- Tout a commencé quand j’avais huit ans, mon père était mort soudainement, mes relations avec ma mère qui étaient autrefois pas trop développées changeaient de tournure, on était devenus très solidaire. Nous sommes devenus les coupables de l’histoire de notre pays, juste pour avoir été née parmi eux, eux ce sont les vils politiciens qui cherchent à tout bout de champs à nous gouverner sans avoir vraiment le droit.
Enrôlé dans la première guerre civile qui opposa les seuls deux ethnies du pays, celui le plus bénit au monde au plan linguistique, mon père nous revint corps inanimé, ma pauvre mère était inconsolable. Quelle tragédie ? Je venais d’avoir six ans en ce moment ; les deux ans qui ont suivi étaient des années des plus grands cauchemars, les cauchemars atroces jamais vécus. Le gouvernement local estimait avoir besoin de soixante hommes sans distinction d’âge ; quand il disait hommes, il faisait même allusion aux jeunes enfants qui ont perdu leur droit à l’éducation, à la santé, à la nourriture et la protection pour avoir contre leur gré le droit de porter une arme pour combattre le peuple ennemi. La maigre décision de ma mère contre la leur, n’avait rien changé ; je suis devenu un enfant en guerre, en vraie guerre. Je devrais faire beaucoup d’effort pour mon gouvernement local qui n’a daigné assurer mes droits fondamentaux.
Je passai deux semaines dans ce camp où, on nous formait pour faire face à l’ennemi. « Il suffirait pour vous de lever l’arme et d’appuyer sur la gâchette » chantaient les formateurs qui auraient pu choisi nous former en grammaire, en conjugaison, en vocabulaire, en science de la vie, ou encore en architecture. Non ! Ils ont choisi nous dressé tels des chiens pour un champ de batailles qui ne rimait même pas avec notre capacité de résistance ni d’adaptation. Pourtant, ils voyaient en nous les hommes de demain, ceux par qui l’avenir de notre communauté vivra. On vivait dans cette amalgame existentielle sans avoir de voix, sans avoir le choix ni le droit de contester. Exister est un droit, mais exister pour une contrainte est une violation. Une violation de nos droits. Mais qui pouvait lever sa voix dans notre rang pour le dire ? Personne, à moins que cette personne soit prête à vivre son Golgotha sur le champ. Les enfants de ma tranche d’âge, inondèrent ce maudit camps de formation. Contre notre volonté on nous formait quand-même.
Sur le champ de bataille nos adversaires en taille de Goliath avaient pitié de nous, et au lieu de nous mutiler, ils nous arrêtaient plutôt ; on ignorait quel ange avait glacé leur cœur et l’avait adouci. La moitié d’entre nous au moins avait la vie sauve. Du premier camp on nous envoya dans un autre camp, un nouveau, celui qui est censé être pour les ennemis. Contrairement aux nôtres, les hommes de notre propre clan, qui étaient au pouvoir et qui voulaient à tout prix faire la peau à ceux-ci qu’ils traitaient d’ennemie, nous reçûmes un bon traitement. On mangeait deux fois par jour, on passait notre journée à lire les histoires fantastiques où le merveilleux nous laissait sur notre faim. La guerre était devenue une affaire entre adultes, nous sommes restés sous protections de nos nouveaux amis pendant un an. Après les douze mois, une paix timide revint dans le pays, ceux qui avaient encore leurs familles en vie comme moi choisirent de quitter le pays. Avant que nous ne quittions, une autre guerre se pointait et cette fois-ci nous n’avions plus la chance de bénéficier de la protection de nos amis.
À environ dix ans je demandai à ma mère de s’exiler avec moi. Elle n’accepta pas au début mais, après un moment, elle comprit que pour notre suivie il le fallait. Pour continuer à vivre il faut fuir cette atrocité. La solution était de s’exiler. Aller loin de ce pays qui n’avait plus rien à nous offrir, où nous savons que nous mourrons peut-être dans les heures à suivre, soit suite à la faim, soit de la soif ou des balles de ces héritiers des deux guerres mondiales. J’eus l’idée de me rendre avec ma mère à l’ambassade de la France.
La situation dans laquelle, le pays étai ; était connu de tous, les soldats qui protégeaient l’ambassade n’avaient pas reçu l’ordre de nous laisser entrer, mais ils avaient peut-être pitié d’un enfant en détresse avec sa mère fragile. Ils ouvrirent la grande grille pour nous laisser pénétrer dans la grande cour du territoire des français qui était dans mon pays d’origine. Notre séjour dans la maison n’avait pas trop duré. Une décision venant du très haut et très loin de nos terres, nous donnant le droit de quitter le pays, au nom de l’article 14 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Aliéna 1 qui dit « Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autre pays. » C’est comme ça je suis devenu français. Mais je suis plus français avec toi que seul, mon étoile d’espoir.
Octave répondit ainsi, à sa conjointe qui le harcelait depuis des mois avec cette question qui dit : « Quant-est-ce que tu me diras tout à propos de toi ? » après la pause ils retournaient travailler. Octave eut la chance entre temps de poursuivre ses études pour obtenir son diplôme en architecture, lui donnant droit à un emploie. Depuis trois mois, il travaillait conjointement avec sa petite amie cette fille, qu’il avait rencontrée neuf ans plutôt dans une épicerie avec ses parents. Lorsqu’ils se découvrirent, tout disparurent autour d’eux, ils n’existaient que désormais l’un pour l’autre. Tout est allé si vite, les deux ados d’entre temps grandirent parallèlement et se découvrirent d’avantage. Il y a un an seulement avant ce jour, Octave décida de passer un anneau au doigt de sa Clara. La seule fille qui lui fait oublier les moments durs et obscurs de son enfance.
