J'aimerais
Une nuit au creux de lui
J'aimerais
L'aimer tout naturellement
Je le désire tout simplement
J'aimerais une... [+]
Il est une Province du Dauphiné où princes et roi ont séjourné. Il est un coin de verdure, un pré vert où nichent les colverts. Il est des variations, des nuances de gris verts qui, sur l’horizon se déclinent à l’infini. C’est l’Isère qui coule où le cygne solitaire chante son ennui, glisse et fait des ronds dans l’onde, c’est une feuille de tilleul en forme d’hélice qui tournoie, en silence vient se poser au sol, c’est un pivert qui s’envole et brise le charme de l’instant immobile.
Quand le ciel s’ombre, les oiseaux se rient de l’orage qui gronde, de la pluie qui rigole, dévale les vallons, vient gonfler les ruisseaux, les torrents, les rivières.
Ce n’était qu’un nuage au loin, le grain est passé, le ciel flamboie, le coucou chantonne, le carillon lui fait écho. C’est l’écho des montagnes, l’Écho des vallées, le glissement des névés. À l’ombre de ses contreforts, une aile évolue dans le V du Vercors où résonne encore le chant des partisans.
C’est le sillon qui rougit, le ciel qui blêmit, c’est l’ombre de Jean Moulin qui plane et le temps suit le mouvement de l’horloge, le cycle des saisons, au fil du temps une trotteuse s’agite, une seconde frémit, une danseuse frissonne, Grenoble suffoque, Grenoble grelotte.
Il est des hivers, des printemps, des étés, des automnes, il est des événements historiques, des faits sans précédent et tournent les rotatives du Dauphiné libéré.
Sur la paroi du temps, c’est le murmure du vent qui porte la complainte, les exploits de Mandrin, tel le cri des chouans c’est le signe de ralliement, le signe du départ, c’est l’ultime et sublime chant du cygne.
Au cœur de l’Isère, au fil de l’eau, il est à Saint-Nazaire un bateau à roues qui remonte la rivière jusqu’à la Sône au jardin des fontaines pétrifiées.
Il est des machines idéales au service de l’Homme et d’autres infernales qui les broient, les asservissent au lieu de les servir. Et tourne la roue de la fortune, l’infortune, et tourne la roue, la machine à broyer qui t’a ôté la vie, brisé les os, ta vie en mille morceaux. Les battements de ton cœur se sont peu à peu ralentis et puis s’est arrêté de battre, la vie s’enfuit, ton âme s’envole, un nuage passe, la lune se voile, les étoiles pleurent leur chagrin, l’instant mouvant, émouvant du dernier jour de ton existence. Et passe le temps, filent les grains dans le sablier qui conte l’impermanence des choses et des gens.
La Terre décrit son ellipse suivant le mouvement perpétuel, une page se tourne, tu entres dans la légende qui se perpétue au cadran du Temps Universel. Tu as été le fer de lance, l’âme vive d’un mouvement de révolte, tu as marqué ton époque, laissé ton empreinte et puis caché des trésors, des cassettes d’or dans des grottes disséminées ça et là dans la région et bien des gens de nos jours les cherchent encore.
Tu as été haï, encensé, porté aux nues. Souviens-toi, en ce temps, la Cour tremble, le peuple est en liesse et sur son lit de mort, le maréchal de Saxe de prononcer : « Pour sauver la France, c'est un chef comme Mandrin qu'il nous faudrait ».
Et de campagne en campagne, de rébellion en rébellion, d’insurrection en insurrection, toi le contrebandier, le révolutionnaire en guenilles, le justicier, le défenseur des grandes causes et des petites gens a soulevé une armée de manants. Toi le héros maudit, le bandit le plus populaire de France, tu as écumé toute la campagne, la région environnante, toi l’enfant perdu épris de justice et de liberté, avait la tête emplie de rêves bleus.♫ « Petits enfants de France, songez à ses souffrances, il est en paradis Mandrin qui fut, vous m'entendez, il est en paradis Mandrin qui fut banni. »♫
Louis Mandrin, tu n’es pas Dauphin ni noble de sang, tu es noble de cœur dont la noblesse s’inscrit en lettres de sang. Robin des Bois charmants je voulais t’écrire un sonnet joli, joliment tourné tout en pleins et en déliés, une complainte dans l’air du temps mais les mots pressés m’ont glissé des mains, ont fait des ricochets, débordé de la page. Alors je t’écris ces quelques lignes au cœur de la nuit, du haut de quelques mots, je t’envoie mes plus belles pensées au cœur de l’hiver blanc.
