On se marie dans son amphi, m’apprit-on à Sciences Po. Mais moi, c’est dans la vaste pièce, qui servait tout à la fois de cuisine et de salle à manger dans la grande demeure périgourdine de... [+]
Un couple, comme tant d’autres . Mariés jeunes, trop jeunes , 36 ans à eux deux . 5 mois après un adorable bébé vient cimenter leur Amour . Visiblement paques a été fêté avant les rameaux .
La famille de la jeune femme est furieuse . Elevée dans le creuset gréco-sicilien elle n’aurait pas dû commettre le péché mais elle s’est donnée à son Amour avec son cœur, son corps, son âme , sans préméditation . Pourtant en 1968 elle aurait dû et pu prendre des précautions .
Mais il l’a prends dans ses bras, lui dit Je t’aime et plus rien n’a compté alors.
Il était beau, fort et elle l’aimait infiniment .
Isolée par le clan familial , il y avait encore 3 filles à la maison, elles ne devaient pas avoir sous les yeux de mauvais exemple , ils se sont retrouvés seuls , face à eux même .
Lui , enfin libéré d’une maman trop autoritaire, qui aurait voulu « garder son bâton de vieillesse « , a découvert la Liberté , les sorties entre copains sans empêchements ni reproches maternels .
Elle, ambitieuse a tout de suite œuvré pour créer leur cocon et durant les soirées plus ou moins solitaire a reporté sur son enfant tout l’amour contenu dans son cœur.
Cahin-caha , les années passent, des jours de plein vent succèdent aux matins ensoleillés, l’enfant grandit, l’Amour est encore et toujours là . Fort, mais il a du mal à se couler dans le moule du mari-papa.
Elle s’ investi dans son travail, davantage de responsabilités mais aussi plus d’argent.
Lui n’est pas intéressé par une jolie maison, une nouvelle voiture et a continué à profiter des bons moments de la vie , le boulot juste ce qu’il faut pour avoir un salaire .
Il a rapidement pensé que l’herbe « était plus verte ailleurs, » il n’avait pas à chercher, il était sollicité sans faire d’effort .
Elle l’a détesté , s’est senti trahie, son cœur a saigné jusqu’à ce qu’elle décide de ne plus l’aimer, de ne plus l’attendre le soir et de porter ses yeux, mais pas son cœur, vers un autre, l’espace d’une soirée .
Mauvais remède, pris qu’une seule fois, qui l’a laissée encore plus triste, si son corps a réagi , son cœur lui est resté en berne.
Le temps a tricoté leurs jours parfois les querelles étaient violentes , malgré elle, elle ne pouvait admettre d’être mise à l’écart se promettant de ne plus chercher à savoir , de ne pas surveiller les appels téléphoniques ni les sorties du week end « entre copains « .
Un repas au restaurant, en rentrant il est très fatigué , vertige, évanouissement , elle panique , alors le médecin vient et dit « il faut qu’il soit hospitalisé « .
Les nuages noirs s’amoncellent sur leurs têtes.
Après une dizaine de jours et une quirielle d’examens, le diagnostic tombe .
Il est en phase terminale....plus rien à faire .
Elle ne comprend pas , mais de quoi s’agit-il ? Que dit ce médecin ? Ce n’est pas possible qu’il s’agisse de son mari, non il se trompe surement .
Elle va tous les jours à la clinique, demande sans cesse un rendez vous au médecin , exige d’avoir un autre avis médical. Elle ne sait plus à qui s’adresser, ce n’est pas possible. Il allait bien , ils venaient de rentrer du restaurant , il a juste eu un gros coup de fatigue , mais qu’est-ce qu’il dit ce médecin , pour qui se prend t’il , Dieu ?
Les nuages noirs maintenant couvrent tous ses jours. Elle consulte d’autres médecins, questionne, insiste, se met en colère pour avoir plus d’explications mais le milieu médical a l’habitude de ce genre de situation , la réponse est la même tout le temps .
8 mois au mieux , 6 mois au pire . Nous sommes le 20 octobre 2004.
Dans son lit à l’hôpital il ne réagit pas , il dort toute la journée , se nourrit à peine .
Alors elle s’arrête de travailler, c’est l’hôpital à la maison. Dans sa tête le chaos , elle ne veut pas accepter qu’il puisse partir à 55 ans , non il doit y avoir un moyen d’échapper à ce départ .
L’infirmière, le kiné , le docteur tout mettre en place pour qu’il ait le maximum de confort . Ne pas penser, ne pas pleurer , prier peut être mais surtout se battre .
Non ne pas laisser la partie belle à l’Autre .
Il ne veut pas rester seul , il l’appelle sans cesse, elle lui parle à travers les pièces de la maison , il lui demande ce qu’elle fait, et à peine lui a t'elle dit, qu'il le lui redemande , cinq, dix fois en affilée , elle n’en peut plus et se cache pour ne pas hurler .
La nuit elle dort aux pieds de son lit , parfois il a mal alors elle lui chante des chansons, il adore Adamo , elle non mais elle apprend ses chansons et les soirs où le sommeil le fuit elle chante , le berce .
Tout est oublié , les cris, querelles, insultes parfois . Les cendres froides se sont ré-inflammées, son cœur brûle d’un grand feu , elle n’y croyait pas , il est redevenu le seul homme jamais aimé .
Il lui dit , pardonne moi , je t’aime , je t’ai haï autant que je t’ai aimé , puis, ne va pas vivre chez notre fille , cherche un compagnon , refais ta vie.... mais attends un peu .
L’autre a gagné la partie , elle est venue le chercher, sournoisement , peut être dans son sommeil , mais elle leur a donné un an de vie commune supplémentaire, un an d’Amour , un an à se retrouver comme au tout début de leur rencontre .
