Dieu est il ne fait jamais d'erreur

« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux » Dans la cour, les corps se meuvent : femmes, hommes comme enfants. Le roi Awini est à l'intérieur du palais avec son conseiller Bara.
- Awini : Aujourd'hui me semble un jour agréable pour aller à la chasse.
- Bara : Si Dieu le veut mon roi tu iras à chasse.
- Awini : Qu'est-ce que Dieu vient faire là-dedans ? j'irai un point c'est tout.
- Bara : Mon roi, c'est Dieu qui programme et accomplit tous nos désirs et missions. Et quand il le fait c'est sans erreur.
- Awini : Sans erreur? Moi je ne crois pas en ton Dieu. Mais au dieu de Pouss ne fait jamais d'erreur.
- Bara : Ah mon roi sans t'offenser, il n'existe qu'un seul et unique Dieu. Le créateur du ciel et de la terre.
- Awini : Assez pour aujourd'hui, j'irai à la chasse selon la volonté du dieu de Pouss.
Le roi est un chasseur solitaire, seul dans la forêt, tombe sur un lion. Il tue le lion mais perd son doigt. De retour au village il se fait soigner par Bara.
- Awini : Bara, Bara.
- Bara : Oui mon roi, je suis là pour vous servir.
- Awini : Vite, cherches un moyen d'arrêter ce saignement.
- Bara : Qu'est-ce qui s'est passé mon roi ?
- Awini : Oh fait d'abord ce que je te dis et arrêtes de me poser des questions.
- Bara : Que mon roi excuse ma bêtise et ma curiosité.
Quelques minutes plus tard, Bara après avoir arrêté le saignement de la blessure du roi poursuivit la conversation.
- Bara : Mon roi, Dieu est bon il ne fait jamais d'erreur car tu aurais pu te faire dévorer par ce lion.
- Awini : Espèce d'idiot. Je viens de perdre un doigt et tu me dis que Dieu ne fait jamais d'erreurs. Garde, garde ! Emprisonnez-moi cet idiot. Je perds mon doigt il me dit que Dieu ne fait jamais d'erreurs ;
Quelques semaines plus tard, le roi Awini s’apprêtait à repartir en chasse. Mais malheureusement arrivé en brousse, cette fois, il tombe sur un peuple de cannibale et se fait pourchasser comme un gibier par ces cannibales. Il se fait capturer, ligoté et se fait tabasser en cour de chemin. Arrivé au village Mourla (village des cannibales), le roi Awini cherche à savoir pourquoi il est arrêté.
- Awini : Que me voulez-vous ? Je vous préviens que je suis le roi de la tribu de Pouss.
- Bolito (chef guerrier des cannibales, avec un français pas bien cohérent) : Tais-toi, nous pas vouloir savoir qui té. Toi sali territoire sacré péple fort, nous pas faire chasse ici, toua payer pour ça.
- Awini : Je suis un roi et la brousse n'appartient à personne. Tout le monde est libre de chasser comme il veut.
- Bolito : Brousse c'est terre sacrée pour nous, animaux brousse c'est dieu pour nous.
- Awini : Espèce de con, les animaux de brousse sont faits pour être manger. Libérez-moi vite sinon vous sauriez qui est le dieu de Pouss. Je suis un roi, et un roi est sacré, il détient des pouvoir maléfiques.
- Bolito : Hahahaha, toi roi chez toi, pas roi ici, et tou parle comme ça a moi grand Bolito ? Fermé petit roi sauvage. Grand Gaoula va juger lui.
Grand gaola était le roi du peuple cannibale. C’est donc à lui que revenait la décision finale sur le sort du roi Awini. Bolito ordonna de veuiller sur le roi Awini tandis qu’il s’en alla faire appel à grand Gaoula.
- Bolito : Vivre beaucoup à grand Gaoula (il se prosterne devant grand Gaoula).
- Grand gaola : Fakamai Bolito (lève-toi Bolito en langue Pouss).
- Bolito : Mekci grand Gaoula, moi attraper vous petit roi sauvage sali terre de nous.
