« Le souvenir se nourrit du regret qui nous enchaîne à ceux que nous ne pouvons plus faire revivre » (Norman Manea)
C’était pourtant un jour comme un autre. Comme des tas... [+]
Echappée.
il y a
1 min
929
lectures
lectures
139
Finaliste
Public
Public

« Il n'y a que dans les livres que l'on peut changer de vie. Que l'on peut tout effacer d'un mot. Faire disparaître le poids des choses. »
J’ai toujours aimé les histoires.
Toutes les histoires.
A écouter, à raconter.
D’actions, ou d’inventions.
Les aventures qu’on tisse, qu’on tricote.
Les morceaux de vie décollés, recollés, superposés au gré de la plume et de l’imaginaire.
Nées de l’esprit d’un autre ou juste du mien.
Parce que seuls les livres permettent en une ligne, un battement de cils, de s’évader loin.
A vingt mille lieues du rivage.
Comme les berceuses qui apaisent les angoisses des gosses le soir. Les aventures de preux chevaliers, de princesses aux cheveux longs et de lutins facétieux.
Qui rassurent, qui enveloppent, qui travestissent le réel en un monde merveilleux.
Comme ce bouquin qu’on connaît par cœur, dont la couverture est toute cornée, jaunie, maculée de chocolat, mais qu’on garde religieusement dans la table de chevet. Comme un trésor.
Une sorte de grigri fantastique.
Un morceau d’enfance rescapé à la réalité.
J’aime les vies singulières qui défilent, les chapitres qui s’enchaînent, les mots qui riment.
Les mots qui percutent.
Les mots qui claquent.
Comme ceux qu’on se renvoyait dans un match de ping-pong effréné, que je perdais toujours.
Des histoires, j’en ai lu, j’en ai écrit. A la lumière du soleil ou à celle de la lune, avec ou sans toi.
Des intrigues improbables, surréalistes, plantées dans des décors absurdes ou des pays lointains qu’on ne visitera jamais. Avec des personnages à moitié dingues, écorchés, cabossés.
Parfois même de pâles copies de ceux de romans connus et reconnus.
Mais que tu écoutais, que tu dévorais en riant, juste parce qu’ils étaient miens.
Qu’ils étaient moi.
Aujourd’hui, ma gorge est sèche et ma page est blanche dans notre prison à quatre murs.
Les histoires sonnent creux.
Les mots me vident.
Et je te regarde.
Impuissante.
Je regarde la vie qui fout le camp.
Je voudrais retrouver mes facultés de conteuse.
De menteuse.
De marchande de rêves.
T’emmener loin.
T’échapper. M’échapper.
Troquer ces rideaux ternes contre du sable fin.
Ce plafond étouffant contre l’horizon.
Infinie.
Immortelle.
Mais même les mensonges ne sortent pas.
Ils s’étranglent en grosse boule au fond de ma trachée.
Et je puise la force de t’offrir le seul geste qui reste quand les mots sont vains, quand rien n’a plus aucune importance :
Mon sourire.
J’ai toujours aimé les histoires.
Toutes les histoires.
A écouter, à raconter.
D’actions, ou d’inventions.
Les aventures qu’on tisse, qu’on tricote.
Les morceaux de vie décollés, recollés, superposés au gré de la plume et de l’imaginaire.
Nées de l’esprit d’un autre ou juste du mien.
Parce que seuls les livres permettent en une ligne, un battement de cils, de s’évader loin.
A vingt mille lieues du rivage.
Comme les berceuses qui apaisent les angoisses des gosses le soir. Les aventures de preux chevaliers, de princesses aux cheveux longs et de lutins facétieux.
Qui rassurent, qui enveloppent, qui travestissent le réel en un monde merveilleux.
Comme ce bouquin qu’on connaît par cœur, dont la couverture est toute cornée, jaunie, maculée de chocolat, mais qu’on garde religieusement dans la table de chevet. Comme un trésor.
Une sorte de grigri fantastique.
Un morceau d’enfance rescapé à la réalité.
J’aime les vies singulières qui défilent, les chapitres qui s’enchaînent, les mots qui riment.
Les mots qui percutent.
Les mots qui claquent.
Comme ceux qu’on se renvoyait dans un match de ping-pong effréné, que je perdais toujours.
Des histoires, j’en ai lu, j’en ai écrit. A la lumière du soleil ou à celle de la lune, avec ou sans toi.
Des intrigues improbables, surréalistes, plantées dans des décors absurdes ou des pays lointains qu’on ne visitera jamais. Avec des personnages à moitié dingues, écorchés, cabossés.
Parfois même de pâles copies de ceux de romans connus et reconnus.
Mais que tu écoutais, que tu dévorais en riant, juste parce qu’ils étaient miens.
Qu’ils étaient moi.
Aujourd’hui, ma gorge est sèche et ma page est blanche dans notre prison à quatre murs.
Les histoires sonnent creux.
Les mots me vident.
Et je te regarde.
Impuissante.
Je regarde la vie qui fout le camp.
Je voudrais retrouver mes facultés de conteuse.
De menteuse.
De marchande de rêves.
T’emmener loin.
T’échapper. M’échapper.
Troquer ces rideaux ternes contre du sable fin.
Ce plafond étouffant contre l’horizon.
Infinie.
Immortelle.
Mais même les mensonges ne sortent pas.
Ils s’étranglent en grosse boule au fond de ma trachée.
Et je puise la force de t’offrir le seul geste qui reste quand les mots sont vains, quand rien n’a plus aucune importance :
Mon sourire.
Sincèrement.
Dommage pour la victoire...
Un grand bravo pour ta jolie plume Déborah. Elle n'en demeure pas moins belle, remplie d'émotions qui savent nous faire vibrer !
Au plaisir de te lire.
Si vous avez le temps, je vous invite à lire : http://short-edition.com/oeuvre/poetik/fragile-coquelicot
Côté poèmes, la pinède est en feu : http://short-edition.com/oeuvre/poetik/belle-a-pleurer-pinede-1