Moi je n’effectuais aucun travail parce que Roger ne voulait pas que je travaille, il disait vouloir me garder fresh, malgré mon diplôme de BTS en bureautique. On était très amoureux, l’arrivée de notre petite Anaïs augmentait d'avantage notre bonheur, et celui de nos deux familles. Roger était tellement doux et attentionné, je n'avais plus rien d'autre à demander au grand barbu, j’étais une femme comblée. Jusqu'à ce que la microfinance dans laquelle mon mari exerçait eu un petit problème et envoya alors mon cher et tendre mari en congé technique, par conséquent il passait toutes ses journées à la maison avec moi.

Au début du congé, tout allait bien parce que l'on se disait que la situation allait vite être rétablie, mais hélas après huit mois d'attente on comprit qu'il n’était plus en congé technique mais au chômage de plus la micro finance avait fermées ses portes. Mon mari opérait désormais des petits travaux à gauche et à droite, il avait ajouté à ses habitudes boissons, jeux du hasard et silence envers moi. Je me débrouillais aussi désormais à faire des petits travaux avec une rémunération en dessous de la moyenne pour alléger les dépenses.

Un soir, alors que j'avais fini non seulement les tâches ménagères mais aussi celles qui incombent mon petit boulot, mon mari rentra tout alcoolisé. Il me proposa lui faire l'amour, mais je refusa car j'étais fatiguée. Il sorti de la chambre conjugale, je pensais alors qu'il allait dormir sur le sofa du salon mais hélas ce ne fût pas le cas.
Mon mari revint ce soir-là dans notre chambre très en colère, il me battu et viola. Je me suis dite ce soir-là que c'était dû à l'alcool alors j'ai pardonné à mon mari.

Mais je n'aurai pas dû, car les semaines qui suivaient cette soirée mon mari ne me faisait plus l'amour mais il me battait avant de me violer tout en prenant son aise, que j'accepte qu'on le fasse ou pas.

Je n'étais plus Raïssa, sa femme, mais j'étais devenue son objet sexuel. Je pensais à demander le divorce mais j'avais d'abord besoin des conseils de personnes plus âgées comme il est de coutume chez nous en cas de litiges conjugales. J'en ai parlée à ma mère et à une de mes tantes, elles m'ont toutes deux dit que le mariage est sacré et qu’une fois dedans tu ne peux plus le briser, qu'il faut savoir recevoir les coups et qu'entre mari et femme il n'existe pas de viole. Alors je suis retournée dans mon ménage continuer mon rôle de mère et de désormais d'objet sexuel. Mes voisines me demandaient de quitter ce mariage, avant que celui-ci ne me tue. Mais j'avais espoir de le sauver.

Le soir de nos six ans de mariage, mon mari n'était pas à la maison. Je l'ai appelée toute la journée et la nuit mais en vain. Il est revenu aux alentours de deux heures du matin pourtant j'avais fait un dîner romantique et tout. Tellement en colère je lui ai passé un savon, il a rétorqué en me disant que j'ai tuées toutes ses chances de réussite dans la vie, que je ne suis qu'une sorcière qui mérite la mort et ensuite il m'a tabassé et violé. Il me violait en me tapant dessus encore et encore, jusqu'à ce que je ne sente plus mes larmes couler sur mes Joux , je ne ressentais plus aucuns coups sur mon corps , je ressentais juste mes yeux se fermer et être plonger dans le noir. Dormais-je ou alors étais-je morte ??

En voyant mon corps baignant dans mon propre sang, mon mari m'enlaça, pleura en me demandant pardon, je compris alors que j'étais morte.

J'aurais dû le quitter après le premier viol, je serais certainement encore en vie.
Je souhaite à ma fille d’être plus forte que moi, sa mère qui ne suis plus.