- Grand gaola : où est-il ?
- Bolito : Dans maison de mouton grand Gaoula.
- Grand gaola : Conduis moi là-bas
- Bolito : Dakor grand Gaoula.
Bolito conduit le grand Gaoula dans la case des chèvres où est emprisonné le roi Awini. Arrivé, Bolito ouvre la porte et fait sortir le roi Awini.
- Grand gaola : Donc c'est toi qui vient salir ma terre avec ta chasse.
- Awini : Depuis quand une chasse peut salir une terre ?
- Grand gaola : Tu seras puni pour ça. Et ça tombe bien, Mandoula (dieu cannibale), a besoin d'être nourrit.
- Awini : qu’est-ce que tu veux dire par là ?
- Bolito : Toua seras sacrifice pour manger à Mandoula petit roi sauvage.
- Grand gaola : Bolito, nourrissez le bien. Il doit avoir plus de chaire pour Mandoula.
- Bolito : Sé seré fait grand Gaoula.
Pendant ce temps, le roi Awini se demandait qu’est-ce qu’il a pu bien fait à Dieu pour mériter ce châtiment. Dès l'aube, sous un arbre les cannibales préparent un autel en pierre où sera sacrifié le roi Awini . Après avoir fini, un cannibale sonne la trompette. Hommes, femmes et enfants tous se réunissent autour de l'autel.
- Grand gaola : Aujourd'hui est un jour spécial pour notre peuple. Prions Mandoula pour qu'il accepte notre offrande. Cet homme que vous voyez a déshonoré notre dieu en désacralisant notre terre par la chasse. Selon nos règles, tout homme qui désacralise notre terre sera offert en sacrifice à Mandoula.
- Bolito : Ton volonté se doit faire grand Gaoula.
- Awini : Dieu de Bara, toi qui ne fait jamais d'erreurs selon ton serviteur Bara, j'implore ton pardon. Délivre- moi des mains ces cannibales.
- Bolito : Ton dieu mort, lui pas venir sauve toi.
- Grand gaola : Examinez-le et mettez-le sur l'autel.
Pendant que Bolito l’examinait, il constate qu'il lui manque un doigt. Et selon leur tradition tout offrande incomplète ne pourrait être accepté par leur dieu.
- Bolito : Oh non ! grand Gaoula, lui pas avoir un doigt, lui pas homme complet. Mandoula va pas cepter lui.
- Grand gaola : Si nous osons donner cet homme incomplet à Mandoula, le malheur va s'abattre sur nous. Libérez-le car il porte malheur en lui.
Les yeux vers le ciel, le roi Awini se met à genoux et dit : - Dieu de Bara tu es bon, tu ne fais jamais d'erreurs. Awini fit libérer et court vers son village. Après un long chemin de course et de marche, il arrive dans son village en criant : - Bara, Bara, où est-il ? Un homme répond : c’est Assoua, le chef de sa garde royale.
- Assoua : Mon roi il est toujours emprisonné comme vous l'avez ordonné.
- Awini : Libérez-le très rapidement.
Assoua exécuta l’ordre de son roi et fit venir Bara.
- Bara : Que mon roi vive longtemps de m'avoir libéré.
- Awini : Ton Dieu est bon Bara, il ne fait jamais d'erreurs.
- Bara : Que se passe-t-il mon roi ?
- Awini : C'est une longue histoire Bara, mais sache que dès aujourd'hui ton Dieu devient aussi mon Dieu, car il est bon il ne fait jamais d'erreurs.
Nous vivons aujourd’hui dans un monde où chacun se croit meilleur que l’autre, chacun se dit avoir un « dieu » plus puissant que l’autre mais pourtant qu’il y’a qu’un seul et unique Dieu qui gouverne et programme tout évènement dans le monde. La forte croyance en Dieu est aussi une valeur culturelle que nous devons accepter et partager l’un de l’autre. L’orgueil un est frein pour l’accomplissement de nos projets. Partageons et acceptons les valeurs de nos semblables car cela nous aidera un jour à nous en sortir des problèmes voire difficultés dont nous ferons face.