La vie dans la mort

Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. Après chaque trois minutes dont j’ai vécu, je me posais encore cette question pour en trouver, peut-être, une réponse imagée de la vérité. Par contre, au lieu d’en trouver la moindre, mes réflexions et mon esprit sont donc naufragés dans un vaste océan d’illusion obscure à chaque fois que je faisais allusion à la situation qui s’était présentée le jeudi dix-sept novembre 2011. Un jour dans lequel, à mon inscient, en plein midi, je comptais les étoiles du ciel; je me suis embarqué à bord d'un paquebot dans une grande piscine pour m'y rendre dans la ville voisine. Ce jour-là, Je me noyais par les vagues de la colère de la vie à cause de la désobéissance de mes yeux curieux. Je ne voyais que le possible de l’impossible. Malgré que mes yeux étaient ouvertement élargis en pleine lune, j'aurai attendu le jour juste pour en raconter, à l'aurore, à mes parents ce dont j'avais peut-être rêvé.

Je m'en souviens à l’époque où j’étais en prélude de mon étude universitaire en ethnologie, mon occupation c'était de connaitre comment se fonctionnait chaque société. Je venais d’explorer une forme de société que je n'ai jamais théorisée. Une société , de sa part, dont ses règles de droit ne décalquaient sur aucune autre règle de droit qui s'en trouvait quelques parts.

Dans un jour qui ne se semble se différencier de l'ordinaire, j'ai réussi mon premier voyage à destination d’un village qui n’était pas le mien. Le village Cahos. Un village ludique de nom.
Une seule chose m'a retenu l’attention et cela devenait un adage pour les gens qui s'y résidaient. À chaque fois qu'un villageois avait un différend avec un voisin quelconque on entend pertinemment cette petite phrase qui empruntait le sens d'un dicton : « la précarité de la vie des morts n'est pas un jeu ».
Une fois entendu cela, ça me donnait de forte inquiétude et de grande envie juste pour en savoir le vrai sens de ce paradoxe. Je me demandais : pourquoi parle t-on de la vie dans la mort? Je finissais par commencer à me familiariser aux différents gens de toute sorte du village juste pour en découvrir le secret. Dans leurs on-dit, certains m'octroyaient à maintes reprises la possibilité d'en savoir le mystère de l'adage au fil du temps. Je ne savais quoi donner pour être acquéreur de cette vérité sculptée dans les racines de la tradition. Avec le temps je me donnais garantie que je sois au parfum.

Une fois, vers les quatorze heures, je me rendais sur la grande rue à la destination de la place habituelle où les cheveux blancs se détendaient. Même si je ne connaissais pas trop de gens venant du village, mais leurs façons de vivre m'ont toujours bluffé. Soudain, un jeune garçon pulchre, pour son beau gré, après avoir bu une quantité excédentaire d’alcool, tabassait un personnage sans aucune raison valable. Étant sauvé de justesse, muni d'une voix de crécelle, le vieux s’exprimait alors ainsi :
— La précarité de la vie des morts n'est pas un jeu. Et bien, j'ai bien compris votre message envoyé. Attendez la réponse .
Puis il s’enfuyait... Encore une fois cette déclaration venait de me bluffer et j’étais devenu plus intéressé d'en cerner le sens de ce dicton. Mais...

Plouf! Soudainement, le mois d'octobre faisait son apparition dans les nuages du temps. Dès son entrée, il était beaucoup plus célère qu'une ondée. Son empressement n'avait pas apporté du bonheur pour les gens. Par contre, dans sa parution il était accompagné d'un déluge de larmes qui venait de terrifier la population. Ce torrent de fléau me soufflait dessus et m'avait beaucoup impressionné. Une épidémie avait donc placé ses pas dans les traces de ce mois. Là-bas, même avant les recherches menées par les scientifiques, on avait déjà dénombré une grande perte en vie humaine.

