Elle s’attardait comme un vent de nuit, comme un souffle vibrant et pénétrant, à traverser les profondeurs noires et glacées de son être. Son cerveau englué dans la masse marécageuse des pensées obsédantes, ne trouve pas d’issue. Son âme se cogne aux parois, veut s’évader de sa cage devenue inhospitalière. Le désespoir de la chute n’est jamais très loin. Un petit pas de côté pour respirer, éviter de replonger dans les abîmes vertigineux qui l’étouffent. Le monde s’agite autour d’elle, dedans la situation se fige, se cristallise. Elle coexiste douloureusement avec son propre silence et ne sait comment le rompre. Le gouffre toujours présent, se creuse indéfiniment. Les torrents de pluie ne suffisent pas à évacuer les amas de pierres disloquées qui, amoncelées sont trop lourdes pour les retourner soi-même. Les rives pentues difficiles à atteindre, les touffes d’herbe glissantes interdisent toute remontée. Il faut encore essayer de surnager, la lutte à contre-courant est terrible. S’accrocher aux troncs qui flottent, respirer, relâcher le diaphragme, fermer les yeux, suivre le fil de l’eau et non de ses pensées. Survivre. Ressentir le souffle, comme un vent de nuit.
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J'ai vu!
Oui, j'ai vu en votre écrit ma souffrance d'un certain jour,
ma souffrance, à travers ces lignes bien alignées.
J'ai tout à fait ressenti les terribles moments que vous aviez ressentis.
Et, voilà qu'arrive ma remontée à contre-courant.
Enfin,à la fin, je me sens, oui, je me sens dé-li-vré.
((( MERCI MARIE-FRANçOISE )))
J'ai dû ressentir cette peine que vous avez un jour mauvais ressenti.