Quand le ciel s’ombre, les oiseaux se rient de l’orage qui gronde, de la pluie qui rigole, dévale les vallons, vient gonfler les ruisseaux, les torrents, les rivières.
Ce n’était qu’un nuage au loin, le grain est passé, le ciel flamboie, le coucou chantonne, le carillon lui fait écho. C’est l’écho des montagnes, l’Écho des vallées, le glissement des névés. À l’ombre de ses contreforts, une aile évolue dans le V du Vercors où résonne encore le chant des partisans.
C’est le sillon qui rougit, le ciel qui blêmit, c’est l’ombre de Jean Moulin qui plane et le temps suit le mouvement de l’horloge, le cycle des saisons, au fil du temps une trotteuse s’agite, une seconde frémit, une danseuse frissonne, Grenoble suffoque, Grenoble grelotte.
Il est des hivers, des printemps, des étés, des automnes, il est des événements historiques, des faits sans précédent et tournent les rotatives du Dauphiné libéré.
Sur la paroi du temps, c’est le murmure du vent qui porte la complainte, les exploits de Mandrin, tel le cri des chouans c’est le signe de ralliement, le signe du départ, c’est l’ultime et sublime chant du cygne.
Au cœur de l’Isère, au fil de l’eau, il est à Saint-Nazaire un bateau à roues qui remonte la rivière jusqu’à la Sône au jardin des fontaines pétrifiées.
Il est des machines idéales au service de l’Homme et d’autres infernales qui les broient, les asservissent au lieu de les servir. Et tourne la roue de la fortune, l’infortune, et tourne la roue, la machine à broyer qui t’a ôté la vie, brisé les os, ta vie en mille morceaux. Les battements de ton cœur se sont peu à peu ralentis et puis s’est arrêté de battre, la vie s’enfuit, ton âme s’envole, un nuage passe, la lune se voile, les étoiles pleurent leur chagrin, l’instant mouvant, émouvant du dernier jour de ton existence. Et passe le temps, filent les grains dans le sablier qui conte l’impermanence des choses et des gens.
La Terre décrit son ellipse suivant le mouvement perpétuel, une page se tourne, tu entres dans la légende qui se perpétue au cadran du Temps Universel. Tu as été le fer de lance, l’âme vive d’un mouvement de révolte, tu as marqué ton époque, laissé ton empreinte et puis caché des trésors, des cassettes d’or dans des grottes disséminées ça et là dans la région et bien des gens de nos jours les cherchent encore.
Tu as été haï, encensé, porté aux nues. Souviens-toi, en ce temps, la Cour tremble, le peuple est en liesse et sur son lit de mort, le maréchal de Saxe de prononcer : « Pour sauver la France, c'est un chef comme Mandrin qu'il nous faudrait ».
Et de campagne en campagne, de rébellion en rébellion, d’insurrection en insurrection, toi le contrebandier, le révolutionnaire en guenilles, le justicier, le défenseur des grandes causes et des petites gens a soulevé une armée de manants. Toi le héros maudit, le bandit le plus populaire de France, tu as écumé toute la campagne, la région environnante, toi l’enfant perdu épris de justice et de liberté, avait la tête emplie de rêves bleus.♫ « Petits enfants de France, songez à ses souffrances, il est en paradis Mandrin qui fut, vous m'entendez, il est en paradis Mandrin qui fut banni. »♫
Louis Mandrin, tu n’es pas Dauphin ni noble de sang, tu es noble de cœur dont la noblesse s’inscrit en lettres de sang. Robin des Bois charmants je voulais t’écrire un sonnet joli, joliment tourné tout en pleins et en déliés, une complainte dans l’air du temps mais les mots pressés m’ont glissé des mains, ont fait des ricochets, débordé de la page. Alors je t’écris ces quelques lignes au cœur de la nuit, du haut de quelques mots, je t’envoie mes plus belles pensées au cœur de l’hiver blanc.
Adieu Mandrin, si tu es absent ce jour sur le chemin, pour autant tu es et restes présent pour toujours dans notre cœur.