L’odeur de réglisse
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« La vie est dégueulasse ! »
J’ai crié ça à la figure du trottoir parce que c’est vrai et qu’il faut bien que quelqu’un le sache. La vie, elle te déglingue, te fout la tête en vrac. Mais le trottoir s’en fiche comme je m’en fiche de lui. Match nul.
Et pourtant... Le blanc, le gris, la joie, les cris, les voix et les silences, les fleurs et les odeurs d’essence, de bitume fondu, le chant des oiseaux et les frigos éventrés... Toutes ces choses qu’on ne nous dit pas. Non, on ne nous dit rien !
Assis sur mon carton, le froid me pèle les yeux de sa râpe fine. Plus rien ne me tient chaud. Vos regards sont plus glacials que le vent. Le vent, lui, ne m’ignore pas. Il se jette sur moi, goulûment, me gratte la crasse. Mais vous... Vos yeux me fuient, apeurés, embarrassés ou apitoyés.
C’est ma faute à moi si l’existence m’a foutu dehors à coup de pied au cul ? Elle m’a laissé dans un coin complètement tondu. J’ai beau laisser pousser la barbe et les cheveux, rien ne la rhabille la vie. Je suis nu, écorché, le cœur boiteux, les rêves à la dérive dans ce marasme gris et poussiéreux.
J’ai l’âme encombrée de vieux débris. Tous ces restes de lumière agglutinés dans mes entrailles. J’aimerais les gerber ces relents de rires périmés, qu’ils pourrissent avant de disparaître, enfin.
Pourquoi tu t’es approchée, toi, tes yeux de crocus et ton sourire de bonbonnière ? Tu as le parfum de la réglisse, tu sais ? Ça m’a retourné le ventre et chamboulé le cœur. Ça m'a ramené si loin cette odeur mais j'ai rien dit... Toi, tu me souriais du haut de ton jeune âge. Tu m’as tendu ton paquet de biscuits au chocolat et tu m’as dit « t’en veux ? ». J’ai fait non de la tête, trop noyé dans ta senteur. Quelle claque tu m’as mise petite ! De vieilles images flétries m’ont cisaillé le cœur. « Maman, elle m’a dit que t’étais mon papy. C’est vrai ? » que tu m'as demandé. D’un geste, j’ai approuvé, aussi surpris qu’un enfant venant au monde. Tu m’as tendu la main en ajoutant « tu viens, maman nous attend. On rentre à la maison ? » J’ai rien su te répondre. J’ai juste glissé ta petite main dans la mienne.
La vie n’est peut-être pas si dégueulasse...
J’ai crié ça à la figure du trottoir parce que c’est vrai et qu’il faut bien que quelqu’un le sache. La vie, elle te déglingue, te fout la tête en vrac. Mais le trottoir s’en fiche comme je m’en fiche de lui. Match nul.
Et pourtant... Le blanc, le gris, la joie, les cris, les voix et les silences, les fleurs et les odeurs d’essence, de bitume fondu, le chant des oiseaux et les frigos éventrés... Toutes ces choses qu’on ne nous dit pas. Non, on ne nous dit rien !
Assis sur mon carton, le froid me pèle les yeux de sa râpe fine. Plus rien ne me tient chaud. Vos regards sont plus glacials que le vent. Le vent, lui, ne m’ignore pas. Il se jette sur moi, goulûment, me gratte la crasse. Mais vous... Vos yeux me fuient, apeurés, embarrassés ou apitoyés.
C’est ma faute à moi si l’existence m’a foutu dehors à coup de pied au cul ? Elle m’a laissé dans un coin complètement tondu. J’ai beau laisser pousser la barbe et les cheveux, rien ne la rhabille la vie. Je suis nu, écorché, le cœur boiteux, les rêves à la dérive dans ce marasme gris et poussiéreux.
J’ai l’âme encombrée de vieux débris. Tous ces restes de lumière agglutinés dans mes entrailles. J’aimerais les gerber ces relents de rires périmés, qu’ils pourrissent avant de disparaître, enfin.
Pourquoi tu t’es approchée, toi, tes yeux de crocus et ton sourire de bonbonnière ? Tu as le parfum de la réglisse, tu sais ? Ça m’a retourné le ventre et chamboulé le cœur. Ça m'a ramené si loin cette odeur mais j'ai rien dit... Toi, tu me souriais du haut de ton jeune âge. Tu m’as tendu ton paquet de biscuits au chocolat et tu m’as dit « t’en veux ? ». J’ai fait non de la tête, trop noyé dans ta senteur. Quelle claque tu m’as mise petite ! De vieilles images flétries m’ont cisaillé le cœur. « Maman, elle m’a dit que t’étais mon papy. C’est vrai ? » que tu m'as demandé. D’un geste, j’ai approuvé, aussi surpris qu’un enfant venant au monde. Tu m’as tendu la main en ajoutant « tu viens, maman nous attend. On rentre à la maison ? » J’ai rien su te répondre. J’ai juste glissé ta petite main dans la mienne.
La vie n’est peut-être pas si dégueulasse...
Merci à vous, Retraite :o)
A bientôt pour de prochaines lectures :o)
à bientôt^^
Bravo!
http://short-edition.com/oeuvre/tres-tres-court/les-beignets-de-16h09
Je participe au concours Harry Potter, si le cœur t'en dit n'hésite pas à aller jeter un coup d’œil ;) http://short-edition.com/oeuvre/nouvelles/savez-vous-comment-filius-flitwick-est-devenu-professeur-a-poudlard
Merci d'être passé :o)
Le personnage de ma nouvelle est aussi marginale!
