La flèche empoisonnée de Cupidon

«Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux».
Allô maman, s’il te plaît je suis perdu, je t’en supplie, a l’aide je suis au bord du gouffre. En fait, je souffre, la tombe me convoite, l’enfer veut se délecter de mon âme. Répond moi si tu m’entends.
«Suis-je dans le noir, ou ais je les yeux fermés ? Peut-être les deux». Maman, si je t’explique ce qui m’est arrivé, tu te demanderas sûrement si ce fut par ignorance ou insouciance. Au fond, moi non plus je ne sais pas . Mais ce dont je suis convaincu, c'est que cela est très grave, c'est horrible, affreux, cruelle ce que j'ai fais.
Toutefois tu sais maman cela s'explique: Je n'étais qu'un simple gamin, inconscient et désinvolte qui ne comprenait absolument rien de la vie. Je ne savais vraiment pas ce qui m'a pris. Mais une partie de ma conscience me grondait me sermonnait me disait que c'est très mal l’acte que je posais. Allô! maman je te dirai tout ce que j'ai fais mais je t’en supplie, promets moi de ne guère me haïr .Ce que je vais te dire va te décevoir te désappointer.
D'ailleurs maman il y'a un truc que mamie m'a dit qui résonne toujours dans mon esprit. Elle m'a décrit comment tu te tordais de douleur ce jour là . Alors que le docteur te souriait toi tu criais. C’était comme un vent violent un tonnerre en colère, des flammes de l’enfer qui se déchainaient sur toi. Tu fixais la sage-femme avec un regard furieux comme celui du bon Dieu sur le mal que commet le monde. Tu avais l’impression que la bonne dame sage-femme, était la cause de ta souffrance. Chaque son, mot, expression, phrase qu’elle prononçait, t’ennuyaient, t’irritait, t’exaspérais, te dégouttaient .
Nonobstant tu faisais fi de toutes ces douleurs tu gardais confiance en toi et remplie d'espoir tu voyais déjà dans ton esprit les beaux yeux de ton enfant qui viendra au monde . Alors tu t’accrochais à la vie. Puis tu t’es soudainement mise à sourire comme une nouvelle épouse dans les bras de son bien-aimé sur le lit nuptial. Tu ne sentais plus tout d'un coup ton corps. Tes douleurs avaient disparu comme par enchantement. Les infirmières étaient devenues instantanément muette. Leurs lèvres se frottaient, dansaient, se caressaient, se frôlaient mais plus aucun bruit ne te parvenait. En effet un son aigu et bien plus raffiné, plus doux, plus appétissant t’avait déjà emportée au paradis sans que tu sois morte bien sûr. Te rappelles-tu de ce jour-là, mère ? C’était ma voix qui résonnait depuis les profondeurs de tes entrailles. Je venais de faire une descente depuis le mirador céleste jusqu’au seuil des hommes.
De ce fait après que je t’ai avoué mon crime, mon délit, mon péché, ma faute, mon erreur, peu importe la décision que tu prendras, n’oublie jamais que tu es celle qui m’a connu bien avant ma conception. Bien avant que le jour n’ait conscience de mon existence, maman tu m’aimais déjà. Bien avant que les hommes ne sachent qu’un être sera, bien avant ma naissance tu m’aimais déjà. Bien avant que je sois, tu supportais mes caprices. A mes désirs à mes volontés tu faisais allégeance. Pour moi tu as fait plus qu’un sacrifice mère tu as crucifié bien plus qu’une nuit .Quand j’étais encore un petit hommes mes cris vicieux t’alertaient chaque fois que sonnait minuit. Je me rappelle de tes yeux tendre et amoureux rougit par le sommeil, de cette voix qui me rassurait chaque fois que j’avais peur ou quand je faisais un dégueulasse cauchemar.
Allô! maman au nom de cet amour maternel, au nom de ce lien fort qui nous unis, au nom de ces neufs mois que j’ai passé dans tes entrailles, jure moi de ne pas me bannir.
