Un jour, je les ai rencontrés. Dans un club de cinéphiles. Je les ai vus là sur l’écran, eux que j’aimais depuis si longtemps . Lennie d’abord, mon innocent préféré, mon antihéros, un... [+]
Encore un dimanche, un très long dimanche, se dit Etienne en ouvrant les yeux vers cinq heures du matin.
Sa solitude était telle que ces fameux dimanches paraissaient encore plus difficiles à vivre que les autres jours. Il demeurait dans une petite maison de campagne isolée dont il avait hérité à la mort de son père, cinq ans auparavant. Sa mère, il n'en avait aucun souvenir. Elle était morte écrasée par un automobiliste alors qu'il n'avait que trois ans.Aujourd'hui, il en avait quarante-cinq.
A l'école, il n'avait jamais eu d'amis. Les autres ne le méprisaient pas mais lui, Etienne, ne répondait jamais à leurs sollicitations. Il était un mur de silence. Ils finirent par le baptiser « le sauvage ».
Pourquoi continuer à vivre ? Se demandait-il?
Il avait continué à être jardinier comme son père qui lui avait appris le métier. Pour cela, les gens du village lui faisaient entièrement confiance, il entretenait un jardin, à merveille.
Aujourd'hui, c'était encore dimanche ! Qu'allait-il faire ? A la fois, il aimait sa solitude et la redoutait. Parfois, il ouvrait son poste de télévision(en prenant soin de mettre le son très bas) dès le matin et ne le fermait que très tard le soir. C'était juste pour entendre quelques bruits, voir des êtres humains, même par écran interposé.
Ce matin-là, la question était lancinante dans sa tête : pourquoi continuait-il à vivre ? C'était si difficile à supporter la vie. Naïvement, il pensait parfois, qu'il n'était pas fait comme les autres, qu'il manquait un rouage à son cœur et à son cerveau.
Et s'il s'en allait définitivement ? Il en connaissait des tas de plantes qui vous achèvent à coup sûr, des champignons aussi, plus ses somnifères.
Malgré tout ce qu'il avait avalé, il se réveilla, mal en point, mais il ouvrit les yeux sur un endroit absolument inconnu de lui. Il était allongé sur une sorte de vaste coquille rembourrée de coussins très doux et vaporeux. Au-dessus de lui des étoiles dans un ciel joliment bleuté. Soudain, il ressentit une légèreté qu'il n'avait jamais connue. Au bout d'un moment, il s'aperçut qu'il s'était mis à flotter dans l'espace de cet étrange lieu puis il se retrouva allongé sur la coquille devenue lumineuse.
Il s'endormit, paisiblement.
Quand il rouvrit les yeux, une jeune femme-papillon, se trouvait à ses côtés. Elle avait tout d'une femme, plus des ailes. Il fut ébloui. C'était la première fois qu'il était véritablement en admiration devant une silhouette féminine. Son visage aussi était très beau, avec ses yeux dorés et ses lèvres pailletées, si bien dessinées. Il ressentait plein de changement spontanés en lui : plus de peur, plus de tristesse, plus de timidité ! Au contraire, une folle envie d'amour, de bonté, de joie.Il s'entendit rire et en fut tellement surpris qu'il recommença plusieurs fois. En volant, la belle femme-papillon vint s'asseoir, avec délicatesse à ses côtés dans l'immense coquille. Non, il n'avait plus peur.Oui, il +avait envie d'être heureux.
- Cher Etienne, susurra, la femme divine, tu es ici parce que tu as trop souffert sur terre, malgré toi, pas par ta faute. Tu es ici de l'autre côté de ton monde de souffrance, c'est un univers que moi et les miens maintenont depuis des éternités. Rien à voir avec une quelconque religion, gentil Etienne, ici, il s'agit d'effacer les souffrances terrestres de ceux qui , au fond d'eux, sont bons. Avec les miens, nous sommes persuadés que tu aurais aimé les enfants si les circonstances avaient bien voulu que tu en aies alors je vais te les présenter et si tu le désires tu veilleras sur eux avec tes nouveaux amis.
Un énorme sentiment de bonheur envahit l'âme de l'ancie jardinier terrestre. Sans la moindre gêne, avec, au contraire, un immense plaisir, il accepta le merveilleux baiser d'amour de la femme-paillon
- Nous nous rencontrerons souvent, Etienne, lui confia-t-elle en s'éloignant.
