L'amour ou la survie

-un jeune ambitieux qui est follement amoureux de l'écriture. -un amant des langues et du language professionnel -un ignorant qui veut ardemment se faire enrichir - par les dires et les palabres ... [+]

«Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés? Peut-être les deux.»

Pourtant je n'avais pas les yeux fermés ni éblouis car j'étais là-bas et j'ai tout vu mais malheureusement la justice ne m'avait pas accordé la chance d’ébruiter la vérité.
Tout a commencé quelque part dans le grand Ouest, entre l'or du soir et le lever du soleil, au près des montagnes de Zabasali, au bout des extrémités de Kankabadji là où il y a un total flegme sinon les gazouillements mélodiques des oiseaux qui avec allégresse battaient des ailes tout en voltigeant. Nous avions préféré ce soi-disant nouveau monde parce qu’une fois sur ses rives nous pouvions sentir la présence d'un spectre qui nous corsait à méditer profondément et nous pouvions décrire les palabres du silence.

Balla Lô fut un authentique ami avec qui je partageais les moments d'alacrité et de chagrin; il était un homme digne, sincère, diligent, vigilent et austère, qui depuis la nuit des temps avait le soupir de devenir un avocat qui serait en mesure de remettre les roues sur les rails une fois que le conducteur dérobât. Un génie qui aurait fait de ce pays un monument symbolisant la justice, la loyauté, la parité et l'égalité mais malheureusement sa flèche n'a pas pu sortir de son carquois pour bien perforer la poitrine de l'injustice, c'est à dire que son soupir n’était qu’une illusion.
Après un long échange de mots et d'expressions, nous avions quitté les extrémités de Kankabadji avec des yeux voracement mirés sur le démantèlement de la déloyauté et de l’injustice que valorisent certains de nos dirigeants.
Nous étions allés voir une amie. Son nom est Eva Fall, la fille que tout le monde courtisait due à sa sublime beauté chamarrée d'un sourire angélique, au regard pétillant et étincelant. Devant cette créature, tout le monde devenait un coureur de jupons, personne ne pouvait s'abstenir face à une telle nitescence. Balla était follement amoureux d'elle, un amour qui me rappelait la série télévisée "Idoles" dans laquelle il y avait un jeune homme et une jeune fille, le premier répond au nom de Demba et la dernière ce de Nicky. Cette dernière portait un amour purement sincère sur Mister Demba qui au finish avait décidé de la quitter pour des raisons banales, parce que la fille avait une fois fait la prison et que les parents de Demba n'accepteraient jamais son mariage avec une ancienne détenue. Comme qu'elle l'aimait de façon incontrôlable, elle décida de le kidnapper et le faire payer le cœur brisé.
C’était juste pour accentuer le fait que certaines personnes aiment aveuglément et peuvent s'apprêter à tout faire pour se venger. Peut-être c’est le cas de Fallou, lui aussi était un ami qui aimait la belle Eva, un ancien camarade de classe qui était un amant de la querelle, qui tout le temps cherchait à se chamailler avec les gens, et tout ce qu’il pouvait faire, il gîtait toujours protégé par son père, le premier ministre de la république de Kankabadji.
Quand nous étions arrivés devant la porte, Balla le poltron avait peur de sonner la cloche alors c’était à moi de le faire à sa place. Apres environ trente secondes d’attente, voilà la Linguère qui en pavanant ouvrit la porte. Je pouvais toucher sa douceur et inhaler sa fraicheur. Elle nous guida vers le salon destiné aux invités, un endroit bien climatisé, la première fois que j’eusse respiré un tel air. Elle aussi était la fille d’un richard qui fait partie des dix personnes les plus riches de l’Afrique noire. Parmi mes compagnons, j’étais le seul issue d’une famille pauvre, mais pour moi j’étais le plus riche. La pauvreté c’est quand on n’a aucune connaissance intellectuelle dans la tête, c’est quand on perd les vrais sens des mots. Comme j’ai l’habitude de le dire « tout ce qui se touche, se voit, se goute ou se respire n’est guère une richesse car la vraie richesse se sent ».
