Fille de l'Air, Garçon d'Eau
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“Un peu d’air!”
C’était ce à quoi j’avais pensé en lui donnant une claque.
“Un peu d’air”
C’est ce qu’il m’avait manqué pour rester amoureuse de lui.
Encore sous le choc, je me rappelais les cinq dernières minutes:
Nous barbotions tous deux dans une piscine profonde . Christophe tentait une approche pour me toucher, enfin. Son regard me couvrait de tendresse, sa bouche se gonflait de miel. Sa tactique la plus naturelle était de me faire rire et d’être coquin. Il caressa mes épaules. Et tandis que je hurlais:” Non!”, il m’enfonça dans le chlore. Ce n’était pas drôle. Il riait et faisait comme si j’avais dit oui. Sous l’eau, je me débattis. La force de cet adolescent dépassait largement mes 14 printemps. Au bout d’une apnée, je coulais sans résistance. Je pensais mourir. Au même moment, Christophe avait lâché sa proie. Je remontais alors avec une énergie inconnue de moi.
Tête hors de l’eau, je reprenais mon souffle. Le visage enjoué de Christophe s’avança, je vociférais:
“T’es con!”, accompagné d’une gifle magistrale.
C’était fini :
le soleil ne brûlait plus le charbon de ses yeux marrons. Le miel ne perlait plus sur ses lèvres de pétales. La soie de ses cheveux blonds ne me donnait plus le frisson.
Je sortis de la piscine, jambes tendues, torse bombé. La colère fumait de tout mon corps.
Pour un peu d’air en moins.
Christophe se taisait et baissait les yeux.
40 ans plus tard, voilà que j’y repense :
il manquait un peu d’air de distance, à la place, de l’ouragan d’impatience qui nous rendait alors amoureux.
C’était ce à quoi j’avais pensé en lui donnant une claque.
“Un peu d’air”
C’est ce qu’il m’avait manqué pour rester amoureuse de lui.
Encore sous le choc, je me rappelais les cinq dernières minutes:
Nous barbotions tous deux dans une piscine profonde . Christophe tentait une approche pour me toucher, enfin. Son regard me couvrait de tendresse, sa bouche se gonflait de miel. Sa tactique la plus naturelle était de me faire rire et d’être coquin. Il caressa mes épaules. Et tandis que je hurlais:” Non!”, il m’enfonça dans le chlore. Ce n’était pas drôle. Il riait et faisait comme si j’avais dit oui. Sous l’eau, je me débattis. La force de cet adolescent dépassait largement mes 14 printemps. Au bout d’une apnée, je coulais sans résistance. Je pensais mourir. Au même moment, Christophe avait lâché sa proie. Je remontais alors avec une énergie inconnue de moi.
Tête hors de l’eau, je reprenais mon souffle. Le visage enjoué de Christophe s’avança, je vociférais:
“T’es con!”, accompagné d’une gifle magistrale.
C’était fini :
le soleil ne brûlait plus le charbon de ses yeux marrons. Le miel ne perlait plus sur ses lèvres de pétales. La soie de ses cheveux blonds ne me donnait plus le frisson.
Je sortis de la piscine, jambes tendues, torse bombé. La colère fumait de tout mon corps.
Pour un peu d’air en moins.
Christophe se taisait et baissait les yeux.
40 ans plus tard, voilà que j’y repense :
il manquait un peu d’air de distance, à la place, de l’ouragan d’impatience qui nous rendait alors amoureux.
Je vous prie de lire mon texte pour le compte du Prix des Jeunes Écritures https://short-edition.com/fr/oeuvre/tres-tres-court/homme-tas-le-bonjour-dalfred
J'adhère par mes voix et je vous invite à découvrir mon texte en course pour le prix jeunes auteurs https://short-edition.com/fr/oeuvre/tres-tres-court/etoile-perdue-2
N'hésitez pas de laisser vos impressions en commentaires. Merci!
Ce fut pour moi un plaisir de vous lire.
Bonne continuation.
Si vous avez un peu de temps, passez me lire en compétition pour le Prix des jeunes écritures 2020. Pour accéder à mon texte, veuillez cliquer sur mon nom tout en haut de ce commentaire. Merci d'avance de passer. J'attends votre avis :)