Comme sur terre, les administrations finissent toujours par solliciter ceux qui ne répondent pas à leur courrier, on rechercha Etienne puis son corps, en vain.
Sa solitude était telle que ces fameux dimanches paraissaient encore plus difficiles à vivre que les autres jours. Il demeurait dans une petite maison de campagne isolée dont il avait hérité à la mort de son père, cinq ans auparavant. Sa mère, il n'en avait aucun souvenir. Elle était morte écrasée par un automobiliste alors qu'il n'avait que trois ans.Aujourd'hui, il en avait quarante-cinq.
A l'école, il n'avait jamais eu d'amis. Les autres ne le méprisaient pas mais lui, Etienne, ne répondait jamais à leurs sollicitations. Il était un mur de silence. Ils finirent par le baptiser « le sauvage ».
Pourquoi continuer à vivre ? Se demandait-il?
Il avait continué à être jardinier comme son père qui lui avait appris le métier. Pour cela, les gens du village lui faisaient entièrement confiance, il entretenait un jardin, à merveille.
Aujourd'hui, c'était encore dimanche ! Qu'allait-il faire ? A la fois, il aimait sa solitude et la redoutait. Parfois, il ouvrait son poste de télévision(en prenant soin de mettre le son très bas) dès le matin et ne le fermait que très tard le soir. C'était juste pour entendre quelques bruits, voir des êtres humains, même par écran interposé.
Ce matin-là, la question était lancinante dans sa tête : pourquoi continuait-il à vivre ? C'était si difficile à supporter la vie. Naïvement, il pensait parfois, qu'il n'était pas fait comme les autres, qu'il manquait un rouage à son cœur et à son cerveau.
Et s'il s'en allait définitivement ? Il en connaissait des tas de plantes qui vous achèvent à coup sûr, des champignons aussi, plus ses somnifères.
Malgré tout ce qu'il avait avalé, il se réveilla, mal en point, mais il ouvrit les yeux sur un endroit absolument inconnu de lui. Il était allongé sur une sorte de vaste coquille rembourrée de coussins très doux et vaporeux. Au-dessus de lui des étoiles dans un ciel joliment bleuté. Soudain, il ressentit une légèreté qu'il n'avait jamais connue. Au bout d'un moment, il s'aperçut qu'il s'était mis à flotter dans l'espace de cet étrange lieu puis il se retrouva allongé sur la coquille devenue lumineuse.
Il s'endormit, paisiblement.
Quand il rouvrit les yeux, une jeune femme-papillon, se trouvait à ses côtés. Elle avait tout d'une femme, plus des ailes. Il fut ébloui. C'était la première fois qu'il était véritablement en admiration devant une silhouette féminine. Son visage aussi était très beau, avec ses yeux dorés et ses lèvres pailletées, si bien dessinées. Il ressentait plein de changement spontanés en lui : plus de peur, plus de tristesse, plus de timidité ! Au contraire, une folle envie d'amour, de bonté, de joie.Il s'entendit rire et en fut tellement surpris qu'il recommença plusieurs fois. En volant, la belle femme-papillon vint s'asseoir, avec délicatesse à ses côtés dans l'immense coquille. Non, il n'avait plus peur.Oui, il +avait envie d'être heureux.
- Cher Etienne, susurra, la femme divine, tu es ici parce que tu as trop souffert sur terre, malgré toi, pas par ta faute. Tu es ici de l'autre côté de ton monde de souffrance, c'est un univers que moi et les miens maintenont depuis des éternités. Rien à voir avec une quelconque religion, gentil Etienne, ici, il s'agit d'effacer les souffrances terrestres de ceux qui , au fond d'eux, sont bons. Avec les miens, nous sommes persuadés que tu aurais aimé les enfants si les circonstances avaient bien voulu que tu en aies alors je vais te les présenter et si tu le désires tu veilleras sur eux avec tes nouveaux amis.
Un énorme sentiment de bonheur envahit l'âme de l'ancie jardinier terrestre. Sans la moindre gêne, avec, au contraire, un immense plaisir, il accepta le merveilleux baiser d'amour de la femme-paillon
- Nous nous rencontrerons souvent, Etienne, lui confia-t-elle en s'éloignant.
Comme sur terre, les administrations finissent toujours par solliciter ceux qui ne répondent pas à leur courrier, on rechercha Etienne puis son corps, en vain.
Vos commentaires m’intéressent.
Merci, bonne journée et à bientôt, Laurence