Depuis mon enfance je n’ai connu que la pénurie et j’espérais que tout changera le jour où je deviendrai l’écrivain de la nation, quand je serai capable de changer le monde et n’importe quelle décision à l’aide d’une goulette d’encre, devant ma feuille, sur ses lignes, je serai la voix des sans voix.
Nous avions passé le matin dans ce salon bien aéré discutaillant sur des bagatelles juste pour se réjouir de notre retrouvaille après des années de séparation.
Balla avait peur et n’osait pas confesser ses sentiments à Eva, qu’il l’aimait si fort que son cœur battait quand il la voyait ou entendait son nom. À force de risquer j’ai dit à la belle que Balla l’aimait mais avait peur de s’avouer, et je suis parti en les laissant seuls dans le paradis(le salon).
Le lendemain à 8h pile balla traîna devant la porte de ma maison avait un regard dévorateur, pour moi il allait me tuer une bonne fois pour toute. Soudain il afficha un beau sourire sur son visage et me dit qu’Eva avait accepté de sortir avec lui pour une relation sincère et authentique, qu’elle aussi l’aimait mais ne pouvait pas s’avouer comme la coutume est que c’est aux garçons de draguer mais pas le contraire sinon une fois en relation ils vont jouer avec ton cœur.
Je sursautais avec joie parce que mon intime ami sortait avec la plus belle de sa génération en plus que son père faisait partie des plus riches de ce continent. Là où l’argent est le monopole, si tu en disposes autant, la puissance sera à ton écoute.
Moi, je n’aimais personne d’autre que mon stylo et mes feuilles blanche sur lesquelles je régurgitais mes mots au-dessus quand tout le monde était en train de rêvasser en pleine nuit.
Ils sombrèrent dans une belle relation amoureuse jusqu’au jour que Fallou, le fils du ministre qui aussi aimait la belle Eva me trouva en train d’écrire une histoire sur un amour impossible. Au lieu de me saluer chaleureusement comme d’habitude, il est venu directement me poignarder contre le mur et me demanda si Balla sortait avec Eva, avec sincérité j’ai confirmé en chuchotant un grand « OUI ».
D’un coup, son visage bouillait de colère’ il me dit qu’il allait les tuer tous les deux et il est sorti de la maison en courant vers celle de Balla. Comme que j’étais un peu étouffé par le qu’il m’avait poignardé, je suis arrivé chez Balla un peu trop tard et devant la sale j’avais entendu trois coups de pistolet enchainés, ils étaient déjà morts. Dans la sale j’y demeurais bouche-bée fixant le sang de mes intimes amis s’asperger sur les tapis blancs, tués par un ami d’enfance rien que pour une simple fille.
Avant que les habitants ne fussent arrivés, il était déjà sorti de sale en posant son arme par terre, j’étais dedans totalement épouvanté.
Comme que j’étais le seul dans la sale les gens avaient cru que c’était moi le meurtrier. J’ai tant essayé de me disculper en disant que c’était Fallou mais devant une telle situation et une telle mise en scène personne ne saurait s’innocenter.
La police était venue, mes mains menottées, tout le monde était dehors criant ,me surnommant le pire criminel, le plus grand tueur, buveur de sang. Mes larmes me voilaient tout le visage.
En ce moment que je vous parle, je suis en prison, en train de subir le martyre à la place d’un ami qui à l’aide de sa fortune et de la grandeur de son père dans ce pays n’a pas été suivi juridiquement parce que la justice a été achetée par la couleur beige qui représente l’argent, la richesse, la puissance...
Comme que je n’ai ni avocat ni témoin j’ai écrit mon histoire espérant que toi qui est en train de lire mes écrits, tu te feras mon avocat et mon témoin devant cette justice corrompue.
Le temps coule Tik-Tak et il ne me reste que dix jours avant mon exécution sur la chaise électrique que je vois chaque jour me rappelant les minutes qui me restent à vivre. Ils ne m’avaient accordé que 8000 caractères alors pour les quinze qui me restent j’aimerais savoir si :
- Devrais-je me taire ou bien j’ai bien fait de dire que Balla l’aimait ?