Désarroi

-Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux.
Sous les yeux dun crépuscule naissant, la silhouette d'un homme dévasté, agenouillé dans une rue, si s'en est une, complètement déserte et sali par des meubles de maisons, des voitures, des animaux aquatiques éparpillés avec des odeurs irrespirables, nauséabonds. Une autre silhouette apparue, marcha vers le premier, sans bruit, son effet de surprise se retourna contre lui, un violent coup sur ses pieds le fut tombé sur le dos.
-Ouin...ouin
Le premier s'assit sur lui, son coup de poing s'arrêta de justesse, le visage du second lui est familier, il retira sa capuche.
-Teddy...Dis-moi que c'est toi mon ami!
Il aide Teddy à se relever.
-Tu es qui, toi ?
-C'est N'golo, ton vieux pote.
Mine de réfléchir
-Hum, hum...Tu tes souvenu maintenant que nous sommes amis.
N'golo posa ses mains sur ces épaules.
-Tu m'en veux beaucoup pour être parti sans t'avoir prévenu ? Excuse mon comportement.
Teddy balaya ses mains.
- N'attends pas mes excuses. Dailleurs je n'ai même rien à faire ici.
Les mains dans ses poches il s'éloignait, N'golo commença à applaudir, des applaudissements ironiques plus bruyant les uns que les autres, Teddy retourna sur ses pas, la colère s'afficha sur son visage, il donna un coup de poing dans la figure de N'golo.
-Qu'est ce que tu me veux à la fin ?
Avant son deuxième coup, N'golo le prit par la gorge le plaqua contre le sol.
-Savoir pourquoi tu as couché avec elle ? Alors que tu savais que je l'aimais ?
Ils sassirent à même le sol, aucun mot ne sortit les instants d'après.
-C'est la raison de ton départ ?
-D'une part.. Oui
-Si ce sont des excuses que tu attends de moi, tu perds ton temps.
Il se leva pour partir.
-Que fais-tu ? Ne t'en vas pas ?
-J'ai honte d'être à tes côtés, tu sais.
-J'étais beaucoup en colère contre toi à cette époque. Quand je repense à ce que nous avons fait l'un pour l'autre pendant la moitié de notre vie, nos bêtises, nos bagarres, nos disputes...
Teddy linterrompu et continuât.
-...nos réconciliations, c'était le bon vieux temps, dit Teddy
-Le plus beau ; le soutien qu'on se donnait tous les deux, conclut N'golo
Des petites gouttes de larmes se formaient dans les yeux de Teddy
-Je te demande pardon, mon frère.
-Je ne peux pas rester fâcher contre toi longtemps, je t'ai pardonné depuis longtemps...
Ils se serrèrent dans les bras. N'golo regardait partout autour, la ville qu'il avait laissée derrière lui, ne ressemble aucunement au spectacle auquel s'attend le spectateur. Teddy décida de prendre les devants.
-Tu n'es pas dans un rêve pour avoir les yeux fermés ou que le noir te joue des tours, non mon frère, c'est bien la réalité.
-Quoi ? L'air crédule
-Tu n'as jamais été bon pour cacher des choses.
Il se gratta la tête.
-Tu as bien raison. Que s'est-il passé ici ?
-Tellement de choses ont changé, je fais un résumé.
''La ville n'a jamais eu de bonne renommée, elle n'avait rien du nécessaire, la situation s'aggravait, le maire et des bourgeois vivaient dans leur monde aux détriments de la population, la majorité de notre quartier quitta la ville pour un meilleur avenir. En 2010 aux élections municipales, Mme Diarra fut élue au gré de tous les sondages, elle fut la première femme mairesse de la ville et aussi issu de la populace...
-Mme... Mme Diarra, tu dis ?
-C'est elle-même, ta mère, tu es étonné ? Il approuva de la tête et Teddy continua.
''...elle alla chercher des sociétés créatrices d'emploi ; baissa les impôts pour les insister à venir, elles ont fini par s'installer une et une. Elle s'associa à celles-ci pour améliorer le port, les routes afin de faciliter la circulation des personnes et des biens. En 5 ans, Mme Diarra fut de la ville un exemple dans le pays, mais son mandat était insuffisant pour la grandeur de ses projets. En 2015 avant l'élection municipale, une enquête fut ouverte contre Mme Diarra pour ''Détournement de fonds'', qui mit un terme à sa carrière politique...''
N'golo se leva et tourna en rond
-Non, non et non, ma mère ne prend jamais quelque chose ne lui appartient pas !
-Calmes-toi!
-Pourquoi se sont-ils prit à ma mère ? Dis-moi pour quelle raison ?
-L'homme est l'être le plus barbare, méchant et manipulateur que la terre ait connu, il sera prêt à tout pour avoir ce qu'il veut, et la politique ne fait que révéler cette nature. Ils se sont acharnés contre elle juste pour prendre sa place, sinon quoi d'autre ?
-Tu peux continuer...
-Le nom de Mr Leroux, te dit quelque chose ?
-Il était le gouverneur de la banque centrale de la ville, non ?
-C'est lui-même et aussi le père ton éternelle rivale, Haby.
-Je ne me souvenais plus de ce détail, pourquoi lui ?
''...Mr Leroux fut élu à la mairie après Mme Diarra ; il ne pensait qu'à l'argent, le profit et è dépouiller les gens de leurs biens, il s'en foutait royalement. La transition des entreprises à l'automatisation haussa le taux de chômage. Alors que le monde entier lutte contre le réchauffement climatique, Mr le maire ne faisait qu'à sa tête, des produits chimiques sont déversés dans la mer. Il ne respectait plus les règles écologiques...''
-Pourquoi vous n'avez pas fait quelque chose ?
Teddy séclata.
-Putain, tu crois que nous sommes des fuyards comme toi, mais non. Nous sommes aller au front montre eux parce que les chose doivent changer.
Teddy souleva son Sweat-shirt laissant voir des marques de matraques partout sur son corps.
-Ne nous dis pas ce que nous devons faire !
-Excuses-moi, si je t'ai offensé.
-Non, je suis un peu en cran ces derniers temps. Où en ai-je... Ah oui
''...un Mercredi où les clapotis de la mer se sont formés pendant toute la journée sans inquiétude. Vers la tombée de la nuit, la ville plongea dans le noir après une coupure d'électricité. Un tsunami attaqua la ville, alors que l'alerte avait été donné depuis plus d'une semaine, personne ne croyait plus qu'il viendra, à la surprise générale, il arriva et emporta tout sur son passage, heureusement on a pu trouver refuge sur la colline, et malheureusement les dégâts furent gigantesques, des personnes, des maisons, des animaux et la majorité de la ville partirent sur le coup.''
-Ce n'est que le résultat de ce type dévolution et de développement de l'homme moderne qui fera tout pour assouvir ses besoins égoïstes au mépris de la mère nature, source de tout.
-Pourquoi tu n'es pas parti comme la plupart ?
Il haussa les épaules.
-Il n'y'a plus rien ici, rien qui te tient ou je me trompe ?
-Peut-être, mais ici, jai ma maison et je m'y sens bien.
-Et la maison avait manquée à moi aussi.
-Tu es revenu pour de bon ?
-Le temps nous le dira, je l'espère, pour le moment j'aimerais voir ma famille si tu veux m'y conduire.
-Avec plaisir...
Dans ce décor presquapocalyptique, l es deux hommes traversaient la nuit noire, déviant les différents objets jonchés par terre, leurs rires illuminaient la rue jusqu'à ce quils disparaissent, laissant derrière eux un silence totale.