Chérie, à plus je te retrouve à la fin. Je suis sollicité au premier étage ; fais attention à toi.
À toi aussi, bébé d’amour. Prends soins de toi... À plus.
Enrôlé dans la première guerre civile qui opposa les seuls deux ethnies du pays, celui le plus bénit au monde au plan linguistique, mon père nous revint corps inanimé, ma pauvre mère était inconsolable. Quelle tragédie ? Je venais d’avoir six ans en ce moment ; les deux ans qui ont suivi étaient des années des plus grands cauchemars, les cauchemars atroces jamais vécus. Le gouvernement local estimait avoir besoin de soixante hommes sans distinction d’âge ; quand il disait hommes, il faisait même allusion aux jeunes enfants qui ont perdu leur droit à l’éducation, à la santé, à la nourriture et la protection pour avoir contre leur gré le droit de porter une arme pour combattre le peuple ennemi. La maigre décision de ma mère contre la leur, n’avait rien changé ; je suis devenu un enfant en guerre, en vraie guerre. Je devrais faire beaucoup d’effort pour mon gouvernement local qui n’a daigné assurer mes droits fondamentaux.
Je passai deux semaines dans ce camp où, on nous formait pour faire face à l’ennemi. « Il suffirait pour vous de lever l’arme et d’appuyer sur la gâchette » chantaient les formateurs qui auraient pu choisi nous former en grammaire, en conjugaison, en vocabulaire, en science de la vie, ou encore en architecture. Non ! Ils ont choisi nous dressé tels des chiens pour un champ de batailles qui ne rimait même pas avec notre capacité de résistance ni d’adaptation. Pourtant, ils voyaient en nous les hommes de demain, ceux par qui l’avenir de notre communauté vivra. On vivait dans cette amalgame existentielle sans avoir de voix, sans avoir le choix ni le droit de contester. Exister est un droit, mais exister pour une contrainte est une violation. Une violation de nos droits. Mais qui pouvait lever sa voix dans notre rang pour le dire ? Personne, à moins que cette personne soit prête à vivre son Golgotha sur le champ. Les enfants de ma tranche d’âge, inondèrent ce maudit camps de formation. Contre notre volonté on nous formait quand-même.
Sur le champ de bataille nos adversaires en taille de Goliath avaient pitié de nous, et au lieu de nous mutiler, ils nous arrêtaient plutôt ; on ignorait quel ange avait glacé leur cœur et l’avait adouci. La moitié d’entre nous au moins avait la vie sauve. Du premier camp on nous envoya dans un autre camp, un nouveau, celui qui est censé être pour les ennemis. Contrairement aux nôtres, les hommes de notre propre clan, qui étaient au pouvoir et qui voulaient à tout prix faire la peau à ceux-ci qu’ils traitaient d’ennemie, nous reçûmes un bon traitement. On mangeait deux fois par jour, on passait notre journée à lire les histoires fantastiques où le merveilleux nous laissait sur notre faim. La guerre était devenue une affaire entre adultes, nous sommes restés sous protections de nos nouveaux amis pendant un an. Après les douze mois, une paix timide revint dans le pays, ceux qui avaient encore leurs familles en vie comme moi choisirent de quitter le pays. Avant que nous ne quittions, une autre guerre se pointait et cette fois-ci nous n’avions plus la chance de bénéficier de la protection de nos amis.
À environ dix ans je demandai à ma mère de s’exiler avec moi. Elle n’accepta pas au début mais, après un moment, elle comprit que pour notre suivie il le fallait. Pour continuer à vivre il faut fuir cette atrocité. La solution était de s’exiler. Aller loin de ce pays qui n’avait plus rien à nous offrir, où nous savons que nous mourrons peut-être dans les heures à suivre, soit suite à la faim, soit de la soif ou des balles de ces héritiers des deux guerres mondiales. J’eus l’idée de me rendre avec ma mère à l’ambassade de la France.
La situation dans laquelle, le pays étai ; était connu de tous, les soldats qui protégeaient l’ambassade n’avaient pas reçu l’ordre de nous laisser entrer, mais ils avaient peut-être pitié d’un enfant en détresse avec sa mère fragile. Ils ouvrirent la grande grille pour nous laisser pénétrer dans la grande cour du territoire des français qui était dans mon pays d’origine. Notre séjour dans la maison n’avait pas trop duré. Une décision venant du très haut et très loin de nos terres, nous donnant le droit de quitter le pays, au nom de l’article 14 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Aliéna 1 qui dit « Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autre pays. » C’est comme ça je suis devenu français. Mais je suis plus français avec toi que seul, mon étoile d’espoir.
Octave répondit ainsi, à sa conjointe qui le harcelait depuis des mois avec cette question qui dit : « Quant-est-ce que tu me diras tout à propos de toi ? » après la pause ils retournaient travailler. Octave eut la chance entre temps de poursuivre ses études pour obtenir son diplôme en architecture, lui donnant droit à un emploie. Depuis trois mois, il travaillait conjointement avec sa petite amie cette fille, qu’il avait rencontrée neuf ans plutôt dans une épicerie avec ses parents. Lorsqu’ils se découvrirent, tout disparurent autour d’eux, ils n’existaient que désormais l’un pour l’autre. Tout est allé si vite, les deux ados d’entre temps grandirent parallèlement et se découvrirent d’avantage. Il y a un an seulement avant ce jour, Octave décida de passer un anneau au doigt de sa Clara. La seule fille qui lui fait oublier les moments durs et obscurs de son enfance.
Chérie, à plus je te retrouve à la fin. Je suis sollicité au premier étage ; fais attention à toi.
À toi aussi, bébé d’amour. Prends soins de toi... À plus.
Je vous invite à lire "Des dieux et des chefs" en compétition