Reprendre le cours de la vie, le travail, après des mois d’interruption . Faire un pas chaque jour pour avancer .
Le ciel est toujours voilé de nuages mais la vie continue et le chaos finira par partir .
La famille de la jeune femme est furieuse . Elevée dans le creuset gréco-sicilien elle n’aurait pas dû commettre le péché mais elle s’est donnée à son Amour avec son cœur, son corps, son âme , sans préméditation . Pourtant en 1968 elle aurait dû et pu prendre des précautions .
Mais il l’a prends dans ses bras, lui dit Je t’aime et plus rien n’a compté alors.
Il était beau, fort et elle l’aimait infiniment .
Isolée par le clan familial , il y avait encore 3 filles à la maison, elles ne devaient pas avoir sous les yeux de mauvais exemple , ils se sont retrouvés seuls , face à eux même .
Lui , enfin libéré d’une maman trop autoritaire, qui aurait voulu « garder son bâton de vieillesse « , a découvert la Liberté , les sorties entre copains sans empêchements ni reproches maternels .
Elle, ambitieuse a tout de suite œuvré pour créer leur cocon et durant les soirées plus ou moins solitaire a reporté sur son enfant tout l’amour contenu dans son cœur.
Cahin-caha , les années passent, des jours de plein vent succèdent aux matins ensoleillés, l’enfant grandit, l’Amour est encore et toujours là . Fort, mais il a du mal à se couler dans le moule du mari-papa.
Elle s’ investi dans son travail, davantage de responsabilités mais aussi plus d’argent.
Lui n’est pas intéressé par une jolie maison, une nouvelle voiture et a continué à profiter des bons moments de la vie , le boulot juste ce qu’il faut pour avoir un salaire .
Il a rapidement pensé que l’herbe « était plus verte ailleurs, » il n’avait pas à chercher, il était sollicité sans faire d’effort .
Elle l’a détesté , s’est senti trahie, son cœur a saigné jusqu’à ce qu’elle décide de ne plus l’aimer, de ne plus l’attendre le soir et de porter ses yeux, mais pas son cœur, vers un autre, l’espace d’une soirée .
Mauvais remède, pris qu’une seule fois, qui l’a laissée encore plus triste, si son corps a réagi , son cœur lui est resté en berne.
Le temps a tricoté leurs jours parfois les querelles étaient violentes , malgré elle, elle ne pouvait admettre d’être mise à l’écart se promettant de ne plus chercher à savoir , de ne pas surveiller les appels téléphoniques ni les sorties du week end « entre copains « .
Un repas au restaurant, en rentrant il est très fatigué , vertige, évanouissement , elle panique , alors le médecin vient et dit « il faut qu’il soit hospitalisé « .
Les nuages noirs s’amoncellent sur leurs têtes.
Après une dizaine de jours et une quirielle d’examens, le diagnostic tombe .
Il est en phase terminale....plus rien à faire .
Elle ne comprend pas , mais de quoi s’agit-il ? Que dit ce médecin ? Ce n’est pas possible qu’il s’agisse de son mari, non il se trompe surement .
Elle va tous les jours à la clinique, demande sans cesse un rendez vous au médecin , exige d’avoir un autre avis médical. Elle ne sait plus à qui s’adresser, ce n’est pas possible. Il allait bien , ils venaient de rentrer du restaurant , il a juste eu un gros coup de fatigue , mais qu’est-ce qu’il dit ce médecin , pour qui se prend t’il , Dieu ?
Les nuages noirs maintenant couvrent tous ses jours. Elle consulte d’autres médecins, questionne, insiste, se met en colère pour avoir plus d’explications mais le milieu médical a l’habitude de ce genre de situation , la réponse est la même tout le temps .
8 mois au mieux , 6 mois au pire . Nous sommes le 20 octobre 2004.
Dans son lit à l’hôpital il ne réagit pas , il dort toute la journée , se nourrit à peine .
Alors elle s’arrête de travailler, c’est l’hôpital à la maison. Dans sa tête le chaos , elle ne veut pas accepter qu’il puisse partir à 55 ans , non il doit y avoir un moyen d’échapper à ce départ .
L’infirmière, le kiné , le docteur tout mettre en place pour qu’il ait le maximum de confort . Ne pas penser, ne pas pleurer , prier peut être mais surtout se battre .
Non ne pas laisser la partie belle à l’Autre .
Il ne veut pas rester seul , il l’appelle sans cesse, elle lui parle à travers les pièces de la maison , il lui demande ce qu’elle fait, et à peine lui a t'elle dit, qu'il le lui redemande , cinq, dix fois en affilée , elle n’en peut plus et se cache pour ne pas hurler .
La nuit elle dort aux pieds de son lit , parfois il a mal alors elle lui chante des chansons, il adore Adamo , elle non mais elle apprend ses chansons et les soirs où le sommeil le fuit elle chante , le berce .
Tout est oublié , les cris, querelles, insultes parfois . Les cendres froides se sont ré-inflammées, son cœur brûle d’un grand feu , elle n’y croyait pas , il est redevenu le seul homme jamais aimé .
Il lui dit , pardonne moi , je t’aime , je t’ai haï autant que je t’ai aimé , puis, ne va pas vivre chez notre fille , cherche un compagnon , refais ta vie.... mais attends un peu .
L’autre a gagné la partie , elle est venue le chercher, sournoisement , peut être dans son sommeil , mais elle leur a donné un an de vie commune supplémentaire, un an d’Amour , un an à se retrouver comme au tout début de leur rencontre .
Reprendre le cours de la vie, le travail, après des mois d’interruption . Faire un pas chaque jour pour avancer .
Le ciel est toujours voilé de nuages mais la vie continue et le chaos finira par partir .