Les vers en l'air ! Que personne ne rime !
Arrêtez la prose et tout se passera bien !
Faites sortir les quatrains et les... [+]
— Mamie, est-ce que je peux te poser une question ?
— Bien sûr Ludovic, tu sais bien que tu peux peux me poser toutes les questions de la Terre, je te l'ai déjà dit l'autrefois !
— Vraiment toutes ?
— Mais oui, Ludovic, toutes ! N'aie pas peur, je ne vais pas te manger, pose-moi ta question !
— Mamie, tu as 88 ans, papa dit que c'est l'âge où l'on meurt. Est-ce que tu as peur de mourir ?
— Oui et non, Ludovic. Oui, j'ai peur de mourir, car tout le monde a peur de mourir, mais quand on a vécu de nombreuses années sur la Terre, que l'on a vu de belles choses, et des choses horribles, et bien parfois, on se dit qu'on a fait notre temps, et qu'il faut que la vie s'arrête, pour qu'enfin on puisse se reposer, ne plus penser à rien, ne plus souffrir, ne plus avoir de douleurs de partout dans le corps. Bien sûr, on a toujours un peu de peine de quitter ceux que l'on aime, mais ainsi vont les choses, c'est dans l'ordre de la nature, c'est la vie.
— C'est quoi ces horribles choses, Mamie ?
— Les guerres ! C'est terrible, j'ai vu la deuxième guerre mondiale. J'y ai perdu mon père et mon frère, et ma mère nous a élevées seule, mes sœurs et moi. On a quitté l'école très tôt pour l'aider à la ferme. C'était pas facile, la vie, en ce temps-là, il fallait avoir beaucoup de courage.
— Est-ce que tu crois qu'on va au ciel lorsqu'on meurt, mamie ? Papa dit souvent que maman est là-haut avec les anges, et qu'elle nous regarde.
— Ton papa a certainement raison, Ludovic. Moi je crois qu'il y a un paradis et que tous les gens qui ont fait du bien dans leur vie vont y aller.
— Et toi mamie, tu crois que tu vas y aller aussi lorsque tu seras morte ?
— Oh oui ! J'espère bien ! J'ai fait beaucoup de bien dans ma vie. J'ai été respectueuse et obéissante envers mes parents, j'ai toujours aidé ceux qui étaient dans le besoin lorsque j'en avais les moyens, je n'ai jamais fait de mal à quelqu'un, ni parlé en mal d'une personne. Oh, il m'est arrivé, lorsque j'étais enfant, de chaparder quelques bonbons dans une confiserie, parce que maman n'avait pas d'argent à me donner pour acheter des friandises, mais ça, je pense que le bon Dieu me le pardonnera.
— Moi aussi j'ai chapardé des bonbons, mamie ! Et le soir même j'ai vu mon papa en rêve, il était très en colère, et il m'a dit que si je volais encore, j'irais en enfer !
Ton père était un homme droit et juste, Ludovic. Tu le vois souvent en rêve ?
— Oui mamie. Depuis qu'il est parti, presque tous les soirs. Je le vois dans un grand jardin avec des fleurs, avec des oiseaux de toutes les couleurs, à côté de maman ! Ils me sourient tous les deux, ils ont l'air heureux et ils me disent de toujours garder le sourire et de ne pas avoir de peine. Ils me disent que dans la vie, ce qui est important, c'est de toujours avoir la foi et de croire aux miracles.
— Madame Martinaud, les visites sont terminées, je suis désolée. Vous reviendrez demain.
— Mamie, n'aie pas peur. Je suis sûr que tu vivras jusqu'à l'âge de 100 ans ! 100 ans, c'est un bel âge pour mourir ! Tout à l'heure le docteur m'a dit que si je gardais espoir, je pourrais peut-être fêter mon dixième anniversaire et retarder les symptômes de ma leucémie. Je te donnerai la force de ne plus avoir peur de la mort, mamie.
— Bien sûr Ludovic, tu sais bien que tu peux peux me poser toutes les questions de la Terre, je te l'ai déjà dit l'autrefois !
— Vraiment toutes ?
— Mais oui, Ludovic, toutes ! N'aie pas peur, je ne vais pas te manger, pose-moi ta question !
— Mamie, tu as 88 ans, papa dit que c'est l'âge où l'on meurt. Est-ce que tu as peur de mourir ?
— Oui et non, Ludovic. Oui, j'ai peur de mourir, car tout le monde a peur de mourir, mais quand on a vécu de nombreuses années sur la Terre, que l'on a vu de belles choses, et des choses horribles, et bien parfois, on se dit qu'on a fait notre temps, et qu'il faut que la vie s'arrête, pour qu'enfin on puisse se reposer, ne plus penser à rien, ne plus souffrir, ne plus avoir de douleurs de partout dans le corps. Bien sûr, on a toujours un peu de peine de quitter ceux que l'on aime, mais ainsi vont les choses, c'est dans l'ordre de la nature, c'est la vie.
— C'est quoi ces horribles choses, Mamie ?
— Les guerres ! C'est terrible, j'ai vu la deuxième guerre mondiale. J'y ai perdu mon père et mon frère, et ma mère nous a élevées seule, mes sœurs et moi. On a quitté l'école très tôt pour l'aider à la ferme. C'était pas facile, la vie, en ce temps-là, il fallait avoir beaucoup de courage.
— Est-ce que tu crois qu'on va au ciel lorsqu'on meurt, mamie ? Papa dit souvent que maman est là-haut avec les anges, et qu'elle nous regarde.
— Ton papa a certainement raison, Ludovic. Moi je crois qu'il y a un paradis et que tous les gens qui ont fait du bien dans leur vie vont y aller.
— Et toi mamie, tu crois que tu vas y aller aussi lorsque tu seras morte ?
— Oh oui ! J'espère bien ! J'ai fait beaucoup de bien dans ma vie. J'ai été respectueuse et obéissante envers mes parents, j'ai toujours aidé ceux qui étaient dans le besoin lorsque j'en avais les moyens, je n'ai jamais fait de mal à quelqu'un, ni parlé en mal d'une personne. Oh, il m'est arrivé, lorsque j'étais enfant, de chaparder quelques bonbons dans une confiserie, parce que maman n'avait pas d'argent à me donner pour acheter des friandises, mais ça, je pense que le bon Dieu me le pardonnera.
— Moi aussi j'ai chapardé des bonbons, mamie ! Et le soir même j'ai vu mon papa en rêve, il était très en colère, et il m'a dit que si je volais encore, j'irais en enfer !
Ton père était un homme droit et juste, Ludovic. Tu le vois souvent en rêve ?
— Oui mamie. Depuis qu'il est parti, presque tous les soirs. Je le vois dans un grand jardin avec des fleurs, avec des oiseaux de toutes les couleurs, à côté de maman ! Ils me sourient tous les deux, ils ont l'air heureux et ils me disent de toujours garder le sourire et de ne pas avoir de peine. Ils me disent que dans la vie, ce qui est important, c'est de toujours avoir la foi et de croire aux miracles.
— Madame Martinaud, les visites sont terminées, je suis désolée. Vous reviendrez demain.
— Mamie, n'aie pas peur. Je suis sûr que tu vivras jusqu'à l'âge de 100 ans ! 100 ans, c'est un bel âge pour mourir ! Tout à l'heure le docteur m'a dit que si je gardais espoir, je pourrais peut-être fêter mon dixième anniversaire et retarder les symptômes de ma leucémie. Je te donnerai la force de ne plus avoir peur de la mort, mamie.
C'est ce qui m'a inspiré cette histoire. Merci Bisabelle.