Elle vivait presque seule. Elle avait pour unique compagnon : Monsieur Pavarotti.
Suite à son hospitalisation et plusieurs séances de chimiothérapie, elle a pu rentrer chez elle.
Je l’attendais. Nous avions choisi ensemble sa perruque : Cheveux mi-longs, couleur auburn.
Ça faisait ressortir son teint mat et ses yeux profondément noirs et pétillants.
Au moment de l’a coiffer, Hélène a fondu en larmes et la perruque a fait un vol plané.
Pour finir sa chute sur le flanc de Monsieur Pavarotti, un gros pépère qui flânait sur le canapé...
La réponse fut immédiate : Miiiaaaooouu ??
On a rigolé puis j’ai adapté ses nouveaux cheveux sur la tête de mon amie.
Nous étions en octobre. Malgré le peu de force qu’avait Hélène, nous sommes allées faire un tour à la braderie.
Dans le but unique de manger des barbes à papa.
On s’est installées sur un banc pour déguster ce mets, comme des enfants.
Il faisait encore bon à cette saison et le soleil brillait.
Le plein d’oxygène faisait tourner la tête de mon amie. Elle admirait le ciel et ses quelques nuages rosés qui faisaient des dessins... tout la haut.
Puis, nous sommes rentrées à la va vite, sans oublier de nous fournir de plusieurs paquets de chamallow.
Avec ses nausées, Hélène n’avait envie que de sucré.
Nous nous sommes vautrées sur le canapé, en mettant à fond un CD de Pavarotti.
Et son chat, de miauler bruyamment avec le ténor...( D’où son surnom )
Qu’il était bon de profiter ainsi de l’instant présent. Nos bouches pleines de confiseries à la guimauve...
Ensuite, il y a eu les séances de radiothérapie. Pendant les absences d’Hélène, je m’occupais de son chat, de son intérieur aussi. Je lui préparais à manger. Pour les repas, ce n’était pas très compliqué...
Au menu: Plâtrée de fromage blanc avec de la confiture de fraises.
Les soins étaient douloureux. Hélène avait l’impression que le feu était en elle.
Ça la brûlait.
Nous avons continué nos rituels ainsi, pendant plusieurs mois. Entre les pleurs et les rigolades. L’espoir et les déceptions.
Les disputes et les réconciliations. Tout avait son importance...: Monsieur Pavarotti et ses miaulements de ténor, les chamallow, les barbes à papa, la confiture de fraises...
Quand elle m’a annoncée qu’elle était en rémission ( c’était aussi un mois d’octobre ) La joie était extême.
Alors, avant de partir pour l’océan avec Monsieur Pavarotti, nous avons improvisé une danse sur sa terrasse. Un genre de danse bien à nous, que nous avons surnommée : La danse d’octobre rose.
Depuis ces douloureux événements.
Je veille toujours sur Hélène. Et lors de mes absences, je sais que je peux compter sur l’affection de Monsieur Pavarotti et ses Miiiiaaaaoooouuu intempestifs....
Suite à son hospitalisation et plusieurs séances de chimiothérapie, elle a pu rentrer chez elle.
Je l’attendais. Nous avions choisi ensemble sa perruque : Cheveux mi-longs, couleur auburn.
Ça faisait ressortir son teint mat et ses yeux profondément noirs et pétillants.
Au moment de l’a coiffer, Hélène a fondu en larmes et la perruque a fait un vol plané.
Pour finir sa chute sur le flanc de Monsieur Pavarotti, un gros pépère qui flânait sur le canapé...
La réponse fut immédiate : Miiiaaaooouu ??
On a rigolé puis j’ai adapté ses nouveaux cheveux sur la tête de mon amie.
Nous étions en octobre. Malgré le peu de force qu’avait Hélène, nous sommes allées faire un tour à la braderie.
Dans le but unique de manger des barbes à papa.
On s’est installées sur un banc pour déguster ce mets, comme des enfants.
Il faisait encore bon à cette saison et le soleil brillait.
Le plein d’oxygène faisait tourner la tête de mon amie. Elle admirait le ciel et ses quelques nuages rosés qui faisaient des dessins... tout la haut.
Puis, nous sommes rentrées à la va vite, sans oublier de nous fournir de plusieurs paquets de chamallow.
Avec ses nausées, Hélène n’avait envie que de sucré.
Nous nous sommes vautrées sur le canapé, en mettant à fond un CD de Pavarotti.
Et son chat, de miauler bruyamment avec le ténor...( D’où son surnom )
Qu’il était bon de profiter ainsi de l’instant présent. Nos bouches pleines de confiseries à la guimauve...
Ensuite, il y a eu les séances de radiothérapie. Pendant les absences d’Hélène, je m’occupais de son chat, de son intérieur aussi. Je lui préparais à manger. Pour les repas, ce n’était pas très compliqué...
Au menu: Plâtrée de fromage blanc avec de la confiture de fraises.
Les soins étaient douloureux. Hélène avait l’impression que le feu était en elle.
Ça la brûlait.
Nous avons continué nos rituels ainsi, pendant plusieurs mois. Entre les pleurs et les rigolades. L’espoir et les déceptions.
Les disputes et les réconciliations. Tout avait son importance...: Monsieur Pavarotti et ses miaulements de ténor, les chamallow, les barbes à papa, la confiture de fraises...
Quand elle m’a annoncée qu’elle était en rémission ( c’était aussi un mois d’octobre ) La joie était extême.
Alors, avant de partir pour l’océan avec Monsieur Pavarotti, nous avons improvisé une danse sur sa terrasse. Un genre de danse bien à nous, que nous avons surnommée : La danse d’octobre rose.
Depuis ces douloureux événements.
Je veille toujours sur Hélène. Et lors de mes absences, je sais que je peux compter sur l’affection de Monsieur Pavarotti et ses Miiiiaaaaoooouuu intempestifs....
C'est le début d'une série qui est née grâce au "Prince oublié" shortien (l'inspiration emprunte des voies inattendues) et peut se lire indépendamment des "chapitres" suivants 😉😊
Sinon, va sur ma page et choisis... 😉
Bonne soirée
Bises
Merci beaucoup pour ton passage ici. Ça me fait vraiment très plaisir. Bises. À plus,
Là le bruit des vagues, l'odeur de l'iode, le calmait. Je ne lui ai pas donné la santé, juste de partir dignement, chez lui, entouré de nos chats . La maladie avait pris ses quartiers d'été comme hiver à demeure sans aucun espoir qu'elle nous rende un jour les clefs, aussi j'ai essayé de l'apprivoiser . Mais je voyais bien sa vie se retirer . J'ai fait ce que j'ai pu, je ne lui ai pas fait de cadeau " au crabe " et il a gagné la partie. C'est la vie . Vous m'avez demandé Fabienne mon ressenti, voilà. Mais encore aujourd'hui, après 15 ans, je ne prononce pas son nom à cette maladie. Vous avez été d'un très grand secours, vous lui avez embelli ses derniers mois de vie. PS: Lorsque je voulais pleurer je me passais le disque de Pavarotti ' catari ' .
Il y a un disque de Pavarotti que j'écoute depuis 35 ans (déjà!). "Mamma".
Arrangements d'Henri Mancini. Des chansons populaires italiennes,
comme celle-ci...
https://m.youtube.com/watch?v=4_YjQ8wjMgI
Au plaisir,