Le ciel repasse l’horizon
Trop de faux plis sur les nuages
L’heure est sans doute à l’oraison
Le temps, mon cœu... [+]
Mon rêve à l’horizon de mes mots endormis colore la saison de mon songe d’amour. Les lueurs de l’aube marmottent leurs jeunesses rosées sur le dos des nuages comme court sur mon front l’éclat de ton rivage. Une larme s’évade et c’est ma joie qui coule de mes sourires enfouis au cœur de mes entrailles. Le rêve est doux ; je le laisse s’allonger et prendre toute la place, visiter chaque méandre de mon intérieur et pourquoi pas tout rénover, changer le mobilier et repeindre mes murs, y mettre des couleurs éclatantes et la gaieté en cadre. Sur la paroi de mon âme ruisselle en cascade la chaleur de la tienne ; je ne pense pas, ne m’étonne de rien, je laisse les secondes faire leur ouvrage ; je prends conscience que la vie se cache dans ce tendre voyage. Nos murmures se perdent dans le coin de nos yeux. J’en frissonne comme frissonne le voilage dans lequel la bise vient se perdre comme pourraient se perdre pour mieux se retrouver les premières lumières fraîches du jour. J’enserre ton image dans la vague des prunelles et l’odeur de l’amour reste ancrée sur mes doigts. Je risque un œil puis deux. La magie de l’instant va-t-elle s’évanouir en même temps que la nuit ? J’attends, n’ose bouger, tout semble si parfait, presque irréel pourtant tu es bien là, lové tout contre moi, ta peau chaude contre la mienne, un sourire sur l’épaule et ta joie dans ces phrases câlines que tes mains me chuchotent dans le creux de l’oreille. Surprise je comprends : je ne rêve pas ; nos haleines s’emmêlent pendant que mon amour s’emballe avant que je ne te l’offre : petit cadeau sans voile. L’horloge n’a plus d’emprise sur nous ; le temps s’est suspendu de bonheur ce matin.
Cordialement,
FE
si vous avez le temps, je vous invite à me lire.
Merci, Weesos :o)