Le regard accroché aux briques de ce mur
Je ne pouvais marcher, vidée de ma nature,
Qui en brume verte perlait de ma... [+]
L'autre versant de nous-mêmes
il y a
1 min
1292
lectures
lectures
1150
Lauréat
Public
Public
On part mon cœur, on part. On prend le large, on s’éloigne. Pas besoin d’aller loin pour le faire. Viens, il fait froid mais on s’en fout, on sort. Oublie le téléphone, le GPS, la boussole, la carte bleue. Le bleu on le puisera dans le ciel ou dans nos mains, en leurs creux.
On part mon cœur, on part. On abandonne Grenoble et sa foule un peu folle qui trop souvent ne sait plus vraiment pourquoi elle respire. Laisse tout, t’encombre pas de conventions, de tous ces codes, de trucs comme ça qui emprisonnent.
On part mon cœur, on part. D’autres horizons nous appellent. De ceux qui poussent à lâcher prise. Allez viens, suis-moi, cours, on va se perdre. Le temps est nôtre. On en fera ce qu’on voudra.
On part mon cœur, on part. On prend la route, celle qui serpente et qui conduit dans le massif de Belledonne. On prendra tout, tu verras. On marchera, on gravira. Entends-tu ce vent qui se soulève ? Viens, on s’y engouffre. Pourquoi résister ? Ici est la conscience du présent. Dans chaque recoin du paysage, entre un vieil arbre déraciné et deux rochers, la vie encore insiste. Tout est pleins et déliés. Tout est respiration, voie d’accès. Tout est grandeur, vérité.
On part mon cœur, on part. On rejoindra le lac du Crozet en laissant de côté les chemins balisés. On oubliera la routine sur des voies inconnues. L’aventure et ses possibilités infinies nous nourriront à chaque enjambée. Nous serons libres. Nous réapprendrons à voir, à entendre, à vivre, tout simplement. Tu le sens ? Le sens-tu ? C’est là, au cœur de la Nature que notre instinct s’éveille. Tout devient plus simple, plus authentique. Au creux des roches de gneiss et de schiste, dans l’escarpement boisé menant au lac, nous retrouverons l’étincelle de nos rêves.
On part mon cœur, on part. C’est dans l’espace éternel de la montagne que nous renaîtrons au monde, immensément petits, mais nous-mêmes. C’est ici que nous retrouverons l’essentiel. Au détour d’un tronc d’arbre, dans les senteurs des vagues du vent, dans la poussière sous nos semelles, dans la grandeur de l’étendue, face au massif de la Chartreuse, sur les crêtes qui nous entourent, devant le col de la Pra, nous serons là. La Nature est le prolongement de notre âme. Devenons marmotte, ciel, falaise, brin d’herbe, bouquetin, lac. Reprenons racine avec notre véritable essence, la Terre.
On part mon cœur, on part.
On part mon cœur, on part. On abandonne Grenoble et sa foule un peu folle qui trop souvent ne sait plus vraiment pourquoi elle respire. Laisse tout, t’encombre pas de conventions, de tous ces codes, de trucs comme ça qui emprisonnent.
On part mon cœur, on part. D’autres horizons nous appellent. De ceux qui poussent à lâcher prise. Allez viens, suis-moi, cours, on va se perdre. Le temps est nôtre. On en fera ce qu’on voudra.
On part mon cœur, on part. On prend la route, celle qui serpente et qui conduit dans le massif de Belledonne. On prendra tout, tu verras. On marchera, on gravira. Entends-tu ce vent qui se soulève ? Viens, on s’y engouffre. Pourquoi résister ? Ici est la conscience du présent. Dans chaque recoin du paysage, entre un vieil arbre déraciné et deux rochers, la vie encore insiste. Tout est pleins et déliés. Tout est respiration, voie d’accès. Tout est grandeur, vérité.
On part mon cœur, on part. On rejoindra le lac du Crozet en laissant de côté les chemins balisés. On oubliera la routine sur des voies inconnues. L’aventure et ses possibilités infinies nous nourriront à chaque enjambée. Nous serons libres. Nous réapprendrons à voir, à entendre, à vivre, tout simplement. Tu le sens ? Le sens-tu ? C’est là, au cœur de la Nature que notre instinct s’éveille. Tout devient plus simple, plus authentique. Au creux des roches de gneiss et de schiste, dans l’escarpement boisé menant au lac, nous retrouverons l’étincelle de nos rêves.
On part mon cœur, on part. C’est dans l’espace éternel de la montagne que nous renaîtrons au monde, immensément petits, mais nous-mêmes. C’est ici que nous retrouverons l’essentiel. Au détour d’un tronc d’arbre, dans les senteurs des vagues du vent, dans la poussière sous nos semelles, dans la grandeur de l’étendue, face au massif de la Chartreuse, sur les crêtes qui nous entourent, devant le col de la Pra, nous serons là. La Nature est le prolongement de notre âme. Devenons marmotte, ciel, falaise, brin d’herbe, bouquetin, lac. Reprenons racine avec notre véritable essence, la Terre.
On part mon cœur, on part.