Bonne chance!
Merci beaucoup pour tes mots, Miraje. Ton commentaire me ravit :o)
Merci, Bisaigue :o)
Merci pour ces précisions, Anso.
http://short-edition.com/oeuvre/nouvelles/petit-detour-avant-le-paradis
L'homme n'est sombre que s'il choisit de mettre en avant cette part de lui, il me semble.
Merci pour votre lecture, Jacky :o)
"le coq et l'oie", (poème) est en finale également sur ma page . Si le cœur vos en dit...
Merci, Virgo
Bizz bizzzzz
Merci Lambda :o)
Heureuse de te voir ici, Gérard. Ça faisait longtemps :o)
Je suis sur un second recueil, ça ne chôme pas.
Bonne soirée à toi. ;o)
Merci Charlotte :o)
Mon carton à moi est aussi en finale. Confirmerez-vous votre vote ? http://short-edition.com/oeuvre/nouvelles/la-societe-fait-un-carton
Je suis repassée sur votre carton ;o)
Merci Maud :o)
Heureusement que mon premier commentaire était plus humain.
Bravo Isabelle pour ton attitude toujours si ... enrichissante. Le choix d'un sujet comme celui-ci, le démontre encore une fois.
Merci Isabelle !
Cecel
BAL POPULAIRE et ÉTÉ EN FLAMMES,
sont en FINALE pour le Grand Prix Été 2016. Je vous
invite à les lire ou les relire si le cœur vous en dit, merci!
http://short-edition.com/oeuvre/poetik/bal-populaire
http://short-edition.com/oeuvre/poetik/ete-en-flammes
Si le cœur vous en dit, Le vagabond des nuages à force de vagabonder a atteint la finale...
Je suis passée déposer à nouveau un vote pour votre vagabond
Gros bisous
Bises :o)
Bien entendu, vous avez mon vote.
Bonne chance :)
Merci Marie !
Merci Valoute :o)
à bientôt^^+1
je veux bien d'autres votes^^
Izzie^^
une déesse de la poésie
toute pleine d'émotion
et de lumière^^
C'est gentil tout plein, ce commentaire. Tu ne m'as pas habitué à ça, il faut dire. Tu es plutôt du style et me taper sur l'épaule en me lançant une boutade et moi à te répondre par une autre. Merci.
range ton mouchoir^^
on se lancera des piques un autre jour^^
tu n'aurais aucun mal^^
ça devrait aller
C'est formidable Bertrand mais le linge je le mets où ?? Tu prends toute la place ! Est-ce qu'on peut juste mettre un morceau de ta personne. Un pied, une main, le nez, un œil, une oreille... Tu es hautement concentré. Un p'tit bout par lavage devrait suffire :o)
ton texte m'a transporté dans son émotion
Et ça fait Clodi-clodo.
T'as le génie des happy end
La vie nous déglingue, je suis d'accord... Le cœur devient boiteux, je suis d'accord aussi... Les yeux de crocus, le parfum de réglisse, j'aime... Et comme cette petite main, dans celle du vieux monsieur, doit être douce !
Ce texte me plaît infiniment. Alors, à défaut d'un rouleau de réglisse, je vote... Je reviendrai...
Je suis touchée par cet instant de vie magnifiquement bien écrit.
Les mots sont puissants et très évocateurs. Je vote. Je reviendrai vous lire. Merci pour ce moment.
Heureuse que mes mots vous aient apporté quelques douceurs anciennes.
Merci Papypik :o)
Profitez bien de la pluie et de l'orage (je l'ai commandé pour toute la semaine)
Et n'oubliez pas votre Tahiti douche ! :o))))
Votre vote n'est pas passé...
http://short-edition.com/oeuvre/tres-tres-court/donnez-dieu-vous-le-rendra
Merci d'être passé, Julien :o)
Sur ma page, "le coq et l'oie" si le cœur vous dit.
Dans un même carton, j'ai une nouvelle par piquée des hannetons : http://short-edition.com/oeuvre/nouvelles/la-societe-fait-un-carton
Oui, j'ai vu que le même thème nous tenait à coeur ;o)
Merci, Jonathan :o)
J'espère que vous aurez le temps de visiter ma page et de lire mes nouvelles là : http://short-edition.com/auteur/christophe-13
Votre vote n'est malheureusement pas passé.
Merci Moniroje :o)
Laisse tomber le commentaire (je m'en remettrai...enfin peut-être ;o)) et écris nous un poème, un "vrai". Tu crées de belles images, pas de raison que tu ne saches pas le faire sur un poème de disons douze vers :o)
Merci par avance !
Fais moi signe lorsque Short l'aura accepté pour la compét ! :o)
Francis Picabia
Et pour ma part, je pense que se croire libre est une grande erreur. Personne ne l'est jamais totalement, heureusement, bonjour le foutoir sinon. Les lois, les règles ont leurs utilités.
PS : il y a un problème sur ton "Crédo". Impossible de voter et de commenter.
sous les oripeaux de la misère^^+1
Merci en tout cas, ton commentaire fait super plaisir à lire :o)
Non la vie n'est pas si dégueulasse Isabelle.
À la vie, touchant merci.
Merci Luc :o)
Merci Huppefasciée :o)
Merci d'être venue me lire Lafee Lafee :o)
Bravo
Une renaissance ...
Merci Cajocle :o)