En fait voici la vérité ce jour la... Euh mais avant s’il te plaît ne dit rien à papa. C’est vrai conneries j'en ais fais des tas. Mais celle la en fut de trop, j'ai été idiot. Peut-être parce que vous étiez des parents trop idéaux. Les meilleurs des parents du monde. Trop soucieux de l'éducation de leurs enfants, au point de se transformer en garde pénitencier, en un méchant lion qui, impose sa dictature à la savane toute entière.
En réalité j'avais tellement soif de liberté et de découverte. Je voulais avoir une vie normale à l’image de celle des autres gosses de mon âge. Je rêvais de savourer la vie comme toutes ces stars que je voyais à la télé . Ils avaient tellement l'air heureux que je croyais que le bonheur passait indubitablement par là. Je voulais l’essayer juste une fois. Mère crois moi, c'était juste pour une fois. Je m'étais promis de ne plus réessayer après cela. Mais hélas! Comme on aime à le dire, qui goûte goûtera . Mais bref le sort est jeté et maintenant le remord me mort l’âme.
Allô! maman d’ailleurs laisse tomber, fais comme si je t’avais rien dis, c’était juste une blague tout ce que je t’ai conté n’était guère vrai.
Allô! maman j’aimerais faire comme si de rien était, mais je ne peux m’empêcher d’y songer. C’est comme un sort ; je suis hanté, je vais cracher le morceau, il faut absolument que je parle sinon, je vais me taire à jamais et mon cœur avec.
Allô! maman pardonne moi, voici la vrai histoire tout a commencé un jour, c'était à un moment de la journée euh si ce n’était pas le matin, c'était la nuit. Ah non! Enfaite, tout a commencé un soir, ce soir la...
Euh allô maman bref maman laisse tomber. De toute façon je suis assez grand je vais donc me débrouiller tout seul.Je veux vraiment tourner la page.
Néamoins ces souvenir qui ne sont que des zones sombres issues du naufrage de ma conscience reviennent avec rage. Mes yeux dansent encore toujours sans relâche, au rythme de ces fesses qui planent. J'ai même pas su ce qui c’était passé, j'ai dis « pis! pis ! »et elle m'a dépasser. J'ai dis ça te dirait que j'aille te manger comme du poisson? euh je voulais dire qu'on aille manger du bon poisson? Mais avant je vais te baiser oups je voulais dire te le braisé. Si tu veux on part à l’hôtel de la ruelle? Désolé je voulais dire a l'autre aile de la ruelle.
Allô maman lorsqu'on est arrivé allô, allô Je ne t'entends pas maman parle plus fort allô il balance le réseau je vais raccrocher. Je sais que tu vas me coller une raclée surtout si je te dis qu'on s'est calé devant ton resto .
Allô! maman c'est bon ca suffit assez! Je ne dirais plus rien je ne te dirai surtout pas que la mélodie de ses cuisses fit jaillir en moi le désir de la faire trop jouir de joie.
Ce soir là elle était seul face a moi, elle était ma proie. Quand j'ai vu et entendu fredonner la chanson de ses hanches j'ai su qu’elle, avait mordu à l’hameçon . J'ai sentis qu'elle me faisait les yeux doux alors j'ai très vite ôté mon cerveau et je l'ai posé par terre.
De primes a bord elle était réticente, je pensais qu'avec un peu d'abnégation et de négociation elle finira par accepter. J'ai découvert cette méthode dans un livre; il paraît que les filles savent bien cacher leur libido.
Par la suite j'insistais mais à chaque fois qu'elle refusait cela m’exaspérait , m’irritait, m’écœurait. Je l'ai alors saisi de force et J'ai enlevé son...
Allô maman mes unités sont fini. Je voulais juste te dire que j'ai commis un crime j'ai enceinté la poésie, nous sommes actuellement à l'hôpital et elle accoucha des rimes!!
Alors mère dit moi étais-je dans le noir ou avais-je les yeux fermés ?
«Peut-être les deux»