Dans la ruelle, tout doucement, à pas lourds et fatigués, monte le vieux pêcheur.
Filets sur le dos, il avance. La barbe blanche, touffue et frisée qui auréole son visage noi... [+]
Je marchais sur la longue frange de sable qui séparait la route de la plage. L'immensité mouvante de la Méditerranée absorbait mes pensées quand un vol de mouettes détourna mon regard vers la silhouette d'un banc. Ses longs bras de bois semblaient m’inviter au repos. Cette aubaine me fit accélérer le pas. Espérant qu’aucun intrus ne vint troubler mon plaisir, je m'y installai. Bien calée contre le siège, savourant l’instant, j’entamai aussitôt la lecture d’un roman.
Plaisir !
Quelques feuillets plus tard, j'aperçus une ombre près de moi. Pensant qu’il s’agissait d’un promeneur, je levais la tête pour le saluer. Il n'y avait personne.
Stupeur !
Ma première pensée fut de prendre les jambes à mon coup. Je fis le geste de me lever. L’Ombre fit de même ! Je stoppai mon élan. L'Ombre se rassit sur le banc.
Tremblements !
Réfléchir ! Tromper l'adversaire ! Comment ? Une idée fondit sur moi. Géniale ! Communiquer. Par un subtil jeu d'ombres chinoises en langues des signes, je tentai une première question : « Qui êtes-vous ? ».Elle se leva, se positionna devant moi et mima les phrases suivantes :« Vous savez qui je suis. Je vous appartiens. Je suis une partie de vous-même. Là sur votre banc, Vous venez de m’appeler à vous".
Stupéfaction !
Je ne sais combien de temps dura ce sentiment de confusion ni cet étrange état hypnotique qui m'absorbait. L'issue se présenta enfin quand en fouillant dans les poches de mon blouson, j’en tirai un petit bloc de papier et un minuscule crayon Ikea.
D'un mot à un autre, je me libérai de l'emprise que l’Ombre avait sur moi. Elle se leva, se dirigea vers le tunnel piéton sous le chemin de fer. Quand elle eut disparu, je pus lire sur mon bloc, les quelques lignes suivantes :
« Chaque jour, à composer tu t'essaieras »
« Ta joie d’écrire, tu partageras »
« Jamais, tes écrits ne dévaloriseras »
« Jamais, le succès des autres tu envieras »
Plaisir !
Quelques feuillets plus tard, j'aperçus une ombre près de moi. Pensant qu’il s’agissait d’un promeneur, je levais la tête pour le saluer. Il n'y avait personne.
Stupeur !
Ma première pensée fut de prendre les jambes à mon coup. Je fis le geste de me lever. L’Ombre fit de même ! Je stoppai mon élan. L'Ombre se rassit sur le banc.
Tremblements !
Réfléchir ! Tromper l'adversaire ! Comment ? Une idée fondit sur moi. Géniale ! Communiquer. Par un subtil jeu d'ombres chinoises en langues des signes, je tentai une première question : « Qui êtes-vous ? ».Elle se leva, se positionna devant moi et mima les phrases suivantes :« Vous savez qui je suis. Je vous appartiens. Je suis une partie de vous-même. Là sur votre banc, Vous venez de m’appeler à vous".
Stupéfaction !
Je ne sais combien de temps dura ce sentiment de confusion ni cet étrange état hypnotique qui m'absorbait. L'issue se présenta enfin quand en fouillant dans les poches de mon blouson, j’en tirai un petit bloc de papier et un minuscule crayon Ikea.
D'un mot à un autre, je me libérai de l'emprise que l’Ombre avait sur moi. Elle se leva, se dirigea vers le tunnel piéton sous le chemin de fer. Quand elle eut disparu, je pus lire sur mon bloc, les quelques lignes suivantes :
« Chaque jour, à composer tu t'essaieras »
« Ta joie d’écrire, tu partageras »
« Jamais, tes écrits ne dévaloriseras »
« Jamais, le succès des autres tu envieras »
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J'aime bien votre texte car lire entre les lignes demeure un bon exercice auquel je me livre avec plaisir, j'apprécie dénicher des messages ou des réflexions et j'aime particulièrement vos quatre dernières lignes...
Voici mon second vote bien marqué....
Et si vous le souhaitez, j'ai un rim'ailleurs en finale , au plaisir :-)