Un matin, j’étais touché par la sombritude apportée par la nouvelle réalité du village dont je séjournais, un grand personnage que j'avais l'habitude de lui questionner sur certaines choses m’avait approché. Et il m'a parlé ainsi :
— Ne vous dérangez pas garçon, vous êtes aux riches heures. En dépit de toute chose, vous allez mieux cerner cet adage.
Sans me donner la chance de réagir, son ombre s'est déjà disparue dans les rues. Par là, je ne pouvais rien en comprendre.
Dans deux jours, suite à la réaction du jeune garçon avenant, par lui le vieux a été rossé, il fut allé ad patres. Son trépas n’était pas interprété de la même façon avec les autres victimes de cette épidémie. Beaucoups de villageois avaient un seul mot de passe et presque partout dans les rues. Alors, la conception étant presque commune. Malgré que ce jeune homme avait tous les symptômes de cette épidémie, mais une fois arrivé à l’hôpital, après une injection, subitement il fut mort. Les membres de sa famille étaient fortement touchés car il était le tout.

À cette époque, les cadavres liés à cette épidémie n’étaient pas conservés dans les morgues. C’était très fragile. Quinze heures après la mort dudit défunt, sa famille l’avait inhumé. Elle n’avait plus d'espoir de le revoir dans le monde que sûrement j'en doutais fort.

Puisque les funérailles du très regretté se sont chantées au crépuscule, en très peu de temps la nuit avait vu le jour; à peine minuit et j’avais pas encore l’envie de me laisser emporter par le courant du sommeil. Or, la poésie était ma meilleure façon d'exprimer mes sentiments, mes émotions... dans un langage parfois simple et parfois complexe. Je me laissais donc emporter par le vent de l'inspiration juste d'en noircir quelques pages blanches avec un titre de poésie dont j'inspirais depuis quelques jours. La poésie dont je commençais par écrit avait épousé ce titre « la magie du voyeurisme ». Et j’écrivais à peine quatre vers qui furent répartis ainsi :
Erré sur ma galerie balustrée
Dans les cuisses aimantées de Rosie
J'ai contemplé la galerie d'un bas lustré
Coincé dans un string rosi;
Brusquement, le quartier devenait nettement bizarre. La rage et la célérité que contenait le clabaudage des chiens, m’avaient retenu dans la façon dont j'inspirais. En dépit de tout, l'inspiration ne voulait pas s’échapper du oasis auquel mes pensées sont donc piloriées. Le caquètement des poules suivant le vent du silence de la nuit, transformait l'ordre des choses. Je n'ai jamais entendu un soir même un son stridulatoire, quant à l’instant présent que je vivais les mots me manquaient juste pour en expliquer comment était le village. Étant assis dans mon lit, je nageais dans les courants de mes sueurs. Malgré les ventilateurs, le climatiseur, j'avais déjà avalé quelques gorgées de sueur et, si la situation se persistait je risqueras d’être noyé.

Erré dans les monts de l’inquiétude, soudain, l’esprit de bravoure me saisissait; avec toute ma vaillance je me tenais debout en direction de la fenêtre juste pour en constater le dehors. Une fois arrivé à la fenêtre, je voyais sur la grande rue le vieux qui a été tabassé par le jeune homme en train de rosser ce même jeune homme déjà inhumé. J'ai été fortement stupéfié et choqué par ces vues. Le vieux l'avait donné la quantité de coups qu'il souhaiterait le gifler. Comment une personne ensevelissait peut-il continuer de vivre pour en connaître ces drôles martyrs? Je passais mes mains dans mes yeux je voyais que je ne dormais pas encore, je regardais mes mains je ne voyais ni plume ni feuille j'avais compris que j’aurais pas fait de la poésie. Alors, je m'étais à demie conscience de ce que je vivais.
Demain, à l'aube, j'aurais surpris de recevoir une visite d'un citoyen du village que j’avais pas identifié. Sans aucune salutation il m'avait dit :
J'espère maintenant vous êtes en connaissance du proverbe qui vous a donné les casses têtes. La précarité de la vie des morts n'est pas un jeu.
Et j'aurais pu me demander cette fois :
Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés? Peut-être les deux.