Son regard fuit
Accablé de lointains
Sa main échappe
À la mienne câline
Sa voix hésite
En trublion de mots... [+]
En tant qu'historien agrémenté, je me dois de revenir sur l'origine de ce nouveau succès.
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L'Homme régnait sur la terre depuis des millénaires.
Cependant, son emprise sur ce qui l'entourait s'atténua au fur et à mesure de ses exigences.
Ces trois derniers siècles virent son autodestruction.
Face à la recherche incessante du progrès, l'Homme inventa et élabora des technologies puissantes et toujours plus sophistiquées, introduisant dans chacune d'elle des bribes de sa propre intelligence. Au fil du temps, des machines se sont dotées de pouvoirs réflexifs faramineux. Leurs présences dans le quotidien de la société humaine prirent de plus en plus d'importance et de place.
Le désir de l'Homme se réduisit alors à utiliser à foison d'innombrables appareils et gadgets doctes pour rendre l'existence plus simple et plus facile. Sans en avoir vraiment conscience, chaque jour un peu plus, il cédait à ses inventions une partie de leur déontologie existentielle.
De générations en générations, l'humain, fait de chair, d'os et d'esprit, perdait de son identité en se sublimant du confort et des perspectives que lui procuraient les outils informatisés qu'il appréciait tant.
L'artificiel devint vie et leur vie devint artificielle.
Désormais dépendants des technologies qu'ils créaient, les Hommes furent inexorablement asservis à leurs propres inventions. Leur envie naturelle de vouloir vivre sereinement en société déclinait tant les machines agissaient à leur place.
Celles-ci se sont mises à devenir intuitives. Programmées et connectées pour réfléchir toujours davantage, elles devenaient maîtresses de leur intelligence tout en maîtrisant celle des Hommes. Elles atteignirent un tel niveau de perfection qu'elles acquirent les moyens de se programmer entre elles.
Parce que l'Homme, au nom de la science et du progrès lui en donna les possibilités, elle parvinrent à comprendre et à concevoir d'elles-mêmes l'alchimie du métabolisme humain et à percer le mystère de l'existence de leurs créateurs.
Par habitude et par nonchalance, l'Homme vivait au milieu de ce qui allait le détruire. L'évolution phénoménale des confortables assistanats de leur vie par ordinateurs devenait sans limite.
La race humaine était en péril. Irrémédiablement, la machine suppléa l'Homme et mit fin à sa suprême domination.
Alors, l'impensable arriva : une machine engendra l'Homme, de tissus, de corps et de sang...
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Aujourd'hui encore, un homme vient d'être créé par un géniteur bardé d'électronique et d'énergie intelligente.
Nu, dans un corps parfait, celui-ci est conçu pour être au service d'un aspirateur. Programmé pour manipuler cet appareil électroménager, cet être, mi homme mi robot, aspirera toute son existence jusqu'au jour où, peut-être, il aspirera à redevenir lui-même...
Totale réussite chers citoyens !
Léonard, historien humanisé,
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L'Homme régnait sur la terre depuis des millénaires.
Cependant, son emprise sur ce qui l'entourait s'atténua au fur et à mesure de ses exigences.
Ces trois derniers siècles virent son autodestruction.
Face à la recherche incessante du progrès, l'Homme inventa et élabora des technologies puissantes et toujours plus sophistiquées, introduisant dans chacune d'elle des bribes de sa propre intelligence. Au fil du temps, des machines se sont dotées de pouvoirs réflexifs faramineux. Leurs présences dans le quotidien de la société humaine prirent de plus en plus d'importance et de place.
Le désir de l'Homme se réduisit alors à utiliser à foison d'innombrables appareils et gadgets doctes pour rendre l'existence plus simple et plus facile. Sans en avoir vraiment conscience, chaque jour un peu plus, il cédait à ses inventions une partie de leur déontologie existentielle.
De générations en générations, l'humain, fait de chair, d'os et d'esprit, perdait de son identité en se sublimant du confort et des perspectives que lui procuraient les outils informatisés qu'il appréciait tant.
L'artificiel devint vie et leur vie devint artificielle.
Désormais dépendants des technologies qu'ils créaient, les Hommes furent inexorablement asservis à leurs propres inventions. Leur envie naturelle de vouloir vivre sereinement en société déclinait tant les machines agissaient à leur place.
Celles-ci se sont mises à devenir intuitives. Programmées et connectées pour réfléchir toujours davantage, elles devenaient maîtresses de leur intelligence tout en maîtrisant celle des Hommes. Elles atteignirent un tel niveau de perfection qu'elles acquirent les moyens de se programmer entre elles.
Parce que l'Homme, au nom de la science et du progrès lui en donna les possibilités, elle parvinrent à comprendre et à concevoir d'elles-mêmes l'alchimie du métabolisme humain et à percer le mystère de l'existence de leurs créateurs.
Par habitude et par nonchalance, l'Homme vivait au milieu de ce qui allait le détruire. L'évolution phénoménale des confortables assistanats de leur vie par ordinateurs devenait sans limite.
La race humaine était en péril. Irrémédiablement, la machine suppléa l'Homme et mit fin à sa suprême domination.
Alors, l'impensable arriva : une machine engendra l'Homme, de tissus, de corps et de sang...
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Aujourd'hui encore, un homme vient d'être créé par un géniteur bardé d'électronique et d'énergie intelligente.
Nu, dans un corps parfait, celui-ci est conçu pour être au service d'un aspirateur. Programmé pour manipuler cet appareil électroménager, cet être, mi homme mi robot, aspirera toute son existence jusqu'au jour où, peut-être, il aspirera à redevenir lui-même...
Totale réussite chers citoyens !
Léonard, historien humanisé,
Je vous invite à lire mon spectacle nocturne si vous avez un peu de temps : https://short-edition.com/fr/oeuvre/poetik/spectacle-nocture
Bonne journée à vous !
Vous avez soutenu mon sonnet "Spectacle nocturne" et je vous en remercie. Il est désormais en finale.
https://short-edition.com/fr/oeuvre/poetik/spectacle-nocture
Le soutiendrez-vous à nouveau ?
Belle journée à vous !
Si le coeur vous en dit, je vous invite à découvrir mon texte intitulé Le pantalon.
D'avance merci
J'ai aussi un De Vinci si ça vous tente!