Lorsqu’on me dit que j’exerce un métier de fou, je ne ris jamais parce que c’est à moitié vrai.
À vrai dire, à force de voir défiler des malades mentaux dans mon cabinet, j’en viens à... [+]
"....A sa grande surprise, Christine était là, sous l'abri, les jambes croisées, coiffée d'un large chapeau et vêtue d'une jolie robe à fleurs, elle semblait l'attendre. « J'ai tenté ma chance, et j'ai gagné » lui lança-t-elle se levant. « Je me disais, peut-être rentrera-t-il aujourd'hui? Alors j'ai marché jusqu'à l'arrêt de l'autocar et je vous ai attendu » ajouta-t-elle souriante. Il lui serra la main, et ils prirent tous deux le chemin du mas. « Nice était-il content de vous voir ? » lui demanda-t-elle faisant une halte. « Oui » répondit-il laconiquement. « Vous m'avez manqué » confia-t-elle soudainement le laissant sans réaction. « Je ne vous aurai jamais pour moi toute seule pendant trois jours » enchérit-t-elle reprenant la marche.
Il préféra ne rien dire et continua à marcher les yeux posés droit devant, espérant que le toit en pente et vernissé du mas surgisse inopinément, mettant ainsi un terme à cette entrevue délicate. « Vous semblez triste monsieur Reilly. Quelques ennuis rencontrés à Nice ? » l'interrogea-t-elle gentiment.
Tout s'était très bien passé à Nice, Dolly ayant été douce et compréhensive, patiente et presque maternelle. Sa tristesse trouvait ses racines dans la proximité de son corps à elle près du sien, de sa voix chaude au milieu de cette campagne terrassée par le soleil, de son attente à l'arrêt d'autocar. «Embrassez-moi, monsieur Reilly » lui dit-elle subitement. « Embrassez-moi maintenant, après, il sera trop tard » reprit-elle se positionnant effrontément devant lui.
Il la fixa froidement, elle était belle d'insolence, de féminité, c'était une femme mariée, prête à commettre l'adultère, et lui, un homme en perdition dont l'âme cherchait une aide, ou peut-être l'anéantissement, il ne savait pas exactement..."
Il préféra ne rien dire et continua à marcher les yeux posés droit devant, espérant que le toit en pente et vernissé du mas surgisse inopinément, mettant ainsi un terme à cette entrevue délicate. « Vous semblez triste monsieur Reilly. Quelques ennuis rencontrés à Nice ? » l'interrogea-t-elle gentiment.
Tout s'était très bien passé à Nice, Dolly ayant été douce et compréhensive, patiente et presque maternelle. Sa tristesse trouvait ses racines dans la proximité de son corps à elle près du sien, de sa voix chaude au milieu de cette campagne terrassée par le soleil, de son attente à l'arrêt d'autocar. «Embrassez-moi, monsieur Reilly » lui dit-elle subitement. « Embrassez-moi maintenant, après, il sera trop tard » reprit-elle se positionnant effrontément devant lui.
Il la fixa froidement, elle était belle d'insolence, de féminité, c'était une femme mariée, prête à commettre l'adultère, et lui, un homme en perdition dont l'âme cherchait une aide, ou peut-être l'anéantissement, il ne savait pas exactement..."
Julien.
La majorité des commentaires que vous recevez, est sincère et vous nous devez le droit de poursuivre la lecture de vos écrits.
À bientôt.
Julien.