Introspection

« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux.»
« Il est parfois difficile de savoir si nous sommes dans le noir ou si nous avons les yeux fermés. Ne vous est-il jamais arrivé de vous poser la question ? La sensation est la même dans les deux situations ; celle d’un calme indescriptible, un air paisible. Y’aurait-il donc une différence notable entre ces deux faits ? Je dirais que non.
Au cours de notre vie, nous fermons les yeux pour profiter plus longtemps des moments de joie et d’intimité que nous avons, comme par exemple lorsqu’on embrasse notre compagnon ou par exemple, qu’après une journée excitante, les souvenirs aient l’air plus vrais quand on ferme les yeux et qu’on y repense ; mais aussi que les choses les plus intimes de la vie se font dans le noir : l’amour par exemple ; ou encore que pour vivre heureux, il faut vivre cacher, dans « l’ombre » ; et que tout ceci donne à cette existence, parfois morose, un goût d’éternité. Mais ma perception des choses est toute autre.
Nous sommes perpétuellement dans le noir en ayant les yeux fermés même avec la lumière du jour. Par exemple quand nous sortons et que nous voyons une atrocité ou une injustice être commise à l’un de nos semblables, nous faisons semblant de ne pas voir ; nous nous mettons des œillères. Ce monde est de plus en plus obscur et nous faisons semblant de ne pas le voir ; nous fermons ainsi les yeux sur cette noirceur et faisons fi de cette dernière en essayant d’apaiser notre conscience et pour ce faire nous nous créons une lumière interne ; un espoir auquel se raccrocher en espérant que ce que nous venons de voir ne nous arrive jamais ; ni à nous ni à un membre de notre famille.
Peut-être nous embrassons-nous en fermant les yeux parce qu’avant cela le visage de l’autre était resplendissant et que nous voulons conserver cette image au fond de notre mémoire ; ce qui nous permettrait de ne plus voir ces défauts, sa noirceur interne et peut être même la nôtre ; car, dans les moments de trouble au sein d’un couple, on se raccroche aux moments les plus joyeux pour fuir cette obscurité.
Peut-être naissons-nous avec les yeux fermés car l’âme pure que nous sommes tous à la base a peur de la noirceur de ce monde, mais de par son courage elle sait qu’un jour ou l’autre elle devra l’affronter et nous finissons donc ainsi par les ouvrir ; à ce moment certains voient le sourire radieux de leur famille ; d’autres les côtés sombres de la vie.
« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? ». Nous sommes tous quelques part dans le noir, que ce soit au fond de nous ou même encore autour de nous et nous fermons les yeux ; alors je dirais les deux ; mais il va falloir les ouvrir et trouver l’interrupteur de notre vie mais aussi et surtout de ce monde. »
Je m’appelle Darwin Zanotti, ceci relève de mon subconscient ; une analyse objective de ce monde ; peut-être avec un peu trop de suppositions, mais bon....que serait l’homme sans son imagination ?