La nuit de l'horreur

« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? peut-être les deux. » je repris connaissance dans une pièce peu éclairée, humide, l'odeur de la fumée m'étouffait, une pile d'émotions se battait en moi: je me sentais vide, sale, absente de tout , faible du faite de la brutalité de l'acte, je ne me suis jamais sentie aussi impuissante, anéantie, je n'avais plus de goût à la vie ni pour rien ni personne: je venais de perdre ma dignité. Je sentais mes forces et mon souffle me lâcher malgré mes tentatives à reprendre un peu d'air je n’y arrivais pas, mes poumons manquaient d’oxygène, mon entre jambes me faisait extrêmement souffrir. Ils m’ont volé mon bonheur, mon honneur, ma dignité, ma famille, ils m’ont tout prit, ce fut le jour ou j'ai perdu mon humanité, ma personne en tant que femme. Ce fut le jour le plus noir de mon existence, le début d'un calvaire: la nuit de l'horreur.
Un soir de mai, une légère brise de fraicheur nous tenait compagnie, les feuilles des arbres dansaient au rythme de ce vent qui faisait des vas et viens . Nous étions en famille face à notre écran entrain de regarder les feux d’artifice à l’occasion de la fête de réunification de mon pays, lorsque nous attendîmes un bruit assourdissant BOOM : une bombe venait d’exploser à trois kilomètre de chez nous. Nous étions paniqué, ne réalisant toujours pas ce qui venait de se passer lorsque trois grand et fort monsieurs firent éruption dans notre demeure les armes à la main et crièrent :
_tout le monde à terre les mains derrière le dos. Dit l’un d’eux un fusil à la main, avec un physique imposant il paraissait plus âges face aux autres, vingt-trois ans environ, à son allure ça sautait à l’œil que c’était lui le chef de gang
_qu’avons-nous là ? Une très belle et grande famille, dommage qu’il y’ait pas plus de fille de chair fraiche à consommer, mais bon on va s’en contenter d’une seule, dit le plus jeune
_toujours en train de chercher à se faire plaisir, intervenu le troisième
_on vous donnera tout ce que vous vouliez mais de grâces laissez ma famille s’en aller, dit mon père d’une voix grelotante
_monsieur le sénateur Ayem Djifo , nous ne sommes pas venus marchander avec vous, nous allons prendre tous ce que nous voulons et ceci sans votre permission et vous, vous ne verrez plus jamais la lumière du jour, car c’est à cause des dirigeants comme vous que ce pays n’avance pas et ça sera grâce au gens comme nous que les choses changeront dans la terreur, la peur, l'angoisse et la réclamation de l’indépendance de notre partie du pays.
_sachez que vous n’allez pas vous en sortir comme ça l’état ne faillira pas et ne succombera pas à vos demandes mal...
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que fou de rage le chef de gang le poignarda d’un premier coup de couteau en plein cœur ; il le poignarda encore et encore le sang jaillissait de partout. En tout, il reçut vingt coups de couteux en plein cœur, après avoir terminé cette boucherie il se leva et demanda : « à qui le tour maintenant ? la mère ou la fille ? »
_boss la fille, elle me plait beaucoup ajouta le plus jeune. À l’écoute de ces quelques mots ma mère se leva pour me protéger et son action fit penser qu’elle voulait s’en fuir, l’un d’eux l’éjecta au sol avec une grande violence, qu'elle se cogna la tête sur la table en verre du salon, elle était allongé sans faire un mouvement toute raide, le plus jeune s’approcha d’elle la prit par les cheveux, la souleva brusquement on pouvait voir du sang qui dégoulinait de son front, ne pouvant supporter cette action mon frère prit le plus jeune par surprise et se mit à lui donner des coups de poing lorsque le chef de gang tira une balle sur lui en plein tête et il succomba sur le coup, tout se passait si vite. Ils n’avaient aucun respect pour la vie humaine nous n’étions qu’un bout de viande, un appas, ils pensaient que la mort de la famille du sénateur ayem djifo pouvait semer un vent de terreur dans la ville. Je vis ma mère se faire violer par deux d’entre eux avant de se faire trancher la gorge par le troisième. Quant à moi, l’un d’eux m’attrapa par les cheveux et m’amena au milieu du salon où ils enlevèrent mes vêtements avec une violence inhumaine, je criais pour qu’on vienne à mon secours, mais il en était rien. Ils étaient trois et tous un par un me violèrent je criais de toutes mes forces mais personne ne m’attendait je me débattais, ils venaient d’exterminer ma famille et je ne voulais pas subir le même sort. Des griffes, des dents, des coups de pied, tout était bon pour me défendre je me débattais jusqu’en n’avoir plus la force, après avoir assouvi leurs envies perverses, ils me laissèrent pour morte. À mon réveille après une dizaines d'heures, je vis les corps des membres de ma famille gésir dans une mare de sang, ils n’ont eu aucune pitié pour les miens et sur leurs cadavres je jurai sur ma vie que je les vengerai, tant que j’aurai un souffle de vie, ils regretteront tous ce qu’ils nous ont fait subir .
Le goût de la vengeance me sauva la vie, ils pensèrent avoir terminer avec moi, me laissa là dans le noir. Je me suis en sortis avec quelques cotes brisées et l’entre jambe en feux, je rampai avec le ventre jusqu’à la porte de sortir, c’était dur, la douleur me tétanisait le corps mais, il ne fallait pas que j’abandonne, je n’en pouvais plus, je me suis allongé pour me laisser emporter par la mort, lorsque j’attendis une voix :
_mon colonel on ne risque pas trouver des survivants ces ennemis de la république ont mis le feu dans toutes les maisons, il y’a que des cendres et des corps sans vie.
_non, je suis-là, je suis là aidez-moi. Criais-je la voix enroulé. Il ne m’écouta pas, une lueur d’espoir me fut envoyé par le seigneur et je me devais de la saisir je rassemblai le peu de force qu’il me restait et criai: aidez-moi je suis là, s’il vous plait je suis là
_sergent avez-vous attendu ?
_oui mon colonel, ce bruit venait de cette maison
Le colonel se dirigea vers la maison et vis la petite Niso à l’entrée le sang entre les jambes, voyant qu’elle n’arrivait pas à marcher il la porta et se dirigea vers son véhicule
_vous n’avez plus rien à craindre c’est fini, le cauchemar que vous avez vécu est terminé. Les secours arrivent restez avec moi, ne fermez pas les yeux. Votre nuit fut la plus noir mais le jour c'est levé et à emporté cette horreur avec elle. Restez avec moi !